Michel Bergeron n’est pas le seul tigre

Je m’en souviens comme si c’était hier. J’ai d’ailleurs consacré un article complet à ce sujet: quand Carey Price a avoué l’existence, que dis-je l’ampleur, de sa détresse psychologique, la planète hockey a tremblé jusqu’en son épicentre… C’est quoi ça? Il me semble que c’est le milieu du blé d’Inde… Bref. Quand le cerbère de Montréal, l’égérie, le visage de l’équipe a avoué être sérieusement mal en point, personne n’y est resté indifférent, pas même ceux qui disent encore « les hommes ne pleurent pas ». À ceux-ci, je tiens à vous apprendre que les Allemands ont perdu la guerre et que Maurice Duplessis a perdu ses élections.




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Quand je parle d’à quel point la sortie du placard…

Ou plutôt de la chambre des joueurs…

Le gardien de but vedette a fait réagir, c’est à ce moment où j’y ai connu Antoine Tardif, le maire de la ville de Victoriaville. Ce dernier s’est ouvert, sans détours ni cachette, sur l’impact psychologique de sa carrière, plus spécifiquement de la fin de celle-ci, alors qu’il évoluait, comme il le relate lui-même, pour son idole, Patrick Roy. Lui, que je ne connaissais aucunement. m’avait énormément touché par sa franchise et son humilité. N’ayant rien à y perdre et comme ça ne coûte pas plus cher…

Ouin, on ne gagne malheureusement pas tous des millions de dollars!




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J’ai donc commencé à suivre le dynamique maire. C’est d’ailleurs lui qui a accepté et fait en sorte que sa ville puisse accueillir les mini-maisons pour personnes sans domicile fixe si gentiment offertes par l’humoriste Mike Ward. Évidemment, le but de ma chronique n’est pas de brosser le portrait du politicien. Le Hockey Herald n’est pas un journal d’affaires municipales, mais! Évidemment, en suivant ou en s’intéressant moindrement à un maire québécois ou une mairesse québécoise fier ou fière de sa ville, généralement, il faut s’attendre à entendre cette dernière personne parler de l’équipe de hockey de cette ville. Ici, et j’en suis le premier heureux, le hockey va tellement plus loin que la simple activité prenant place sur la glace. Ici, chez nous, le hockey est très souvent une source de fierté. Plus encore, c’est un facteur de cohésion sociale autour duquel des gens de tous les milieux se retrouvent et se réunissent.

En même temps, vous savez combien je m’intéresse à tous les schèmes psychologiques, toutes ces façons de penser, trouver le pourquoi du comment de tout ce qui se passe, dans le cerveau. Je ne sais pas pourquoi, mais, même moi, quand j’ai parlé de fierté, on dirait que j’ai ressenti un certain malaise. On dirait que c’est tellement mal vu par beaucoup de gens, d’être fier. Vous ne me croyez pas? Quand on voit une personne fière d’elle, une personne qui ne se cache pas, qui expose sa réussite, qu’est-ce qu’on entend, le plus souvent? « Il se vante! », « Elle nous nargue! », « Il veut juste « flasher »! » Ou bien beaucoup d’hommes et de femmes de tout acabit cherchent toutes les raisons possibles de discréditer et de mépriser la personne qui était juste fière de sa réussite. Comme le relevait le mythique personnage d’Elvis Gratton, dans le premier opus de la trilogie de films : » C’est ça, les Canadiens français : dès qui en a un qui réussit, paf, les autres se mettent en gang pour le descendre. Ils se mangent entre eux autres. » Ce n’est pas le texte exact, mais on y dénote une vilaine habitude qui ne date pas d’hier, celle d’emmener au bûcher quiconque ose sembler se vanter ou juste afficher sa fierté, et ça semble pire lorsque ce dernier est, lui aussi, un Québécois. Est-ce que cette façon toxique de penser remonterait à l’époque où l’Église dictait comment penser. Cette question dépasse mes connaissances, mais je ne serais pas surpris d’y trouver une corrélation solidement ancrée dans la culture, de par l’habitude et le temps.  Vous avez encore des doutes? Vous souvenez-vous de quand le commandant Robert Piché, le célèbre pilote d’avion qui a sauvé la vie de centaines de passagers, lorsqu’il a réussi à poser son immense avion en panne d’essence, sans que personne ne soit blessé. Là, je pense que c’était légitime d’applaudir à l’atterrissage… Néanmoins, que s’est-il passé peu de temps que cet homme se soit posé en héros? Les médias ont vite fait de déterrer son passé sombre. Bang! Dès que quelqun émerge un temps soit peu, nous nous faisons un devoir de le ramener sur le plancher des vaches.

