D’une capitale à une autre

Avec l’annonce officielle des Coyotes de l’Arizona de déménager leur domicile à la nouvelle aréna de l’université de l’Arizona pour les trois prochaines années, à compter de la saison prochaine, la LNH envoie un message fort qu’elle est prête à accepter n’importe quel compromis afin de garder une franchise dans le désert de l’Arizona.



Évidemment qu’une telle nouvelle fait réagir, encore plus ici au Québec où un aréna de 18 000 places construit au frais des contribuables est libre pour accueillir une équipe de la LNH dans un marché friand de hockey et en attente du retour des Nordiques.

Tout le monde connaît la passion des gens de Québec pour leurs équipes et personne ne doute du succès au guichet du retour de la LNH dans ce marché. Dans l’attente du retour des Nordiques, les Remparts réussissent à attirer un bon nombre de spectateurs à leurs matchs.

On connaissait déjà le dédain de Gary Bettman pour déménager une équipe au nord de la frontière et maintenant que l’on constate également son mépris pour ajouter une équipe canadienne en acceptant que les Coyotes jouent leur match dans un amphithéâtre de 5000 places, on peut se questionner, quelles sont réellement les chances de revoir les Nordiques.

La LNH ne planifie pas de nouvelle expansion et, quand nouvelle expansion il y aura, on peut déjà parier que Québec ne fera pas partie des discussions sérieuses. La seule option possible est le déménagement d’une franchise vers la vieille Capitale.



Pendant ce temps à 450 km de Québec, un club plein de promesses peine à attirer plus de 9 000 spectateurs à leurs matchs. Oui, la Covid a un impact sur les foules, mais cette baisse d’achalandage se fait sentir depuis plusieurs saisons déjà.

Les Sénateurs d’Ottawa ont un bel avenir sur la glace, mais on ne peut en dire autant à l’extérieur de la patinoire. Le proprio de l’équipe Eugene Melnyk multiplie les déclarations au sujet d’un nouvel amphithéâtre et d’un déménagement de la franchise. Il a voulu bâtir un nouvel aréna sur les plaines Le Breton, près du centre-ville, mais tout ce qui reste de cette idée est une poursuite au civil entre lui et ses partenaires d’affaires dans ce dossier. Il a ensuite mentionné qu’une autre possibilité serait de bâtir un amphithéâtre sur d’autres terrains qu’il lui appartient à Kanata ou même du côté québécois à Gatineau.

Une des raisons de la chute de spectateurs aux parties des Sens est due au fait que le Centre Canadian Tire est à Kanata, une banlieue située à 30 minutes du centre-ville. Rebâtir un amphithéâtre dans le même coin ne réglera rien. Surtout, qu’au moment de vanter le projet sur les plaines Le Breton, M.Melnyk , qui a une relation difficile avec les partisans, indiquait que les Sénateurs devaient se rapprocher du centre-ville , qu’il comprenait que les fans trouvent ça loin. Sans compter que des frais de stationnement, le trafic et le temps de déplacement s’ajoutent aux raisons de ne pas aller voir les parties.



Maintenant, avec toutes ces raisons, ne serait-il pas le temps pour le groupe Québécor de regarder dans la direction d’Ottawa pour le retour des Nordiques ? L’idée a déjà été lancée il y a quelques années et elle a fait réagir, mais si Québec veut revoir une équipe de la LNH, les Sénateurs sont l’option à privilégier.

Soyons réaliste, à moins d’un revirement majeur de situation, il est clair que les Sénateurs vont déménager dans les prochaines années. Bien qu’il serait dommage de voir Ottawa perdre son équipe, vaut mieux les voir déménager dans un marché canadien avec des partisans passionnés plutôt que de les voir quitter vers Houston ou Kansas City.

– Par Daniel Le Duc

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Crédit image entête, saltwire.com



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