L’année des Canucks?

Est-ce l’année de la grande éclosion pour les Canucks de Vancouver?

L’année 2018-2019 des Canucks fut une autre année de transition où ces derniers ont encore manqué le bal printanier, mais elle fût surtout marquée par l’entrée en scène d’un joueur qui n’a laissé personne indifférent, c’est-à-dire Elias Petterson. Petterson, cinquième sélection au total du repêchage 2017, n’a clairement pas déçu dès sa première année en remportant le trophée Calder. Au-delà de ses 66 points en 71 parties, la planète hockey a découvert un joueur avec des qualités exceptionnelles qui vont faire de lui la tête d’affiche chez les Canucks pour de nombreuses années à venir.


Il ne faudrait surtout pas passer sous silence l’arrivée d’un autre jeune ultra-talentueux, Quinn Hughes. Malgré un échantillon très mince de 5 parties, les partisans des Canucks ont pu admirer un défenseur avec des qualités offensives très développées qui deviendra le défenseur numéro 1 de cette équipe au cours des prochaines saisons.  Hughes représente parfaitement la nouvelle vague de défenseurs aux petits gabarits  possédant des habiletés offensives accrues. Lors du repêchage de 2018, je dois avouer que j’avais un coup de cœur pour Hughes et j’espérais que le Canadien le repêche au troisième rang. Je suis loin d’être déçu de la sélection de Kotkaniemi, mais Hughes représentait exactement ce que le Canadien recherchait désespérément; un défenseur gaucher en mesure de bien relancer l’attaque et un quart-arrière de premier plan pour le jeu de puissance.

À ces deux noms prestigieux, on se doit d’ajouter ceux de Brock Boeser et surtout, celui de Vasili Podkolzin. Si Boeser a démontré hors de tout doute ses habiletés à marquer des buts, on peut affirmer que  les Canucks ont mis la main sur un attaquant extrêmement talentueux en Podkolzin lors du dernier encan amateur. Bref, l’équipe de recrutement des Canucks a fait du très bon travail au cours des dernières années. On attend toujours l’éclosion de Olli Juolevi, mais ce dernier a subi quelques blessures qui ont certainement ralenti son développement, mais les derniers rapports de dépistage que j’ai lu à son endroit sont positifs et tous les espoirs sont permis afin qu’il devienne un défenseur Top-4 au sein de la brigade défensive des Canucks.

Est-ce que cette équipe peut prétendre participer aux séries éliminatoires dès cette année? Difficile d’avancer une telle chose avec certitude, mais les mouvements de personnel effectués par Jim Benning au cours de l’été tendent à prouver que l’on cherche à tout prix à retrouver le sentier de la victoire. À l’image des plus gros marchés de la ligue, le propriétaire des Canucks ne semble pas être très patient et il a mandaté son directeur gérant d’effectuer des gestes significatifs afin que l’équipe puisse devenir compétitive dès la saison prochaine.


Malheureusement, dépenser de l’argent sur le marché des agents libres n’est pas souvent synonyme de succès et à ce jour, Benning n’a pas eu la main heureuse à cet égard. Le premier nom qui nous vient en tête est assurément Loui Eriksson. Ce dernier fut un échec lamentable. Malgré ces résultats peu concluants, Benning a cru bon de signer trois agents libres au cours de l’été : Tyler Myers, Jordie Benn et Micheal Ferland. Ces trois joueurs, sans être spectaculaires, vont sans doute apporter une très belle profondeur à cette équipe, et on ne peut pas dire qu’il a surpayé afin de les acquérir. Mais le coup d’éclat de Benning a été de conclure une transaction pour mettre la main sur J.T. Miller en retour d’un choix de troisième tour, Manzanec et d’un choix conditionnel de premier tour. Miller vient de connaître une saison très décevante avec Tampa Bay, mais pourrait rebondir et revenir à la barre des 60 points en jouant avec Bo Horvat et Boeser. Chose certaine, Miller aura toutes les chances de se faire valoir avec sa nouvelle équipe, ce dont il n’a peut-être pas bénéficié l’an passé avec le Lightning.

Avec toutes ces acquisitions, il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Canucks seront une équipe améliorée lors de la prochaine saison, mais je demeure sceptique de les voir faire les séries pour la simple raison que cette équipe n’a pas de gardien de premier plan. Markstrom n’a pas encore prouvé qu’il avait l’étoffe d’un gardien de premier plan, et il y a beaucoup de points d’interrogation au sujet du jeune Demko.

Il faut également prendre en considération l’état des forces dans l’Ouest et à moins de voir certaines de ces équipes s’effondrer, je ne vois pas comment les Canucks seront en mesure de déloger des formations comme les Sharks, les Flames et encore moins les Golden Knights. Suite au départ des frères Sedin, les Canucks ont clairement manqué de vision pour la suite des choses et les résultats ont été catastrophiques. L’équipe de recruteurs a bien fait au cours des dernières années, mais je suis inquiet pour la suite des choses.

Je comprends le propriétaire de vouloir avoir une équipe compétitive dès la saison prochaine, mais en agissant de la sorte, on va priver cette équipe de la chance de suivre le processus normal d’une reconstruction et ainsi repêcher un autre jeune qui pourrait avoir un impact significatif pour une très longue période. Un peu à l’image de beaucoup d’organisations canadiennes, je crois que l’organisation des Canucks tente de brûler des étapes importantes dans leur processus et en agissant de la sorte, ils minent sérieusement leurs chances de réussite.

Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook et Twitter


Crédit image entête, NHL.com



Invité Spécial
 

%d blogueurs aiment cette page :