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Les « Vieux » Ducks… Vraiment?

L’hiver fut long du côté d’Orange County, spécialement les mois de décembre à avril. En effet, après un début de saison sur les chapeaux de roue, les Ducks ont connu une seconde moitié de campagne digne d’un film d’horreur. Ici, le qualificatif demeure poli. Un effondrement sans fin aura transporté l’équipe d’une place en séries vers les bas fonds de la LNH. Quel est avenir de l’organisation sur le plan hockey? La plupart des amateurs de hockey sont très pessimistes à leur endroit, les qualifiant de vieux, lents et sans relève. Ont-ils réellement raison?

La réponse est clairement non. Personne ne peut se vanter de connaître le futur grâce à une reluisante boule de cristal. Par contre, lorsqu’on analyse de fond en comble les forces en présences ainsi que la banque d’espoirs, on se rend compte assez rapidement que le « rebuild » pourrait plutôt laisser place à un « restart ». La nouvelle LNH, garnie de jeunes talents qui franchisent l’étape de la grande ligue de plus en plus rapidement, ajouté à la complexité mathématique du cap salarial font en sorte que les équipes redeviennent compétitives plus tôt qu’espéré.

Les Ducks ne feront pas exception à cette règle. Ce résultat très décevant de la dernière saison pourrait littéralement être une simple erreur de parcours. Revoir l’équipe au tournoi printanier et ce, dès l’an prochain, n’est pas une possibilité à exclure précocement. Par contre, trop de gens croient que cette équipe n’a pas de relève, que le noyau est vieillissant et plus à jour pour rivaliser dans le circuit Bettman. Tenir de tel propos prouve que ceux-ci ne vont pas davantage en profondeur lors de leur analyse sur les Ducks. Parlons-en justement de cette équipe…

L’adjectif « Vieux » est souvent rattaché aux Ducks, à tort. Probablement l’un des plus grands mensonges de la LNH! Un gardien de 25 ans qui, avant de s’essouffler à arrêter 45 tirs en moyenne par match, était tout feu tout flamme et dans les pourparlers pour le trophée Vézina vers la mi-saison. Chose certaine, le meilleur est à venir dans son cas puisqu’on sait très bien qu’un cerbère obtient ses meilleurs années vers la fin vingtaine et début trentaine. Pour ce qui en est de la ligne bleue, AUCUN défenseurs d’importance des Ducks d’Anaheim n’est actuellement plus âgé que 27 ans. Lindholm, Fowler et Manson, le top 3 de l’équipe, a en moyenne 26 ans. À eux, se grefferont les jeunes arrières Jacob Larsson, Brendan Guhle et Josh Mahura. Ces 3 espoirs, à peine majeurs aux USA, sont définitivement prêts pour le show. Tout ça nous démontre que la brigade défensive des Ducks est l’une des plus jeunes du circuit. Des défenseurs complets, prônant la mobilité et l’appuie offensif, tout en ne négligeant pas le travail dans leur zone.

En attaque, les gens croient toujours que le trio de vétérans composé de Ryan Getzlaf, Corey Perry et Ryan Kesler forme le noyau offensif du club. Kesler a joué la majorité de la dernière saison sur la 4e unité, étant principalement utilisé pour les missions défensives et les mises-au-jeu. L’Américain au jeu physique n’est pas certain de revenir l’an prochain, pour cause de santé. Évidemment, les Ducks aimeraient le revoir pour son rôle précis au sein du club, mais sa perte, au point de vue hockey, ne serait pas si difficile à absorber. Même chose pour Perry. Celui-ci a joué sur le top 6 uniquement parce qu’il est jumelé depuis toujours à son vieux chum Getzlaf. Par contre, Perry est désormais un ailier de 3e trio. Au final, seul le capitale « Getz » demeure dans le véritable noyau des Ducks. Comparativement aux deux autres, Getzlaf n’a rien perdu de son lustre. 48 points en 67 avec l’équipe qui a marqué le moins de buts l’an dernier, c’est loin d’être mauvais. À cette statistique, on ajoute le fait qu’il fait tout de bien sur une glace grâce à son efficacité en défensive, son jeu physique et son leadership sans pareil.

Or, ce qui est intéressant chez cette organisation, c’est la relève en attaque. Le fait que Kesler et Perry pourront prendre moins de responsabilité au cours des prochaines saisons s’explique par l’émergence de jeunes joueurs extrêmement prometteurs. La liste se divise en deux catégories. Tout d’abord, les jeunes vétérans qui ont déjà fait leurs preuves : Rickard Rakell, Ondrej Kase, Nick Ritchie et Devin Shore (Âgés de 24  ans en moyenne). De l’autre côté, les espoirs qui ont gradué cette saison ou qui le feront en 2019-2020 : Sam Steel, Maxime Comtois, Isac Lundestrom, Troy Terry, Max Jones, Daniel Sprong et Kiefer Sherwood. La brochette est spectaculaire! D’ailleurs, le club-école de l’organisation, les Gulls de San Diego, qui compte sur plusieurs de ces jeunes hockeyeurs, a connu un impressionnant parcours éliminatoire, s’inclinant en finale de conférence.

La relève ne sera peut-être pas prête à 100% pour la prochaine campagne, mais force est d’admettre que l’horizon est beaucoup plus clair et rose pour les Ducks d’Anaheim que ce que les gens pensent. L’équipe de Bob Murray reviendra compétitive d’ici quelques années à peine et pourrait même venir hanter les puissances dès octobre prochain. Reste maintenant à voir ce que feront les Ducks lors du prochain repêchage, puisqu’en plus de leur impressionnante banque d’espoirs, ceux-ci parleront à deux reprises lors du tour inaugural du prochain repêchage amateur le 21 juin prochain à Vancouver. Deux autres espoirs de qualité viendront donc rejoindre la longue liste ci-dessus. En outre, le poste d’entraîneur-chef, laissé vacant par Randy Carlyle en février dernier, sera une priorité pour l’organisation d’ici le prochain camp d’entraînement.

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Crédit image entête, NHL.com

Invité Spécial
 

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