Entrevue exclusive avec Francis Charette !

Pour mettre les gens dans le contexte, on va leur présenter un peu qui est Francis Charette. Il a joué 3 saisons dans la LHJMQ dont sa première saison avec l’Océanic de Rimouski et un certain Sidney Crosby. Ensuite, il s’est retrouvé au Collège Français de Longueuil dans le junior AAA. Par la suite, il s’est joint à la LNAH pour y jouer 11 saisons. Renaud Lefort, nouveau commissaire de la LNAH, dit de lui qu’il est un des meilleurs pour le maniement de la rondelle (stick handling). Nous parlons maintenant avec lui de son passé, son présent… et son futur !



Vous avez évolué durant trois saisons dans la LHJMQ, dont une avec Sidney Crosby. Comment a été cette saison et comment était Sid The Kid ?
Ce fut une saison assez mémorable. Nous avons eu un lent début de saison pour ensuite connaître, à partir de Noël, une longue séquence sans défaite en temps réglementaire. Si je me souviens bien, nous avons eu seulement 3 défaites après Noël, incluant les séries et la coupe Memorial. Sid est un coéquipier et une personne exemplaire. Ce fut un honneur pour moi de le côtoyer durant cette saison, autant pendant les matchs, durant les pratiques ou bien lors de nos nombreuses heures passées à la patinoire extérieure de Rimouski.

Comment c’était en début de saison, suite au départ de plusieurs bons joueurs de Rimouski ?
Ce fut une moitié de saison assez difficile pour l’équipe. Nous avions perdu énormément de joueurs et étions très jeunes. J’avais beaucoup de responsabilités pour un jeune joueur de 18 ans, mais j’adorais ce rôle et j’aimais tellement la ville de Rimouski que pour moi, cela a été très dur de me faire échanger.

Vous avez connu une bonne première saison de 56 pts en 65 matchs. Votre 2e saison fut meilleure avec 56 pts en 49 matchs. Vous avez terminé la saison à Drummondville avec des joueurs comme Derrick Brassard, Guillaume Latendresse et un certain Frédéric St-Denis. Comment a été cette fin de saison ?
Comme j’ai dit auparavant, l’échange a été très dur pour mois. Au bout du compte, tout ce que je voulais, c’est jouer au hockey. À mon arrivée à Drummondville, nous étions une équipe remplie de talent, mais encore une fois très jeune. Rapidement, j’ai créé une amitié sur et hors glace avec Derick Brassard. Nous avons eu du succès ensemble malgré l’élimination en 7 matchs lors de la première ronde des séries. Derick est certainement un des meilleurs joueurs avec qui j’ai joué, en plus d’être devenu un ami. Guillaume Latendresse faisait aussi partie de l’équipe et il m’a grandement aidé lors de mon arrivée à Drummondville.

Comment décririez-vous ces 3 joueurs ?
Je connaissais déjà Guillaume du hockey mineur ainsi que du hockey d’été. Un joueur avec un énorme talent qui, malheureusement, a été stoppé par les blessures. Pour ce qui est de Fred St-Denis, j’ai eu la chance de jouer avec lui au niveau Atome, Pee-Wee et Bantam avant de le rejoindre junior. Il est un des meilleurs athlètes naturels que j’ai connus. Il excellait dans les tous les sports qu’il faisait. Et un être humain simple, généreux et facile à côtoyer.

Vous avez ensuite débuté la saison avec Drummondville pour ensuite terminer dans le junior AAA au Collège Français de Longueuil. Pourquoi avez-vous pris cette décision ?
Lors de ma deuxième saison à Drummondville, j’ai retrouvé un ancien entraîneur que j’avais connu à Rimouski du nom de Guy Boucher. Je suis arrivé au camp d’entraînement dans la meilleure forme physique jamais eu. J’ai eu un excellent début de saison avec plus d’un point par match. Mais, de nombreuses blessures m’ont ralenti au niveau physique et mental. J’ai ensuite manqué plus d’un mois pour des raisons de santé que nous pensions être une mononucléose. Après plusieurs tests, les médecins ont finalement trouvé un dysfonctionnement de la glande thyroïde. Les mois avaient passé et j’avais perdu la passion du hockey que j’avais depuis toujours. C’est pour cette raison que j’ai pris la décision d’aller terminer la saison dans le Junior AAA à Longueuil près de ma famille et mes amis. Et si je suis toujours autant passionné par ce sport, c’est probablement en grande partie grâce à cette décision.

