Est-ce que les Flames auront suffisamment de carburant ?

Comme vous le savez sûrement tous, 3 ans seulement après avoir procédé à l’acquisition de l’excellent Dougie Hamilton, en retour de 3 choix (1ere ronde – 15e -, 2e ronde – 45e -, 2e ronde – 52e -; tous en 2015), et disputé seulement 4 matchs éliminatoires depuis, les Flames ont décidé de passer à autre chose, en expédiant l’arrière format géant en Caroline.

En retour, Calagry a mis la main sur le très convoité Noah Hanifin, 3 ans et demi plus jeune, ainsi que le centre Elias Lindholm, tandis que les Canes recevaient également Michael Ferland et Adam Fox dans le lot.

Définitivement, après avoir bien trop payé – à mon avis – pour ajouter Travis Hamonic (c’est-à-dire le même prix que celui octroyé aux Bruins pour Hamilton : 1 choix de 1ere ronde et 2 choix de 2e ronde…) à sa brigade défensive, on peut dire que Brad Treliving est à la recherche de la bonne recette pour faire lever son top6.

En gros, en l’espace de trois ans, le DG aura transigé pour Hamilton, Hamonic, puis Hanifin. En plus de clairement aimer les défenseurs dont le nom de famille débute par « H », on peut dire que Treliving est prêt à payer le prix pour obtenir les joueurs qu’ils visent, puisque les trois étaient des arrières fortement en demande. Le DG s’est assuré de remporter chacune de ces (sur)enchères. 

Hanifin et Lindholm ont donc rejoint leur ancien coéquipier des Hurricanes, en Derek Ryan, puisque ce dernier a accepté un pacte de 3 ans (3.125M par saison), alors qu’il profitait de son autonomie. Joueur de centre, tout comme Elias Lindholm, Ryan devrait apporter une belle profondeur à sa nouvelle équipe, lui qui a terminé ses deux dernières campagnes avec des productions moyennes d’environ 1 point aux 2 matchs (0.456). Ce qui est intéressant, dans son cas, c’est qu’en plus de ne jamais avoir été repêché, il a donné ses premiers coups de patin dans la LNH le 1er mars 2016, à 29 ans ! L’année dernière, il a achevé sa première saison complète dans la Ligue nationale, avec une respectable bonne récolte de 38 points, dont 15 filets, en 80 parties… à 31 ans ! Pas mal ! C’est le genre de production qu’offre Lars Eller, ça ! En fait, c’est même l’équivalent de la meilleure saison en carrière du Danois. Ok, ok, je le lâche ! Il passait alors sur la glace en moyenne 15:36min par match. Est-ce que Bill Peters sera en mesure de lui offrir autant de temps de glace, avec son nouvel alignement ?

Car, lui-même fraîchement débarqué de la Caroline, l’ancien pilote des Hurricanes a sûrement eu son mot à dire dans tout ceci… À mon avis, Peters fait également partie des bonnes acquisitions de l’équipe. Au cours de ses trois dernières campagnes (sur 4) à la tête des Canes, il a su conserver une fiche supérieure à .500, à chaque fois. Ce n’est pas rien, considérant l’alignement qu’il avait sous la main ! Mentionnons que Peters sort de l’école des penseurs des Wings, lui qui a été assistant de Babcock, de 2011 à 2014. Je crois que ce qui a le plus lésé cette formation l’année dernière, c’est une structure défensive déficiente. En ce sens, on peut dire que l’embauche de Peters est une grosse partie de la solution pour corriger ce problème.

À tout ce beau monde, s’est ajouté le vétéran James Neal, alors que Treliving a consenti à délier les cordons de sa bourse pour attirer ce franc-marqueur dans sa ville. Bien qu’il ne soit lui-même pas tout à fait de la première jeunesse, à 31 ans (le 3 septembre), Neal a clairement prouvé qu’il pouvait encore enfilé l’aiguille, alors qu’il est parvenu a cumuler 25 buts en 71 matchs (rythme de production de 29 buts, une fois transposé sur un calendrier complet de 82 rencontres), en s’alignant avec les étonnants Golden Knights. À sa dernière saison complète, en 2015-16, l’ailier en avait obtenu 31… En bref, je ne suis pas inquiet : il devrait être en mesure de rendre de fiers services à sa nouvelle formation.

Maintenant, est-ce que le fait d’avoir remplacé Hamilton par Hanifin, et Michael Ferland (41 points, 21 buts, la saison dernière) par Neal, sera suffisant pour ramener l’équipe en séries ? En tenant compte des ajouts de Lindholm et Ryan, je dirais que c’est dans le domaine du possible…

Devant le filet, toutefois, on n’est pas encore parvenu à régler un problème qui perdure depuis le départ de Mikka Kiprusoff en 2012-13. Bien que le vétéran Mike Smith, acquis durant l’été 2017, ait débuté l’année en force, il a été restreint à seulement 55 départs, en raison des blessures. De plus, il n’a pas été en mesure de s’imposer à son retour, alors qu’il alternait les excellentes et mauvaises performances. Il a terminé la saison avec une fiche de 25-22-6, une moyenne de 2.65 et un pourcentage de .916. Des chiffres légèrement au-delà de ses moyennes en carrières (2.70 et .913). Pas mal, mais tout de même insuffisant. Exception faite d’une campagne de .930 en 2011-12, Smith n’a jamais « goalé » pour .920.

Alors qu’il lui reste une seule année de contrat (5.67M/saison) et qu’il aura 37 ans à la fin de la prochaine campagne, il devient impératif pour Treliving de trouver une solution à court, moyen et long terme. Je doute que Jon Gillies ou David Rittich (actuellement sans contrat) représentent des solutions à court terme… Chez les jeunes, la relève est loin d’être prête : Nick Schneider, Tyler Parson et Mason McDonald combinant un maigre total de 22 parties dans la AHL, à eux trois… Bien sûr, Smith pourrait toujours servir de mentor pour 2 ou 3 ans. Encore faudra-t-il qu’un de ces jeunes se montre à la hauteur pour être digne de ce mentorat !

Enfin, en ce qui concerne Fox, l’une des pièces cédées dans la transaction Hanifin, il évolue actuellement dans le circuit universitaire américain, alors qu’il complète ses études à Harvard. Il a déjà confirmé son intention d’y rester pour la saison 2018-19… et c’est le bon choix ! À 20 ans, il a connu une légère baisse de régime, au niveau de la production offensive, l’année dernière, par rapport à sa première année… Cela dit, peu importe comment il se développe, qu’on le voit comme un simple throw-in ou encore comme le petit élément nécessaire pour faire pencher la balance; les Flames avaient toute la latitude pour s’en départir.

HockeyDb.com

Qu’en pensez-vous ?


En Prolongation
Si vous aimez beaucoup les Flames, voici de quoi vous réchauffer : 

À Calgary, il faut raviver la flamme

Les Flames de Calgary : Combustion incomplète

Incohérence à Calgary

B’en oui, j’aime jouer avec le feu ! 


Crédit image entête, Larry MacDougal/CP via Sportsnet.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

%d blogueurs aiment cette page :