Habstérix | Le baiser de la mort? Peut-être, peut-être pas…

Avouons-le. C’est une saison décevante pour tout le monde. Après avoir raté les séries éliminatoires par 4 points la saison dernière, les joueurs étaient assoiffés lorsqu’ils se sont présentés au camp d’entraînement. Ils avaient le sentiment d’avoir des chances légitimes de jouer au hockey en avril et ils ont travaillé fort durant tout l’été afin d’être prêts. Le personnel d’entraîneurs aimait aussi leurs chances de les aider à atteindre ce but. Marc Bergevin, bien que désappointé d’avoir perdu dans les dossiers Matt Duchene et Sebastian Aho, ne prévoyait probablement pas de voir son équipe aussi loin d’une place en séries à ce stade-ci de la saison. Et les partisans? Eh bien, les partisans seront toujours des partisans. Mais le fait d’avoir à rater les séries une nouvelle fois n’est facile pour personne.



Le nouveau favori de la foule, Ilya Kovalchuk, a été échangé. Uncle Nate (Thompson) et son énergie sont aussi partis, et le Montréalais d’origine, Marco Scandella, a également quitté. Heureusement, Jonathan Drouin et Paul Byron sont revenus. Drouin est de nouveau sur la touche, mais Byron est de retour avec sa forme des beaux jours, avec six points en sept matchs depuis qu’il a repris sa place dans la formation suite à une opération au genou. Maintenant, Victor Mete est out pour le reste de la saison. Jeff Petry rate des pratiques à cause d’une blessure au pied, et Shea Weber, qui devait rater le reste de la saison et dont la carrière était compromise selon certains insiders, a finalement raté seulement quelques matchs. La jeune sensation Jesperi Kotkaniemi a été envoyé à Laval afin de lui permettre de travailler sur son jeu avec Joël Bouchard.

Mais tout ne va pas si mal chez les Canadiens. La signature de Ben Chiarot s’est avérée être un bon deal. En atteignant le plateau des 40 points, la recrue Nick Suzuki connaît une bonne première saison. Tomas Tatar est aussi régulier qu’une bonne Rolex. Carey Price, après avoir traversé un autre mois de novembre difficile, a offert du hockey de haut niveau. Avant sa blessure au pied, Capitaine Weber était en voie d’atteindre des sommets en carrière et il a marqué 15 buts ou plus pour la 11e fois de son illustre carrière, rejoignant ainsi un club très sélect. Et les jeunes continuent de progresser, tel que nous avons pu le voir avec Jake Evans et Cale Fleury.

Claude Julien

Ne nous voilons pas la face, peu nombreux sont ceux qui croient que le statu quo est la bonne chose à faire pour la prochaine saison. Certains réclament le congédiement de Claude Julien, d’autres veulent qu’on montre la porte à Marc Bergevin. Quelques autres vont encore plus loin en exigeant… que le propriétaire parte! Mais de façon réaliste, Geoff Molson ne va pas se renvoyer lui-même de son poste de Président de l’équipe, et il ne se rétrogradera pas non plus alors qu’il n’a pas à le faire, tel que nous en avons discuté récemment. De plus, le poste de Bergevin est en sécurité cet été car Molson a compris, en lui donnant un vote de confiance et en approuvant son reset, que ça prendrait du temps avant d’en récolter les dividendes. Mais qu’en est-il à propos des entraîneurs?

Dans une entrevue avec Chantal Machabee de RDS, Bergevin s’est directement fait questionner à propos du futur de Julien en tant qu’entraîneur-chef des Habs. Il a confirmé, à la caméra, que Julien serait présent au prochain camp d’entraînement. Eh bien, ces propos ont causé bien des remous au sein des médias et des fans! On peut imaginer la réaction de ceux qui espèrent des changements ailleurs que sur la glace.

Avant de paniquer, les amis, posons-nous une question bien simple: face à une question aussi directe, avec la saison toujours en cours, que pouvait-il répondre? Pensez-vous honnêtement qu’il allait dire qu’il envisage d’apporter des changements? Je sais, je sais, certains vont crier au manque de transparence. Si j’étais du genre à parier, je gagerais que Bergevin n’a pas encore pris de décision par rapport à son personnel d’entraîneurs. Il a dit un jour qu’il attendrait après la saison pour évaluer tout le monde, des joueurs aux entraîneurs. Pas aussi tôt en Mars. Alors, bien que je comprenne la question, à quoi pouvait-on s’attendre comme réponse?  “Ouais… bien… nous regardons nos options…” ou “Claude sera congédié après la saison“??? Même un simple “Nous évaluerons le tout à la fin de la saison” aurait suffi à allumer un feu à Montréal.


Ceci dit, il est possible que Bergevin et son équipe de décideurs aient choisi de conserver Julien en poste. Il est évident que ses joueurs ne l’ont pas abandonné. Il a une tonne d’expérience et il est un bon coach. En dépit, à mon avis, de plusieurs décisions discutables. Si ce n’était que de moi, ou de plusieurs autres personnes avec qui j’ai pu échanger, il y aurait un changement derrière le banc… chose qui pourrait toujours se produire, malgré les  commentaires de Bergevin.

Ce qui nous ramène à un débat sans fin entre “engager le meilleur entraîneur disponible” ou “le meilleur entraîneur bilingue”… une discussion inutile puisque le bilinguisme est évidemment un critère d’embauche pour le poste d’entraîneur-chef et celui de Directeur Général des Canadiens de Montréal, un marché vraiment unique de par sa location. Ne nous attardons pas sur cette question maintenant et restons sur l’option bilingue, qu’on soit d’accord ou pas, car c’est ce qui va se passer. Il y existe de nombreux choix, la plupart sans expérience dans la LNH à ce poste.

Mon choix personnel serait de promouvoir Dominique Ducharme. Il en est à sa deuxième année en tant qu’assistant-entraîneur sous Julien et il a pu voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, ce qu’il aime et ce qu’il ferait différemment. Il connaît déjà les joueurs, leurs forces et leurs faiblesses. Il est jeune et il a une approche différente avec les joueurs, plus particulièrement avec les plus jeunes, et les Habs ont une tonne de prospects de qualité qui viendront se greffer à l’équipe au cours de prochaines saisons. Il a connu du succès en tant qu’entraîneur partout où il est passé.



Il a été dit, au moment de son embauche par les Canadiens, que plusieurs autres équipes s’intéressaient à lui. Ne serait-il pas honteux de poursuivre avec Julien et qu’une autre formation vienne frapper à la porte pour demander la permission de discuter avec Ducharme pour un poste d’entraîneur-chef? Bouchard et lui sont deux des entraîneurs  en chef de la relève chez les Canadiens français, deux candidats qui sont déjà dans notre propre cours.  Vous ne voulez pas payer un gars 5 millions pour qu’il reste à la maison? Trouvez-lui un poste de consultant avec l’équipe. Mais ne nous risquons pas à perdre l’un d’entre eux parce que nous nous entêtons à faire appel à un autre entraîneur recyclé. Go Habs Go!

Par Habsterix, The Instigator

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Crédit image entête, Habsterix.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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