À cette époque, comment était Guy Boucher comme entraîneur ?
Pour moi, Guy a été une personne très importante au niveau junior. Autant au niveau personnel que joueur de hockey et maintenant comme entraîneur. C’est de loin le meilleur entraîneur que j’ai eu. Il était très demandant, mais très juste avec tout le monde. Et un excellent technicien et tacticien.

À votre dernière année junior AAA, vous avez joint les Chiefs de St-Jean-Sur-Richelieu dans la LNAH, ligue avec laquelle vous avez joué 11 saisons. Qu’avez-vous retenu de cette ligue durant ces nombreuses saisons ?
Je me suis joint à cette ligue sans trop d’attente, dans le but de jouer dans le meilleur calibre possible pour pouvoir ensuite quitter pour l’Europe. Après un mois et demi passé en France, je suis revenu et j’ai finalement joué 11 saisons dans la LNAH en plus d’enseigner et coacher le hockey à temps plein. Cette ligue est malheureusement, encore aujourd’hui, beaucoup sous-estimée. Je n’ai que du positif à dire de cette ligue. J’ai été choyé de jouer dans de très belles organisations ou j’ai été traité comme un pro. Si ce n’était pas du voyagement, j’y serais probablement encore.

Quels joueurs et/ou gardiens vous ont le plus impressionné durant toutes ces années ?
Côté joueur, c’est difficile de passer à côté de Sidney Crosby. Par son talent et surtout par son désir de toujours vouloir s’améliorer. Marc-Antoine Pouliot, Josh Hennessy, Alex Radulov, Keith Yandle et sans oublier mon bon ami Kristopher Letang, sont des joueurs qui m’ont grandement impressionné au niveau junior. Comme gardien, je dirais Corey Crawford et Adam Denny ont été les meilleurs que j’ai affrontés au junior.

Au niveau de la LNAH, il y a tellement de joueurs de talent qui y sont passés. Michel Picard, Keven Cloutier, Mathieu Benoit, Simon Laliberté et Yannick Tremblay sont des joueurs qui m’ont tous marqué à leur façon.

J’ai pu voir que vous avez déjà été le meilleur buteur de la ligue avec 35 buts en 2011-2012. Au cours de votre carrière, avez-vous réussi d’autres exploits de la sorte ?
Individuellement, j’ai remporté le championnat des marqueurs Midget AAA. J’ai, je crois, la meilleure moyenne de points par match au niveau junior AAA à égalité avec un ancien coéquipier et ami, Dominic Leveillé. J’ai été dans quelques équipes d’étoiles au niveau de la LNAH. Mais, je vous dirais que les championnats gagnés au niveau Midget AAA, junior majeur et LNAH sont de loin les plus beaux moments de ma carrière et c’est pourquoi je continue encore à jouer dans les ligues de hockey senior du Québec.

Vous vous êtes arrêté en 2018-2019 à 488 pts en carrière dans la LNAH, à seulement 12 pts du club des 500 pts. Pensez-vous effectuer un retour dans la LNAH pour accomplir cet exploit ?
C’est un plateau que j’aurais vraiment aimé atteindre et rejoindre des joueurs de haut niveau. Je ne pense pas faire un retour dans la LNAH à temps plein, mais je suis ouvert au poste de remplaçant pour le moment. Il ne faut jamais dire jamais. Alors, peut-être que si une équipe revient dans les environs un jour…


Merci monsieur Charette ! Nous vous souhaitons de peut-être un jour atteindre ce fameux plateau de 500 points dans la LNAH et beaucoup de succès dans votre carrière d’entraîneur.


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Crédit image entête, courtoisie (Francis Charette) 


Marc-André Breault
 

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