Voici Jack Quinn 2.0

Jack Quinn est l’un des espoirs les plus intrigants du repêchage 2020, probablement parce que personne ne l’a placé au sommet de sa liste au début de la saison. Sorti de nulle part, il s’est réellement établi comme l’un des meilleurs attaquants de puissance et marqueurs de cette cuvée, plusieurs ont même commencé à jongler avec l’idée de le placer dans leur Top-10. Cet article examine comment Jack Quinn est passé d’un jeune pratiquement inconnu à un espoir qui pourrait se classer parmi les 10 meilleurs de sa cohorte, tout en soulignant les changements dans son jeu qui pourraient faciliter sa transition vers la LNH, et ce, plus tôt que tard.

Un lent départ

Quinn a commencé l’année dans un anonymat relatif. Évoluant derrière des gars comme Tye Felhaber, Sasha Chmelevski, Austen Keating et Marco Rossi dans une formation offensive l’année dernière, Quinn a été relégué sur la 3e ligne pour la majorité de la saison 2018-19. Il n’a su faire mieux qu’une récolte de 12 buts et 20 aides pour un total de 32 points en 61 matchs. Cependant, même avant son exceptionnelle saison 2019-20, les signes étaient là, lorsqu’on lui en donnait la chance, pour constater que Quinn était bien plus qu’un simple attaquant de soutien. Étant parmi les  joueurs les plus vieux éligibles au repêchage 2020 de la LNH (étant né trois jours avant la date limite de l’encan 2019), ça ne regardait pas bien pour lui, mais l’été 2019 semble avoir tout changé.

Bien qu’il possédait de bonnes mains et avait un tir impressionnant, il avait une vitesse moyenne et semblait très prévisible (toe-drag deke + shot) à presque chaque séquence. J’ai joint la vidéo suivante, une séquence qui remonte au début de la saison 2018-19, pour vous donner une idée de son potentiel apparent, même à ce moment-là, mais je vous invite aussi à revenir la regarder après avoir terminé la lecture de cet article afin que vous puissiez constater à quel point Quinn s’est amélioré en un an et demi.



Jack Quinn 2.0

Avec une formation moins bien nantie et une hiérarchie chamboulée, Jack Quinn a eu l’occasion de briller avec les 67’s d’Ottawa, et il a su saisir sa chance. Dès le lever du rideau de la saison 2019-20, on a pu remarquer qu’il avait grandement amélioré son explosivité et son coup de patin. Il pouvait littéralement déborder les défenseurs, qui réussissait à se démarquer, à 2-3 foulées de la zone neutre. Pour en avoir un bon exemple, vous pouvez regarder la vidéo ci-dessous, où Quinn exploite son coup de patin explosif pour déborder son couvreur, en route pour obtenir une bonne chance de marquer.

Il combine également sa rapidité avec un bon gabarit (6’1 et 180lb) pour protéger la rondelle avec efficacité et tirer son épingle du jeu à travers la zone offensive lors des entrées de zone. Une des choses que j’ai le plus appréciées concernant Quinn, c’est la manière dont il attaque le jeu, et son coup de patin amélioré ainsi que sa croissance physique ont été les principales raisons d’un changement aussi notable au niveau de sa production offensive. Il a souvent tiré profit de son physique pour éloigner ses adversaires de la rondelle, pivotant sur lui-même en pleine foulée (comme le démontre la vidéo suivante), tout en créant plus d’espace pour ses coéquipiers et en augmentant les options offensives à sa disposition (avant de finalement marquer de lui-même). C’est le genre de style qu’il devra perfectionner pour jouer dans la LNH, mais il est déjà très bon dans ce domaine.

 

Meilleur marqueur du repêchage?

Quinn est clairement l’un des meilleurs purs marqueurs disponibles au prochain repêchage (avec des joueurs comme Jarvis, Holtz et Rossi), mais il pourrait aussi posséder le meilleur tir de cette cuvée. Sans vouloir manquer de respect à Alexander Holtz, qui dispose d’un véritable laser que je trouve plus précis comme tir , mais celui de Quinn a la vitesse et la puissance pour être une arme dévastatrice au prochain niveau. Un élément qui a changé cette saison et qui lui a permis d’avoir du succès est probablement la manière dont il effectue son tir. Cela lui permet d’avoir un tir plus rapide et extrêmement dangereux dans l’enclave avec du temps et de l’espace.

Dans la vidéo ci-dessous, on peut le voir recevoir une passe, faire une feinte et éventuellement décocher un boulet de canon. Son tir peut littéralement voler, de sorte que lorsqu’un gardien a la vue voilée, il n’a aucune chance de faire l’arrêt.

