Kaiden Guhle | Dans les traces d’un grand…

Lorsqu’on parle de jeunes joueurs de hockey, de prospects, il est difficile de ne pas tomber dans le piège qui consiste à essayer de comparer un jeune joueur à un joueur établi, ou à un ancien joueur. Certaines personnes font l’erreur de penser que lorsque de telles comparaisons sont faites, nous projetons ce jeune espoir de devenir comme le joueur auquel il est comparé. C’est loin d’être le cas. Il s’agit d’une idée générale du style de jeu de ce jeune espoir et d’un style quelque peu similaire joué par le joueur de la LNH en comparaison. Chaque joueur est différent et les prospects deviendront eux-mêmes.

Ceci étant dit, j’ai eu le privilège de voir Shea Weber jouer au hockey junior à Kelowna, en Colombie-Britannique. À l’époque, je vivais à Penticton et je faisais les 40 minutes de route pour voir jouer les Rockets. Ils avaient de grandes équipes à l’époque. J’étais loin de me douter que Weber deviendrait un jour l’un de mes joueurs préférés dans la LNH. Et cela s’est produit bien avant qu’il ne soit échangé à mes bien-aimés Canadiens de Montréal.



Des similarités avec Guhle

Lorsque j’ai vu Kaiden Guhle jouer au Championnat du monde junior l’hiver dernier, j’ai immédiatement eu des flashbacks de Weber. Bien sûr, le man mountain jouant à Montréal, il était facile de se rappeler ses jours à Kelowna. Je n’ai pu m’empêcher de remarquer les similitudes non seulement dans leur style, mais aussi dans leur comportement.

Les deux gars sont imposants. Ils jouent tous deux très bien en défensive. Ce sont tous deux des défenseurs complets, et non des défenseurs unidimensionnels à vocation offensive qui attirent l’attention des fans. Ils peuvent produire offensivement mais ne seront pas les meilleurs pointeurs. Mais ils sont tous deux dominants dans leur zone en tant que défenseurs pour contrer l’adversaire et ils sont physiquement imposants, ce qui fait que les adversaires les remarquent lorsqu’ils sont sur la glace.

Mais une similitude saute également aux yeux, une similitude qui n’est pas aussi évidente. Guhle, tout comme Weber, est un homme de peu de mots. Il n’est pas exubérant, ni tape-à-l’œil. S’il fait face aux médias, il aime passer sous le radar, même si son succès le fait remarquer. Comme Weber, le jeune Guhle est très respecté par ses coéquipiers et possède ce niveau de maturité, cette apparence de sérieux. Tous deux sont des joueurs derrière lesquels leurs coéquipiers se rallieront.



Comparaison au niveau junior

Nous ne pouvons pas parler des deux gars sans faire de rapprochement avec leur carrière junior. Bien sûr, Guhle n’a pas terminé sa dernière année de junior et les statistiques ne sont pas encore complètes, mais cela vous donnera néanmoins une idée.

D’une part, bien qu’ils aient joué à des époques différentes, les deux joueurs ont joué leur hockey junior dans la WHL, une ligue connue pour sa physicalité. Il semble que Guhle, à ce stade, ait plus de potentiel offensif et, bien que physique, il n’est pas aussi susceptible de prendre des pénalités. Il est vrai que Weber a souvent laissé tomber les gants chez les juniors, ce que Guhle ne fait pas aussi souvent. J’aimerais que la WHL ait des statistiques sur les mises en échec, car je serais curieux de voir la différence.



Le futur

À sa première année chez les professionnels, Weber a joué 46 matchs dans la AHL et 28 à Nashville. Guhle a semblé assez bon dans les matchs hors-concours des Canadiens et il aurait pu rester dans l’équipe, mais Marc Bergevin et son équipe ne voulaient pas répéter la même erreur qu’ils venaient de faire avec Jesperi Kotkaniemi. C’est-à-dire laisser un bon camp les aveugler de ce qui est bon pour le gamin et pour son développement. C’est pourquoi Guhle joue dans hockey junior actuellement.

« Il a des habitudes de pro. Même lorsqu’il joue dans la WHL, il se comporte, joue et dirige comme un pro. Il y a tellement de choses à aimer dans son jeu, dans sa personnalité et dans son caractère. Il s’agit donc pour lui de continuer à progresser. Qu’il soit capitaine ou non, il a de l’expérience et il est passé par là. C’est aussi sa nature. Il a déjà une certaine présence. Cela dit, on ne cesse jamais d’apprendre. On ne cesse de progresser et de s’améliorer. On n’a même pas besoin de le lui dire ; il le sait, c’est ancré dans son processus de pensée et son ADN. » ~ Rob Ramage, directeur du développement des joueurs des Canadiens, à propos de Kaiden Guhle.

Les fans du Canadien se souviendront que Josh Brook a également failli faire partie de l’équipe malgré son jeune âge, mais le camp suivant, il n’a pas été aussi bon. Il a depuis été victime d’innombrables blessures, mais il sera intéressant de voir comment Guhle se débrouillera au camp l’automne prochain. À la fin de sa saison junior, il ne serait pas irréaliste de penser qu’il pourrait se joindre au Rocket de Laval pour une poussée vers les séries éliminatoires… tout dépend s’ils sont encore dans la course et jusqu’où les Oil Kings d’Edmonton iront.

Le CMJ 2022

Kaiden Guhle a été nommé capitaine d’Équipe Canada pour les prochains Championnats du monde juniors qui débuteront le lendemain de Noël. C’est un grand honneur et ce n’est pas une surprise. À 18 ans l’an dernier, il était déjà l’un des leaders du Canada lors de ce même tournoi et il nous a ouvert les yeux sur son véritable potentiel.

– Par Cheering the logo

Pour vous abonner au Herald, suivez ces liens : Facebook , Instagram et Twitter. Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à le partager !




En Prolongation

Cayden Primeau | Sa progression va bon train




Tirage

Si ce n’est pas déjà fait, n’oubliez pas de participer à notre concours de Noël :


Crédit image entête, cheeringthelogo.ca



Invité Spécial
 

%d blogueurs aiment cette page :