Ici, dans le cas du maire de Victoriaville, il est fier de sa ville et de son équipe, les Tigres de Victoriaville, les actuels champions de la Coupe du Président. S’il est vrai que la beauté réside dans l’oeil de l’observateur, je crois que la connotation négative inhérent à la fierté réside aussi dans l’oeil de celui qui l’a reçoit. Le jeune politicien est emballé, et je trouve ça inspirant et motivant. J’ai alors eu l’idée, à l’image de l’article consacré à la ville de Trois-Rivières, de vous tracer un bref survol de l’histoire du hockey dans la capitale des Bois-Francs. Oui, oui, là où il y a « la grande place des Bois-Francs… Ma mode, ma place! » Je dois avoir cette ritournelle, dans la tête, depuis plus de 20 ans. Force est d’admettre qu’elle est efficace!

Évidemment, quand on pense à Victoriaville, c’est automatique, j’y ai déjà fait allusion à quelques reprises, on pense aux Tigres. L’équipe affublée de noir et de jaune a disputé sa première saison au cours de celle de 1987 à 1988. À l’image de bien d’autres concessions actuelles, tant dans le circuit Courteau que le Bettman, sa présence résulte d’un déménagement. Ici, il s’agit de celui des Chevaliers de Longueuil qui ont fait du Colisée Desjardins leur château fort, en 1987. Si je vous ai parlé de leur triomphe, sur la scène provinciale, au printemps dernier. Les Tigres ont réussi pareil tour de force, en 2002, où ils se sont malheureusement inclinés en finale face au Ice de Kootenay. Ce fut un dur Kootenay-vous bien qu’ils vont y retourner encore plus affamés.




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Bien que, souvent, quand un joueur accède à la ligue nationale, on tend à oublier d’où il vient et par où il est passé, l’organisation s’est fait un devoir de mémoire, lorsqu’elle a retiré les numéros de: Matthew Lombardi, Stéphane Fiset, Mathieu Garon, P.J. Stock, Carl Mallette, Réginald Savage et Alexandre Daigle. Personnellement, je suis de ceux qui croient que, sans vivre dans le passé, car ce dernier est un lieu de référence et non un lieu de résidence, il est important d’honorer le passé, de bâtir sur les succès… En regardant vers l’avant, car, à force de regarder vers l’arrière, pendant que nous avançons, nous risquons de trébucher.

D’ailleurs, à ce sujet, j’aimerais vous parler brièvement d’un joueur très souvent conspué et stigmatisé, Alexandre Daigle. Mine de rien, l’ancien premier choix des Sénateurs d’Ottawa a amassé 327 points (129 buts et 198 aides) en 616 matchs. Non, ce n’est pas Wayne Gretzky, mais c’est de loin supérieur aux 128 points de Nail Yakupov, lui aussi, un choix de premier tour. De toute façon, les Wayne Gretzky, force est d’admettre qu’ils se sont fait rares, au fil du temps. Pour dire vrai, il n’y en a eu qu’un. Plus encore, ce qu’on retient de Daigle, c’est sa grande confiance en lui… Son excès de confiance, selon certains, mais, en même temps, en qui ça lui aurait servi de se faire plus petit qu’il l’était, de dire « je vais essayer de compter des buts. Je ne suis pas sûr que ça va fonctionner. » Non, il avait confiance en ses moyens, et, ça tombe bien, c’est justement l’apanage de tous les plus grands du circuit. Jamais, Maurice Richard n’a dit : »Allez, les gars, l’important, c’est de participer! » Ce qui n’a pas aidé le prodige des Tigres, à l’époque, c’est d’avoir précédé, au repêchage, un certain Paul Kariya et un prometteur Chris Pronger, mais, encore ici, comme je l’ai soulevé, un peu plus tôt, la connotation négative est venu, d’abord et avant tout de ceux qui l’ont reçue et n’y étaient visiblement pas préparés, mais il est ardu de s’y habituer, si tous ceux qui s’y osent se font rabrouer de façon brutale.




