Gardez un oeil sur Jake Sanderson…

Jake Sanderson a beaucoup de choses à vivre cette année. Le joueur le mieux classé de l’Équipe nationale de développement des États-Unis pour le repêchage 2020 espère perpétuer l’héritage laissé par la récolte record du programme au dernier repêchage avec son jeu solide dans les deux sens de la patinoire. Depuis l’été dernier, Sanderson est vu par plusieurs comme un talent légitime de 1ere ronde, beaucoup estimant que Luke Tuch et lui pourraient grimper au classement. Cela a d’ailleurs rapidement changé au fur et à mesure que le jeu de Sanderson s’améliorait au fil de la saison.

Sa vitesse, sa taille, ses instincts offensifs et ses habiletés en possession de la rondelle le démarquent dans une cuvée qui, à part Jamie Drysdale, manque de véritables options de haut niveau chez les défenseurs. Sanderson est le seul à véritablement ressortir du lot chez les espoirs défensifs classés entre le milieu et la fin de la 1ere ronde pour se positionner parmi l’élite de son groupe d’âge.


L’offensive de Sanderson: Sous-estimée

La première chose qui m’a frappé en regardant le jeu de Sanderson, ce n’est pas son côté flashy ou son talent, mais son habileté à lire et contrer un jeu dans l’optique de créer un revirement et de générer une chance offensive. Sanderson patrouille la ligne bleue de la zone offensive comme un général et est capable de récupérer les rondelles libres, d’empêcher les dégagements ou de mettre un frein aux sorties de zones.

Ce qui est le plus impressionnant chez Sanderson, c’est comment il est ensuite en mesure d’exploiter son coup de patin, sa taille et sa possession de la rondelle pour forcer le jeu dans la zone offensive et y compléter/créer des chances de marquer. Dans la vidéo ci-dessous, Sanderson démontre un grand équilibre sur le jeu. Il avorte le dégagement, analyse rapidement l’espace devant lui, et attaque le jeu avec puissance et rapidité pour bénéficier d’un tir voilé sur le gardien.

Un monstre en possession de la rondelle

Plusieurs remettent en question le potentiel offensif de Sanderson au niveau de la LNH, mais il a certainement les outils pour y devenir un défenseur très compétent dans la même lignée que Ryan McDonagh. Son style offensif est très efficace parce qu’il possède plusieurs outils et différents moyens pour récupérer la rondelle dans les zones dangereuses. Il dispose d’un one-timer très puissant et bas, tout en exploitant un tir du poignet vraiment sous-estimé, qu’il relâche avec une rapidité trompeuse.

Il pourrait également faire office de quart-arrière au prochain niveau, grâce à sa solide distribution de la rondelle et de son très puissant tir sur réception. La variété de ses aptitudes le rendent plus difficile à anticiper pour ses opposants. Dans la vidéo qui suit, on peut le voir patrouiller entre la ligne bleue et l’enclave jusqu’à ce qu’il voit enfin une ouverture et s’y dirige avec vitesse afin d’exploiter son one-timer et marquer un but par la même occasion. Bien qu’il puisse subsister des inquiétudes quant à savoir où se situe son plafond offensif au prochain niveau, son jeu brut sera encore un peu plus poli dans la NCAA pour le Dakota du Nord l’année prochaine.

Qualité: Coup de patin élite

La première chose qui frappe lorsqu’on regarde le jeu du défenseur de 6’1 et 180lb est la fluidité de son coup de patin par rapport à sa taille. En l’espace de deux enjambées, il a déjà décollé pour filer avec la rondelle, ce qui le rend extrêmement efficace pour les sorties de zone, mais aussi pour les entrées de zone. Il peut combiner son gabarit et sa vitesse pour protéger la rondelle et couper à travers le centre de la patinoire pour une entrée de zone et créer une chance de marquer ou refiler la rondelle à un coéquipier qui vient d’entrer dans la zone. Au bout du compte, il est un cauchemar à 5-vs-5 pour les équipes adverses, car il peut remporter les batailles et les courses pour la rondelle dans à peu près n’importe quelle situation.

