Les Sabres de Buffalo : un exemple à éviter
Lorsqu’on parle de reconstruction, il y a toujours un risque… Le risque de ne pas être en mesure de bâtir une culture gagnante et de retrouver le chemin de la victoire. Ce risque là est bien présent, car il n’existe pas de formule magique pour passer d’un club croupissant dans les bas fonds du classement à une puissance qui aspire aux grands honneurs.
Au cours des dernières années, quelques clubs semblent incapables de redevenir une formation compétitive sur un calendrier de 82 matchs. Il suffit de penser aux Coyotes de l’Arizona, les Devils du New Jersey ou encore… Les Sabres de Buffalo.
En fait, la descente aux enfers des Sabres est phénoménale. Cette année, ce sera la 11e saison consécutive qu’ils se retrouvent exclus des séries éliminatoires. 11. Je n’imagine même pas la grogne des partisans si cela devait se produire dans un marché comme Montréal. Clairement, il faut éviter de reproduire ce que les Sabres ont fait… ou n’ont pas su faire.
Pourtant, sur papier, l’équipe aurait dû être en mesure de retrouver une certaine notoriété suite au départ de Daniel Brière, Thomas Vanek, Jason Pominville, Derek Roy, etc.
En 2012, l’organisation repêche à deux reprises dans le top-15 mettant la main sur Mikhail Grigorenko et Zemgus Girgensons. Malheureusement, aucun des deux n’a réellement répondu aux attentes. Grigorenko a quitté et Girgensons demeure un joueur du bottom 6. Le défenseur, Jake McCabe est celui qui s’est le plus démarqué, mais il s’aligne avec les Hawks aujourd’hui.
En 2013, avec le 8e choix au total, Rasmus Ristolainen devient un membre des Sabres, ce qu’il n’est plus depuis quelques mois. On a également ajouté Nikita Zadorov qui a finalement fait carrière ailleurs.
En 2014, Sam Reinhart est sélectionné avec le 2e choix de l’encan. Bien qu’il soit l’un des seuls ayant réussi, il n’a jamais dépassé les attentes à Buffalo. Nouvellement membre des Panthers, Reinhart en est maintenant à 68 points en 67 matchs avec sa nouvelle équipe.
En 2015, il est inutile de le nommer. Tout juste derrière Connor McDavid, Jack Eichel. Aujourd’hui, après de multiples chicanes avec les Sabres, il fait maintenant parti de l’organisation des Golden Knights de Vegas. Même s’il performait, l’état-major ne l’a pas entouré correctement, augmentant la grogne de son capitaine.
En 2016, malgré 10 choix, aucun n’a véritablement réussi à s’établir à l’exception de Brandon Hagel qui n’évolue plus avec les Sabres.
Depuis, on a ajouté Casey Mittelstadt (8e), Rasmus Dhalin (1er), Dylan Cozens (7e) ainsi que Jack Quinn (8e) et Owen Power (1er) qui n’ont pas encore fait le saut chez les professionnels.
Comment se fait-il que ce club soit encore dans les bas-fonds après tant d’années sans oublier qu’on a ajouté des vétérans comme Taylor Hall par moment.
Visiblement, il semble qu’il manque une culture gagnante au sein de cette équipe et c’est ce que la nouvelle direction tente de changer en refaisant une autre « reconstruction », alors qu’on s’est départi de Jack Eichel et de quelques autres. Les temps s’annoncent encore difficiles pour les Sabres qui devront patiner fort pour rebâtir une fierté au sein, non seulement de l’organisation, mais également auprès de la base partisane qui souffre depuis trop longtemps des déboires de l’équipe.
Les Sabres ne sont pas sans rappeler les Oilers d’Edmonton qui ont longtemps pu repêcher au premier rang mettant la main sur Jordan Eberle, Taylor Hall, Nail Yakupov et compagnie sans gagner pour autant. Il aura fallu un Connor McDavid accompagné de Leon Draisaitl pour ramener un peu de vie au sein de cette organisation.
Est-ce que les Sabres auront droit à un Connor Bedard l’an prochain et espérer que la magie opère ? Il semble que c’est ce que ça prendrait pour ramener cette organisation sur le droit chemin.
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En Prolongation
Crédit image entête, Harry Scull Jr.
