Le CH et les Québécois…

Ah, ce sujet touchera assurément des cordes sensibles chez certains. Nul besoin de faire le persona de ces gens, nous les reconnaissons assez rapidement sur les publications de différents médias et des pages officielles du Tricolore.

Ça, c’est mon intro pour « Le CH et les Québécois ». Rapido presto !

Voici donc des constats qui peuvent être réalisés à partir de données disponibles publiquement.



Ce n’est pas d’hier que certains partisans critiquent le CH et le nombre de Québécois dans l’organisation. Est-ce fait avec raison ?

Et bien, force est d’admettre que l’herbe n’est clairement pas plus verte chez le voisin. En effet, même si on critique la direction du CH depuis plusieurs années à ce sujet, les autres formations ne font guère mieux.

Tout d’abord, il faut prendre en considération qu’il est normal qu’il y ait de moins en moins de Québécois dans la LNH compte tenu de l’expansion de notre sport national à l’international. Des joueurs européens, il n’y en avait que quelques-uns à l’époque. Aujourd’hui, ils représentent tout de même une portion importante de la ligue. Du moins, une portion plus importante qu’à l’époque. Il y a donc plus de choix qu’à une époque ou seul les Canadiens, ou presque, pratiquaient ce sport à un haut niveau.

Au niveau des chiffres, il faut aussi admettre que le CH donne une chance à nos joueurs québécois, et dire le contraire, serait d’être de mauvaise foi.

Dans les faits, le Canadien de Montréal est l’organisation qui a repêché le plus de Québécois depuis 2003. 23 pour être exact. Ce nombre place l’équipe au premier rang, suivi par les Ducks d’Anaheim et les Flyers de Philadelphie au 2e rang avec 15.



Ah, les Ducks ! Louangés dernièrement, car visiblement, ils donnent une plus grandes chances aux Québécois.

En revanche, est-ce que ces Québécois sont vraiment du calibre de la LNH ? Il est difficile de répondre par l’affirmative à cette question. En faisant quelques recherches, on se rend rapidement compte que très peu des espoirs repêchés par les Ducks ont atteint la grande ligue.

Évidemment, il est beaucoup trop tôt pour tirer des conclusion concernant les joueurs repêchés depuis 2020, c’est-à-dire Jacob Perreault, Tyson Hinds, Nathan Gaucher, Noah Warren et Tristan Luneau. Il faudra attendre quelques années avant de connaître leur sort dans la grande ligue. Concernant Benoit-Olivier Groulx, il peut toujours percer.

Par contre, si on regarde le tout de haut, en éliminant les récents choix, difficile de dire que le CH a levé le nez sur une perle rare. Pourtant, certains louanges les Ducks. Ironique…



Du côté du Tricolore, on remarque quelques joueurs qui se sont tout de même démarqués sans connaître d’incroyables carrières. Les deux amis de la Poche Bleue, Maxim Lapierre et Guillaume Latendresse ont roulé leur bosse dans la LNH et ils étaient, tous deux, des choix du CH. Du côté de Louis Leblanc, sans être capable de s’établir, il a tout de même goûté à une cinquantaine de matchs dans la grande ligue, tandis que Gabriel Dumont en a disputé 50. Pour ce qui est des autres Québécois repêchés par le CH depuis 2003, ce n’est pas fameux. Cependant, certains jeunes comme Rafaël Harvey-Pinard et Joshua Roy pourraient bientôt venir se greffer au grand club. Harvey-Pinard est un travailleur, un joueur avec du coeur, et Roy saura assurément amené une petite touche offensive éventuellement. Du moins, ce sont les espoirs que nous avons…

Néanmoins, même s’il est plaisant d’avoir des joueurs d’ici dans l’uniforme, la LNH est une business et ce sont les meilleurs joueurs qui doivent être priorisés. Il en va de même pour le repêchage. Pour les restants, il y a les invitations au camps d’entraînement du Rocket de Laval et des Lions de Trois-Rivières, deux équipes qui étaient majoritairement formées de joueurs québécois lors de la dernière saison. Deux équipes qui ont offert un bon lot d’invitations à leur camps d’entraînement respectifs.

Ce n’est assurément pas lors du repêchage qu’il faut commencer à faire du favoritisme basé sur le lieu de naissance. Ça ne se fait pas ailleurs dans la ligue, pourquoi le faire à Montréal. Anyway, l’herbe n’est pas plus verte chez le voisin.

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En Prolongation

Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?




Crédit image entête, RDS.ca

Félix Gosselin
 

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