Parlons encore un peu de Max Domi…

Après une superbe première campagne avec le Tricolore, où il a connu une excellente campagne de 28 buts et 72 points, Max Domi est rapidement devenu la cible des partisans cette saison.  Offensivement parlant, il avait pourtant assez bien démarré l’année avec une récolte de 10 points à ses 10 premiers matchs. Mais son manque de constance, son implication déficiente et sa tendance à trop vouloir se démarquer en zone offensive lui ont joué un vilain tour et il a dû se contenter d’une fiche de 17 buts et 44 points après 71 matchs cette saison. Sans forcément être vilain, toujours offensivement parlant (moyenne de 51 points sur un calendrier complet de 82 matchs), Domi a éprouvé des difficultés dans son jeu d’ensemble et il n’était pas le plus fiable dans sa zone. Bref, pour toutes ces raisons, l’ancien des Yotes était une cible toute désignée pour des partisans rendus furieux par la saison médiocre de Domi ET de l’équipe.


Par conséquent, alors qu’à peu près tout le monde espère assister à deux ou trois changements d’ici la saison prochaine, histoire de requinquer un groupe qui a parfois paru moribond, Domi fait partie des pions que plusieurs espèrent voir monnayés pour obtenir du renfort. Ce n’est pas bête; il faut donner pour recevoir ! Le dernier nom en règle, qui lie l’attaquant du Canadien aux rumeurs de transaction est celui de Josh Anderson des Blue Jackets. Gros ailier de 6’03 et tout près de 225lb, Anderson ajouterait un peu de poids à une attaque qui en manque cruellement. Avec Joel Armia et lui, l’attaque commencerait à devenir un peu plus intimidante. De plus, cet ancien choix de 4e ronde, 95e au total en 2012, a prouvé qu’il pouvait trouver le fond du filet, en inscrivant pas moins de 27 buts en 2018-19. Par contre, on parle d’une production totale de seulement 47 points. Personnellement, dans des conditions idéales, je le vois comme un attaquant d’une 20aine de buts et d’une 40aine de points par saison. Dans les circonstances, sommes-nous vraiment prêts à sacrifier Max Domi pour l’obtenir ? Pour ma part, la réponse est non. Du moins, pas à un contre un ! D’autant plus qu’il en a arraché cette saison, beaucoup plus que Domi. Même s’il est vrai qu’il a été ennuyé par les blessures, ses quatre points dont un maigre but en 26 matchs ont de quoi inquiéter. À mon avis, il a encore du chemin à faire avant de pouvoir se comparer à un Tom Wilson. Mais bon, avec leur belle ligne bleue, les Tuniques toutes aussi bleues ont sans doute les moyens de fignoler un accord qui pourrait satisfaire les deux clans…

Mais tout ceci a déjà été abordé depuis belle lurette. De plus, avec les séries qui pourraient se mettre en branle aussitôt que dans un mois, bien des choses peuvent encore se produire. Les deux clubs seront de la partie et les performances de l’un et l’autre pourraient drastiquement changer la donne. Alors, j’ai eu envie de me revenir sur le sujet de Domi pour une raison précise. Le fameux Covid-19 et le risque inhérent à sa santé, lui qui est atteint d’un diabète de Type 1.

C’est que, suite à la traduction d’un article d’Habstérix, un lecteur, père d’un enfant dans le même condition que Domi, a tenu à nous partager son avis sur le sujet. Selon lui, Domi n’était pas plus à risque que vous et moi (ceux qui n’ont pas le diabète). Le vrai risque serait chez ceux qui ont le Type 2 et les problèmes cardiovasculaires qui suivent ceux qui sont peut-être moins en forme. J’ai donc décidé de faire des recherches afin d’en savoir plus avant de vous en parler.

D’entrée de jeu, Domi, même s’il est conscient de la situation, semble être prêt à y faire face :

C’est évident que de souffrir du diabète de type 1 est inquiétant, mais ça ne change rien pour moi. Je continue de m’entraîner comme si je n’avais pas cette maladie.Max Domi dans une situation précaire, TVA Sports

Maintenant, d’un point de vue un peu plus scientifique, il semblerait que Max Domi et les autres joueurs qui sont dans la même situation que lui soient effectivement beaucoup moins à risque que ce qui a pu être avancé :

« [Concernant] le risque de contracter la maladie, la réponse sera très différente entre un jeune patient avec le diabète de type 1 (risque faible) et une personne plus âgée avec le diabète de type 2 (risque significatif) », explique quant à lui le Dr Rémi Rabasa-Lhoret, directeur de la clinique de diabète de l’Institut de recherches cliniques de Montréal. « Chez les patients avec la forme la plus fréquente (diabète de type 2), une partie du risque d’évolution défavorable semble liée en partie à des facteurs comme l’âge, l’obésité ou la présence de complications cardiaques ou rénales et au besoin de contrôler le taux de sucre » – Des réponses à vos questions: diabètes, hottes et déménagement, La Presse

Par conséquent, si on choisit de se fier au Dr Rabasa-Lhoret, endocrinologue à l’Institut de recherches cliniques de Montréal, Domi pourrait se risquer à revenir au jeu au même titre que n’importe quel autre de ses coéquipiers…


Cependant, il est important de savoir qu’il ne semble pas y avoir de consensus sur la question. En effet, l’American Diabetes Association n’avait pas, du moins au moment de compiler leurs données, la même opinion :

Est-ce que les risques sont semblables pour les personnes atteintes de diabète de type 1 et pour celles atteintes de diabète de type 2?

Selon l’American Diabetes Association, rien ne donne à penser que le risque posé par la COVID-19 est différent pour le diabète de type 1 ou le diabète de type 2. L’âge des personnes atteintes de l’un ou de l’autre type de diabète varie grandement, tout comme les complications et la manière de prendre la maladie en charge.

Les personnes qui ont déjà des problèmes de santé liés au diabète sont plus susceptibles d’avoir des problèmes plus graves si elles contractent la COVID-19 que les personnes diabétiques qui sont autrement en bonne santé, quel que soit le type de diabète dont elles sont atteintes.

Source : American Diabetes Association. https://www.diabetes.org/diabetes/treatmentcare/planning-sick-days/coronavirus via Boehringer Ingelheim

N’étant ni médecin ni scientifique, je ne peux me fier qu’aux données et avis des professionnels. Cela dit, je note que l’ADA n’est pas non plus en mesure d’affirmer que le Type 1 est autant à risque que le Type 2, et ce que soulève le Dr Rémi Rabasa-Lhoret semble relever de la logique. Ainsi, peut-être influencé par mon désir de le voir jouer, je me permets de croire que Domi ne serait pas plus à risque qu’un autre. Et je m’attends donc à le voir en uniforme (et en forme) pour l’affrontement qui opposera son équipe aux Penguins.


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Crédit image entête, NHL.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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