Jesperi Kotkaniemi, la patience est de mise…

Jesperi Kotkaniemi fait partie de ce groupe de jeunes joueurs qui représente le futur de l’organisation des Canadiens de Montréal. Lors de sa sélection, on souhaitait que ce dernier devienne le centre élite que le Tricolore attend depuis tant d’années. Finalement, il semble que ce soit plutôt Nick Suzuki qui aura ce rôle au sein de l’équipe. La direction espère, néanmoins, que KK sera en mesure de faire le boulot sur le deuxième trio. Je suis certain qu’il aura la chance de faire ses preuves au centre de ce deuxième trio. À lui de ne pas décevoir et d’être constant dans ses performances, chose qui lui a été reprochée à maintes reprises depuis son entrée dans la LNH.



Patience !

Malgré des attentes élevées dans le cas du Finlandais, il faudra demeurer patient. Il est encore jeune. Ce qui me mène à mon prochain point : à quel moment, un jeune joueur n’est plus jeune. N’oublions pas que KK disputera sa quatrième saison dans le circuit Bettman. En ce moment, il affiche 171 matchs au compteur dans la LNH ainsi que 13 joutes sous les ordres de Joël Bouchard avec le Rocket de Laval. Bien que ce sera une quatrième saison en Amérique du Nord pour le jeune centre, il n’a disputé qu’une seule saison « normale » avec le CH, situation sanitaire oblige.

Victime du hype de son ascension lors de son année de repêchage ainsi que ses 34 points en 79 matchs à sa première saison, ce qui a causé une surprise chez la plupart des observateurs, les gens se sont fait des attentes peut-être trop irréalistes pour la suite des choses. Parallèlement, les succès de Tkachuk avec les Sénateurs n’ont pas calmé les ardeurs de certains détracteurs qui tentent constamment de dénigrer le travail de Marc Bergevin et Trevor Timmins.

Par contre, comme mentionné auparavant, je m’attends à une bonne saison de la part de Kotkaniemi. Il a eu quelques bons moments, ce qui prouve qu’il est capable de performer à un haut niveau. Un peu de stabilité et une bonne chimie avec ses ailiers ne lui feront sans doute pas de mal.

Patient, payant…

Puis, avant de qualifier KK de bust ou de flop, comme certains font déjà, il faut être patient. Plusieurs joueurs avec un bon physique ont pris un peu plus de temps avant de prendre leurs repères dans la grande ligue. Et pourtant, ils ont connu de très belles carrières. Grant McCagg en nomme quelques-uns : Sittler, Esposito, Couturier, Ratelle et Sedin. Tous ont connu des débuts plutôt relax, mais pourtant, leur carrière va ou est allé bon train.



Darryl Sittler

Choix de premier tour des Leafs à l’encan de 1970, Sittler n’a inscrit que 50 points à ses 123 premières joutes dans l’uniforme des Torontois. Malgré tout, il a clos sa carrière avec une excellente récolte de 1126 points en 1096 matchs.

Phil Esposito

Il a peut-être connu une grande carrière au sein des Hawks, des Bruins et des Rangers. Cependant, sa saison recrue ne s’est pas déroulée comme prévue, alors qu’il n’a enregistré que 5 points en 27 matchs. Près de 1300 joutes plus tard, il affiche 1590 points.

Mark Scheifele

Détesté par les partisans du Tricolore depuis la fameuse mise en échec sur Jake Evans (voir texte ci-dessous), n’en demeure pas moins qu’il connait une belle carrière dans l’organisation des Jets jusqu’à maintenant. Par contre, il n’avait pas connu les débuts escomptés. À ses 156 premiers matchs au Manitoba, Scheifele n’a inscrit que 29 buts et 55 mentions d’aide pour un total de 84 points.

Tout comme les Habs, les Jets sont bâtis pour les séries

Jean Ratelle

Du côté de Jean Ratelle, qui a pourtant connu une brillante carrière de plus de 1200 matchs dans la LNH, il n’a noirci la feuille de pointage qu’à 77 reprises lors de ses 151 premiers matchs matchs. Malgré tout, il affiche 1267 points en carrière.

Sean Couturier

Maintenant âgé de 28 ans, le centre appartenant aux Flyers de Philadelphie compte 443 points en 692 joutes. Toutefois, à ses quatre premières campagnes, il n’a inscrit que 118 points en 287 matchs. Ça, c’est une moyenne de 0,41 pts/match. Du côté de Philadelphie, à ce moment, on s’attendait à plus de la part d’un joueur qui avait été sélectionné 8e au total au repêchage de 2011.



Et Kotkaniemi, lui ?

Dans le cas de Kotkaniemi, il affiche 62 points dans sa jeune carrière de 171 matchs. De plus, il faut dire que Kotkaniemi n’est pas celui qui a joué les plus grosses minutes lors des trois dernières saisons. Danault passait bien avant lui et Suzuki, depuis deux ans, a simplement été meilleur et méritait plus de temps de jeu ainsi que de responsabilités. Par contre, cela ralentit le développement du Finlandais. Pour cette raison et plusieurs autres, je ne serais donc pas surpris s’il venait qu’à se développer sur le tard.

Toutefois, mentionnons que Kotkaniemi est toujours sans contrat à l’approche du camp d’entraînement de l’équipe. Vu les récents problèmes de santé de son père, je ne m’inquiète pas plus que ça. J’espère qu’il sera prêt et en forme pour le début de la saison, car avec la perte de Danault, le CH aura besoin d’un Kotkaniemi en pleine forme.

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Crédit image entête, NHL.com



Félix Gosselin
 

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