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Victoriaville, à l’instar de d’autres villes passionnées de hockey, elle y a vu naître et grandir son lot de grands joueurs qui y sont restés rattachés, d’une façon ou d’une autre. C’est le cas d’un joueur pour qui mon admiration n’est pas un secret pour personne, j’ai nommé l’ancienne gloire des Sabres de Buffalo et membre de la mythique French Connection, Gilbert Perreault. Le joueur de centre du redoutable trio qui a, au final, cumulé 1326 point en 1191 matchs y est effectivement né, à Victoriaville, le 13 novembre 1950. Je tiens d’ailleurs à vous dire que, si vous voulez rencontrer cet illustre joueur québécois malheureusement trop méconnu, dû au fait qu’il a évolué à l’extérieur de Montréal, il sera disponible, chez TW Sportscards, sur le boulevard Lacombe, à Repentigny, le samedi 23 avril prochain, à 10h. Je vais laisser le lien donnant les informations relatives à la séance de signatures dans mes sources. Pour vous tenir au fait de tous les événements de TW Sportscards, je vous invite à suivre leur page Facebook.

Dans une période plus près de celle que nous traversons actuellement, il y a un autre visage que nous connaissons bien qui a fait ses premières armes et qui a été frappé par l’amour du hockey, à Victoriaville, j’ai nommé l’ancien joueur de centre du Canadien, maintenant aligné avec les Kings de Los Angeles, Phillip Danault. À lui aussi, j’ai consacré un article complet où j’imaginais son départ vers la Californie si ce dernier était un pompiste et non un joueur de hockey. Vous pourrez aisément trouver cet article sur notre site internet.

Peut-être est-ce parce que je suis né la même année que cette équipe bien établie, en 1987, mais j’ai toujours eu connaissance de l’existence des Tigres. Évidemment, comme je suis fièrement natif de Sherbrooke, mon cœur a toujours appartenu : aux Faucons, aux Castors et au Phoenix, mais, à l’image de mon article paru dans le cadre de la journée internationale du compliment où j’ai rendu hommage aux Bruins de Boston, le fait que mon coeur soit pris par une équipe rivale n’enlève rien au fait que la formation à laquelle je m’attarde possède, elle aussi, des forces et des atouts indéniables.

Sur ce, monsieur Tardif, chers amateurs victoriavillois, je vous adresse mes plus chaleureuses salutations. Au plaisir de se croiser. Dans l’espoir que nous pourrons nous parler de hockey, de tout et de rien, même si nous n’encourageons pas la même équipe.

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En Prolongation

D’une capitale à une autre




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Crédit image entête, TVA Sports




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Sources :

https://www.victoriaville.ca/page/1587/antoine-tardif.aspx

https://ici.radio-canada.ca/info/videos/media-8511883/carey-price-prend-une-pause-et-demande-aide

https://www.noovo.info/nouvelle/mini-maison-la-ville-de-victoriaville-accepte-loffre-de-mike-ward.html

https://www.lapresse.ca/actualites/chroniques/2021-09-05/robert-piche-20-ans-plus-tard.php

https://tigresvictoriaville.com/

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Tigres_de_Victoriaville#:~:text=Notes%20et%20r%C3%A9f%C3%A9rences-,Son%20histoire,contre%20l’Ice%20de%20Kootenay.

https://www.journaldequebec.com/2021/06/05/les-tigres-sont-champions

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Alexandre_Daigle

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Gilbert_Perreault

https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=5140911985939521&id=808988785798551&sfnsn=mo

https://www.facebook.com/twsportscardsmontreal/

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Phillip_Danault




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David Leboeuf
 

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