La rapidité de son jeu de pieds et son explosivité, en accélération, le rendent excessivement difficile à contrer à pleine vitesse. Grâce à sa taille, il est également très difficile de le séparer de la rondelle alors qu’en pleine course, les défenseurs essaient souvent de le contrer de manière trop agressive. Comme on peut le voir dans la vidéo ci-dessous, Sanderson est mesure d’ouvrir les valves, de gagner l’entrée de zone, effectuer une passe, et poursuivre sa trajectoire vers le filet pour y accepter une magnifique passe en retour. Ce type de jeu est moins susceptible de se concrétiser dans la LNH, spécialement face à une défensive serrée, mais ce qu’il faut retenir ici c’est comment la combinaison de sa vitesse et de sa taille contribueront à rendre difficile les tentatives de lui soutirer la rondelle alors qu’il effectue une entrée de zone à pleine vitesse.

L’accélération en vedette

Sanderson aime également exploiter son coup de patin pour sauter dans la mêlée dans la zone offensive et en ressortir avec la rondelle afin de maintenir la pression et exécuter un bon jeu. Souvent, on peut le voir exploser le long des bandes et dans le haut du cercle des mises au jeu pour recevoir une passe et attaquer immédiatement l’enclave.

Comme on peut le constater dans la vidéo suivante, Sanderson peut utiliser son explosivité pour prendre possession de la rondelle, mais il utilise ensuite son gabarit et sa jambe extérieure pour distancer son opposant de celle-ci, lui permettant ainsi de gagner du temps et de l’espace pour exécuter une excellente passe sur ce qui deviendra un but facile. La façon dont Sanderson est capable d’étirer sa jambe gauche, tout en accélérant, dans le but de protéger la rondelle et de créer une séparation avec son adversaire, et de tromper tous les joueurs sur la glace en leur faisant croire qu’il va tirer témoigne de sa capacité à tromper ses opposants.




Un hommage à la vieille école

Bien que Sanderson ait le QI Hockey et le coup de patin requis chez un défenseur pour évoluer dans la LNH d’aujourd’hui, il possède un style de jeu semblable à celui des arrières physiques du passé. Il n’a aucun problème à aligner les gars qui traînent le long des bandes du côté gauche. Ce qui est impressionnant c’est la rapidité avec laquelle il contrôle l’écart entre lui et l’attaquant adverse, ce qui en fait un adversaire très effrayant à rencontrer le long des bandes. Vous ne me croyez pas? Posez donc la question à Brendan Brisson, lui-même éligible au repêchage 2020!

Potentiel défenseur de première paire

Au fil des ans, la communauté hockey a été gâtée par des jeunes comme Cale Makar, Miro Heiskanen, Quinn Hughes, Rasmus Dahlin et bien d’autres qui ont fait le saut dans la grande ligue et essentiellement réclamé la première place sur le corps défensif de leur équipe respective. Je ne pense pas que Sanderson aura un impact aussi immédiat à son entrée dans la Ligue à 18, 19 ou 20 ans, mais je pense néanmoins qu’il se frayera un chemin dans la discussion d’un défenseur de première paire.

Il possède la vitesse, la taille, le talent, le QI Hockey et le tir pour réussir à s’établir comme une version moderne de Ryan McDonagh ou Ryan Suter dans la LNH et je ne serais pas le moins du monde surpris si une équipe devait le repêcher dans le Top-10, alors qu’il continue de grimper dans le classement du repêchage maintenant que la saison est terminée et que les éclaireurs portent de plus en plus attention à son jeu exceptionnel.



Plus à venir!

Je couvrirai aussi les espoirs suivants dans des éditions futures de  ‘’Pas seulement un Top-10’’

Seth Jarvis

Jack Quinn

Jan Mysak

Noel Gunler

Restez à l’affût!

– Par Marco D’Amico (scrimmageandstats.com)

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Crédit image entête, NHL.com

Invité Spécial
 

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