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Où se situe Suzuki ?

On sait déjà que, depuis le 1er décembre, Nick Suzuki se classe parmi les meneurs offensifs chez les recrues de la saison 2019-20.

Mais j’avais envie de regarder dans une autre direction. Et puisque je fais toujours ce que j’ai envie, c’est ce que j’ai fait. J’ai donc décidé de regarder du côté des Golden Knights. Parce que, lorsque Marc Bergevin a conclu la transaction qui expédiait Max Pacioretty à Vegas, nous avons pu remarquer une certaine déception… Si seulement il avait pu mettre la main sur Cody Glass au lieu de Suzuki.

Puis, à la dernière date limite, lorsque Pierre Dorion a envoyé Mark Stone à Vegas, pour un package équivalent à celui obtenu pour l’ancien capitaine du Canadien, on a pu observer plusieurs interventions où les auteurs se plaignaient de ne pas avoir pu obtenir Erik Brannstrom à la place. Un bon jeune défenseur gaucher, promis à un bel avenir… comment leur en vouloir ?


C’est normal qu’on dresse des parallèles entre ces trois joueurs. Après tout, il s’agit des trois premières sélections de la longue histoire l’histoire des Golden Knigths de Vegas; Cody Glass (6e), Nick Suzuki (13e) et Erik Bransstrom (15e). À ce jour, ces trois jeune joueurs repêchés en 1ere ronde sont d’ailleurs les seuls recrues choisies par Vegas, en compagnie de Nicolas Hague (34e) sélectionné tôt en 2e ronde, à avoir foulé une glace de la LNH. Évidemment, c’est bien normal, considérant le jeune âge de la franchise !

Toujours est-il que, deux ans après ce fameux encan, et avec une demi-saison derrière la cravate, le fait demeure que Nick Suzuki n’a, à ce jour, rien à envier aux deux autres. Bien sûr, les conditions sont différentes. En partie grâce aux blessures, mais surtout, parce qu’il le mérite, Suzuki bénéficie d’un meilleur temps de glace (15:32 vs 13:26) que le joueur sélectionné avant lui dans cette toute première cuvée des Knights.

Cet écart devrait continuer de se creuser de plus en plus, puisque Suzuki est devenu l’un des attaquants les plus utilisés de sa formation avec un chrono qui tourne dorénavant autour des 17 minutes dernièrement tandis que Glass poursuivait son apprentissage derrière les gros canons de son équipe en profitant d’une 12aine de minutes de temps de jeu seulement, avant de se blesser au genou (contusion). Il n’en demeure pas moins que la production du premier frôle les 50 points, une fois ses chiffres actuels répartis sur un calendrier complet de 82 matchs, tandis que le second se dirigeait vers une campagne de plus ou moins 25 points.


Quant à Erik Brannstrom, même si le jeu est plaisant, il n’y a pas réellement moyen de les comparer. Bien que ce dernier ait été limité à 4 aides et un différentiel de -9 en 33 parties (en incluant ses 2 matchs joués en fin de saison dernière), il domine la LAH (11 points et un différentiel de +6 en seulement 10 matchs avec les Baby Sens). Et surtout, on parle d’un défenseur. Les arrières étant généralement plus long à développer que les attaquants, la discussion ne mérite pas d’aller plus loin. Je tiens néanmoins à préciser que la défensive des Sens devrait être entre de bonnes mains pour de longues années avec Thomas Chabot et Erik Brannstrom dans le même vestiaire…

Mais par-dessus tout, on parle de trois bons jeunes joueurs de 20 ans. Avant longtemps, les trois devraient être en mesure de contribuer concrètement aux succès de leur équipe respective. Glass semble avoir un plafond plus haut que Suzuki, et probablement que Marc Bergevin a tenté de l’obtenir en lieu et place de Suzuki. Mais, je pense que Nick Suzuki n’a pas fini d’impressionner. En plus de son talent qui ne fait aucun doute, ce qui me marque le plus chez lui, c’est sa formidable capacité d’adaptation.

Bref, bien que n’importe quel de ces trois jeunes m’aurait entièrement satisfait dans le package deal obtenu pour Pacioretty, je suis tout à fait à l’aise avec le fait que ce soit finalement Suzuki qui ait débarqué à Montréal. Ce n’est pas pour rien si Nick Suzuki s’est aussi avantageusement positionné dans ce classement :

Ah, ces fameux joueurs « durs à jouer contre ». Plus tôt, dans le titre, on se demandait où se situait Suzuki. B’en, là. En tout cas, c’est ça. 


En Prolongation 
Et Nicolas Hague dans tout ça ? Avec déjà 10 aides et un différentiel de +1 en seulement 35 matchs, on peut affirmer sans craindre de se tromper qu’il connait un bon départ dans la Ligue nationale. Au-delà de sa production, les Knights peuvent se flatter de miser sur un arrière grand format, alors que le gaucher mesure 6’6 et fait osciller la balance à 221lb. Un physique dont il n’a pas peur de se servir, tel que l’indique son total de 65 coups d’épaule. Également, Hague a bloqué 23 tirs, en plus de provoquer 11 revirements et d’en subir seulement 9. Bref, son avenir semble prometteur… et on peut dire que Vegas ont définitivement connu un excellent premier repêchage.



… Si vous l’avez manqué, voici le papier qui revient sur le congédiement surprise de Gerard Gallant :

Coup de théâtre à Vegas : Gallant est relevé de ses fonctions !

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Crédit image entête, PIerre-Paul Poulin/JdeM via TVASports.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

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