Est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

Jeudi soir, assis dans mon salon avec un petit verre à la main, je m’attends à ce que le Tricolore prononce le nom de Shane Wright. Bien évidemment, je savais dans mon esprit qu’il y avait de fortes rumeurs concernant la sélection du CH, mais je n’y croyais pas réellement. Après tout, Montréal demeure Montréal et un débat Wright-Slafkovsky était le type de confrontation parfait pour attirer des clics chez certains médias.

Je ne vous cacherai pas, dans ma tête, c’était Shane Wright. Wright, quoi qu’il arrive. Pour moi, le profil de Wright correspondait à la mentalité que l’organisation tente d’inculquer. Du leadership, un désir de gagner, un excellent QI hockey, etc. Du côté de Juraj Slafkovsky, c’était bien évidemment l’outsider. Il est sorti un peu de nul part et il a grimpé les différents classements à une vitesse fulgurante cette année. Il me faisait penser à un certain… Jesperi Kotkaniemi.

On connait la suite…



C’est peut-être cette peur d’une prise 2 qui me faisait pencher vers le Canadien, Shane Wright. Quoi qu’il en soit, je voyais mal Jeff Gorton et Kent Hughes passer par dessus celui qui est au coeur des discussions depuis plus de deux ans. Surtout lorsqu’on connait la précarité de l’équipe au centre : Nick Suzuki et… Personne.

Nul besoin de vous mentionner que j’ai sourciller un brin lorsque Kent Hughes a mentionné : « De la Slovaquie… ».

Bienvenue dans la famille, Juraj, mais est-ce que le jeu en valait la chandelle du côté de l’organisation montréalaise ?

Sur le moment, je ne vous cacherai pas que j’étais sceptique. Assez sceptique. Slafkovsky est un hit or flop, j’ai l’impression. La direction joue gros sur ce choix, mais elle pourrait rapporter gros. J’ose donc croire qu’elle a bien fait sa due diligence avant de prononcer le nom du Slovaque sur la scène du Centre Bell.

Par la suite, les Devils du New Jersey ont passé par dessus Shane Wright également. Il faut cependant mentionner que ce n’était +/- une surprise compte tenu du contexte. Ce fut ensuite le tour des Coyotes de prendre la parole et, à ce moment, stupéfaction dans les gradins. Les Yotes n’ont pas sélectionné le « prisé » pas si prisé attaquant ontarien.



Digne du film Draft Day, avant la 4e sélection, Gary Bettman prends le micro et annonce 2 transactions impliquant le CH. Silence total. Tous croyait que Shane Wright allait ainsi devenir un membre des Glorieux. La surprise se poursuit lorsque nous apprenons que les transactions n’impliquent pas le choix du Kraken, mais que c’est plutôt Kirby Dach qui s’amène à Montréal. Pour se faire, Hughes a dû sacrifier le jeune Romanov. Shane se retrouve donc à Seattle.

Par déduction, on peut donc conclure que le CH préférait mettre la main sur un excellent ailier pour compléter un trio… Et qu’il en coûtait probablement moins cher d’acquérir Dach que de mettre la main sur Shane Wright au 4e rang. Bref, le trio de Caufield et Suzuki pourrait sans doute accueillir le Slovaque éventuellement. Ça reste à voir.



Dans tout les cas, le duo Hughes-Gorton ont fait un choix risqué et il ne faudrait surtout pas qu’ils se soient trompés. Dans un tel cas, il y a fort à parier que les partisans auront beaucoup de difficulté à pardonner cette bévue. N’en demeure pas moins que le repêchage n’est pas une science exacte et que seul le temps nous fera savoir si la bonne décision a été prise.

Par contre, est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

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Crédit image entête, sportingnews.com



Félix Gosselin
 

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