Pourquoi John Tortorella ne bougera pas…

Avec la saga Dubois, qui a fait couler beaucoup d’encre usée beaucoup de touches de clavier, la même question revenait sur toutes les lèvres : était-ce la fin de l’ère Tortorella à Columbus ? Après tout, on savait que le bouillant coach avait eu maille à partir avec son jeune et talentueux joueur de centre. Avec l’exode de talents comme Panarin, Bobrosvsky et même Duchene, pouvait-on se permettre de voir d’autres noms s’ajouter à la liste des joueurs voulant quitter le navire, et ce, même si Tortorella n’avait rien à voir – du moins, pas en apparence – avec le départ des autres ?

Quand une figure de la taille de Pierre-Luc Dubois, appelée à devenir un aspirant au trophée Selke au cours des prochaines années, choisit l’exode, on peut se demander quel point occupe l’entraîneur… Surtout quand on sait que le joueur obtenu en retour de Dubois, Patrik Laine, n’est pas forcément reconnu pour son ardeur au travail.

Mais, John Tortorella, qui entame sa sixième saison dans l’Ohio, n’a pas remporté deux trophées Jack Adams, dont le plus récent en 2016-17, par hasard… tantôt aimé, tantôt honni, l’entraîneur sait comment soutirer le meilleur de ses éléments. L’homme de 62 ans est, sans conteste, l’une des raisons principales derrière les succès récents des Jackets. Après tout, l’équipe vient de se qualifier pour les séries lors de chacune des quatre dernières campagnes…



Et cette saison dans tout ça ? Eh bien, même avec une formation qui devait composer avec les aléas de la situation indésirable entourant le mécontentement de Dubois, on a trouvé le moyen de récolter des points après deux revers en lever de rideau. On parle en effet d’un bon rendement de 1-0-1-1 au cours des trois derniers matchs de Dubois avec l’équipe, incluant celui où il a vraisemblablement décidé de forcer la main à son DG en disputant une affreuse première période contre les puissants Bolts, dans un match qui s’est soldé par un revers de 3-2 en prolongation. Et depuis, avec une formation amoindrie en attendant de pouvoir miser sur Laine, tandis que Roslovic a fait ses débuts avec l’équipe hier soir, les Jackets continuent de multiplier les miracles… En effet, dès le match suivant, ils ont rebondi avec une éclatante victoire de 5-2 contre ces mêmes Bolts, pour ensuite récolter au moins un point dans chacun des deux duels suivants contre les Panthers, dans deux duels qui ont nécessité la fusillade pour trancher. Forts de tout ceci, au moment d’écrire ces lignes, avant le dénouement du match en cours, les Jackets trônaient au sommet de leur division en vertu d’une fiche de 3-2-3 en 8 matchs.

Et ce soir encore, face aux pôvres Blackhawks, les hommes de Tortorella se sont emparés de l’avance, tôt dans le match, grâce à un superbe filet d’Oliver Bjorkstrand :

Et, à l’autre bout de la patinoire, on se débrouille également très bien alors que Joonas Korpisalo s’est signalé aux dépens de Carl Soderberg :

Pour terminer, dois-je vous rappeler Tortorella doit composer avec une ligne de centre qui ne fera pas beaucoup d’envieux ? Au cas où, voici la formation concoctée pour l’affrontement en cours :

Jenner – Roslovic – Atkinson
Foligno – Texier – Bjorkstrand
Grigorenko – Domi – Foudy
Robinson – Koivu – Nash

Werenski – Jones
Gavrikov – Savard
Del Zotto – Kukan

Korpisalo

Avec tout ça, je vous rappelle que Josh Anderson n’avait que de bons mots pour son ancien entraîneur… En somme, à moins d’une hécatombe, je ne m’attends pas à voir Tortorella bouger de si tôt…

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Crédit image entête, NHL.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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