 

Et il ne s’agit pas d’un événement isolé. Dans les faits, ce qui rend le tir de Quinn aussi dangereux est son habilité de décocher rapidement et de n’importe où. Il est en mesure de se retourner tout en effectuant un puissant tir du poignet dans le trafic alors qu’il est pressé. La vitesse et la vélocité de son tir s’améliorent chaque jour, mais la précision et la vitesse d’exécution ne sont pas des choses qui s’enseignent, c’est un instinct que Jack possède.




Bon dans les deux sens de la glace

J’aime bien la maturité du jeu de Quinn dans les deux sens de la patinoire. Ayant principalement évolué dans un rôle de joueur de soutien avec les 67’s l’an dernier, Quinn est devenu beaucoup plus consciencieux de son jeu défensif. Cela lui permet d’obtenir d’importantes minutes en désavantages numériques pour la formation d’Ottawa. Il est aussi capable d’appliquer un bon échec avant et de créer des revirements en zone neutre.

Voici un exemple dans lequel Jack Quinn utilise son corps sur le bord de la bande pour éloigner son adversaire de la rondelle, mettre fin à l’attaque et prendre l’avantage. Si vous regardez la vidéo attentivement, vous le verrez anticiper le jeu, bien se positionner au long de la bande pour bloquer une passe et exploser en contre-attaque.

 

Même au centre de la patinoire, Quinn est efficace en utilisant sa rapidité et son bâton pour conserver la rondelle loin de ses opposants et créer ses propres chances offensives. Il a un talent inné pour se placer rapidement au même endroit que la rondelle pour appliquer la pression sur le porteur du disque, en utilisant activement son bâton pour tenter de subtiliser le palet. Dans cette séquence, c’est exactement ce qu’il fait. Une fois en possession de la rondelle, il attaque la zone offensive, effectue sa feinte préférée et déjoue le gardien pour inscrire un magnifique filet qui rendrait n’importe quel entraîneur fier.

Un produit de Marco Rossi?

Un autre mythe qui est très répandu, c’est la rumeur voulant que la production offensive de Jack Quinn dépende du temps qu’il passe sur la glace avec Marco Rossi, qui est lui-même un talent Top-5 pour la cuvée à venir. Pour commencer, le seul moment où Rossi et Quinn jouent ensemble dans un match normal est sur la première vague du jeu de puissance. Rossi pivote la première ligne, tandis que Quinn évolue sur le deuxième trio avec Beck et Hoelscher.

Même en tenant compte de ses buts en supériorité numérique, on constate que seulement 15 des 52 buts de Quinn ont été obtenus dans cette situation, ce qui signifie qu’il en a marqué 37 à égalité numérique en 62 matchs; le plus haut total chez les joueurs éligibles au prochain encan dans la CHL et le 2e meilleur résultat dans la OHL derrière Nick Robertson. Je pense que l’une des raisons pour lesquelles les 67’s d’Ottawa étaient une équipe si dominante dans la OHL cette année était précisément parce qu’ils avaient deux talents d’élite sur des lignes distinctes au sein de leur Top-6, et la présence de Jack Quinn sur la 2e ligne a permis à l’entraîneur André Tourigny de déployer son offensive et de les rendre plus difficiles à contrer. Rossi et Quinn ont pu en bénéficier à différents points au cours de la saison, mais ils ne doivent leurs succès qu’à eux-mêmes.

Un talent Top-10

Compte tenu du manque d’options chez les attaquants de puissance au sommet de ce repêchage, on pourrait très bien voir Jack Quinn passer par-dessus certains joueurs et se frayer un chemin jusqu’au Top-10. La combinaison de sa taille, de sa vitesse et de son talent pourrait tenter une équipe avec plusieurs choix de 1ere ronde de prendre une chance avec lui (Ottawa, New Jersey, Anaheim) dans l’optique de combler un besoin dans leur organisation. Personnellement, je crois qu’il a le véritable potentiel d’un Top-6, et que son gabarit et la maturité de son jeu dans les deux sens de la patinoire le rendront indispensable au sein d’un alignement qui se veut compétitif. Deviendra-t-il une dangereuse menace devant le filet dans la LNH et un ailier de première ligne comme un Correy Perry ou un Rick Nash? Ça reste à voir. Cependant, il a définitivement, le potentiel pour y parvenir, et c’est ce qui fait saliver plusieurs DG.



Plus à venir!

Je couvrirai aussi les espoirs suivants dans des éditions futures de ‘’Pas seulement un Top-10’’

Seth Jarvis

Jan Mysak

Jake Sanderson

Noel Gunler

Restez à l’affût!

– Par Marco D’Amico (scrimmageandstats.com)

Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook et Twitter… Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager !


Crédit image entête,  Richard A. Whittaker/Icon Sportswire

Invité Spécial
 

%d blogueurs aiment cette page :