Entrevue exclusive avec Éric Houde !

Éric Houde est passé par Montréal en étant repêché en 9e ronde par le Tricolore. Il a cependant joué plus souvent dans la LAH et en Europe. On a pu le voir à l’émission Entre 2 Matchs à RDS et on peut l’entendre aussi au 91,9.

Voici Éric Houde !

D’ailleurs, pour ceux qui ne le savent pas encore, je viens de St-Jean-Sur-Richelieu. J’ai eu la chance de voir un peu de hockey de la LHJMQ avec les défunts Lynx de St-Jean.



Vous avez joué 1 saison et 40 matchs à St-Jean. Quels sont vos souvenirs de ces années là ?

J’ai adoré mon expérience avec les Lynx. C’était près de chez moi, car je restais à St-Hubert à l’époque. Donc, mes amis et mes parents venaient me voir régulièrement. Les Lynx m’ont donné une chance de jouer dans la LHJMQ. J’ai aimé les partisans et l’organisation de St-Jean. J’en suis très reconnaissant.

Lors de votre passage dans le junior majeur, quels joueurs vous ont le plus marqué ? Quels joueurs étiez-vous prêt à dire qu’ils joueraient assurément dans la LNH ?

Du côté des Lynx, Jose Théodore était un gardien exceptionnel. On restait ensemble en pension. J’étais certain qu’il jouerait dans la LNH. On a joué ensemble avec les Canadiens de Montréal plus tard et on se remémorait nos moments avec les Lynx. Georges Laraque m’avait marqué aussi par sa force physique. Il était vraiment plus fort que tous les autres de notre âge. C’était une question de temps avant qu’il devienne un homme fort dans la LNH.

Vous avez été repêché en 1995 lors de la 9e ronde par les Canadiens de Montréal. Comment s’est passé votre repêchage et quelle fut votre réaction lorsque vous avez entendu votre nom ?

Mon repêchage fut un peu ironique. J’étais vraiment heureux de me faire repêcher premièrement, et par surcroît, par les Canadiens. Mais, ce fut une longue journée stressante. Je croyais me faire repêcher en 4e ou 5e ronde. Donc, attendre quelques rondes de plus devenait stressant, mais tout s’est bien terminé.



Vous avez joué 281 matchs dans la LAH avec une moyenne de près d’un point par match et 30 matchs dans la LNH. Quelle est la grosse différence entre la ligue américaine et la LNH ?

La grosse différence, je crois, était dans les détails. Tu ne dois pas avoir trop de faiblesse pour jouer LNH. Tu dois être bon offensivement, bon défensivement, bon sans la rondelle et faire le moins d’erreur possible. Les jeux étaient nettement plus rapides et les joueurs plus gros également.

Est-ce qu’il y a des joueurs qui vous ont impressionné autant dans la LAH que la LNH ?

J’ai eu la chance de jouer contre Mario Lemieux et Wayne Gretzky. Donc, je peux vous dire que j’étais assez impressionné. Côté physique, Éric Lindros était assez imposant tout en étant un excellent joueur de hockey.

Qui était le meilleur entre Wayne Gretzky et Mario Lemieux ?

Ouf bonne question ! Le meilleur joueur de tout les temps doit revenir à Wayne grâce à tout ses records, mais Mario était plus complet et n’a pas eu autant de chance que Wayne côté équipe et blessures !

Vous avez joué en Europe durant quelques saisons, dont 3 en Allemagne, avec 166 pts en 154 matchs. Quels sont les différences entre le hockey nord-américain et européen ?

Le hockey européen est beaucoup moins physique. Plus axé sur la rapidité et le talent individuel. Il y a beaucoup d’espace sur la patinoire, donc un peu plus de temps de réaction avec la rondelle.

Avez-vous aimé vos années en Europe ?

J’ai adoré l’Europe. J’ai eu la chance de jouer en Allemagne, en Suisse, en Italie et en France. J’ai eu la chance de voyager et de voir beaucoup sur l’Europe. Ce fut vraiment une belle expérience.

Vous avez terminé votre carrière en jouant une quarantaine de match dans la LNAH. Comment était la LNAH ?

La LNAH offre du bon calibre. La dynamique est un peu différente, car il y a des jeunes, des joueurs en fin de carrière, des étudiants et des travailleurs. De mon côté, la motivation commençait à manquer rendu-là. Mais, c’est une belle et bonne ligue. Des bons joueurs et beaucoup d’action.



Encore une fois, est-ce qu’il y a des joueurs de la LNAH qui ont retenu votre attention ?

J’ai joué avec un de mes très bons amis, Éric Doucet, et il était encore excellent. C’est un joueur qui m’a vraiment impressionné dans la LNAH.

Dans toute ces années comme joueurs, quel est le plus beau moment de votre carrière ?

C’est certain que le jour que tu fais une croix sur la LNH, c’est tout de même triste. Après quelques saisons LNH et LAH, j’avais pris la décision de tourner la page et d’aller en Europe. Ce n’était pas si facile et évident, mais je ne regrette rien.

Pour certains, on a pu vous voir à RDS dans l’émission Entre 2 Matchs. Vous participez aussi au 91,9 avec Georges Laraque. Est-ce que c’est quelque chose que vous pensiez faire plus tard ou c’est arrivé par hasard ?

C’est arrivé un peu au hasard. Côté RDS, j’avais participé à l’Antichambre et, par la suite, on m’avait demandé si je voulais essayer de faire quelques émissions. Ça commencé de cette façon. Côté radio, mon ami Georges Laraque m’a demandé, il y a quelques années, de faire une chronique à son émission. Ça n’a jamais arrêté depuis 4 ans.



Vous êtes maintenant entraîneur jeunesse pour les Canadiens de Montréal et assistant-entraîneur dans le Midget AAA pour le Collège Charles-Lemoyne. Est-ce que c’est quelque chose que vous aimeriez continuer ?

J’adore travailler avec les jeunes. Je me vois faire ça encore longtemps. J’aime autant enseigner aux petits de 4-5 ans qu’aux ados Midget AAA de 15-16 ans.

Est-ce que vous avez l’ambition d’être entraîneur dans la LNH un jour ?

Je n’ai pas l’ambition d’être entraîneur dans la LNH. J’ai une famille et je ne suis pas prêt à faire les sacrifices familiaux pour monter en tant qu’entraîneur. Je suis bien dans ce que je fais présentement.

Pour terminer avec le hockey, avez-vous une anecdote spéciale ? Une anecdote sur la route avec un coéquipier ou la rencontre d’une idole spéciale.

Je me rappelle de mon seul match contre Mario Lemieux. J’étais vraiment émerveillé. Il est très grand et costaud en patin. Jaromir Jagr était là aussi. Je voulais vraiment jouer un bon match. Finalement, on a perdu et je n’avais pas trop joué, mais Mario Lemieux avait marqué 4 buts. Il avait offert tout un spectacle mettons. Lol !

Merci beaucoup monsieur Houde ! Nous vous souhaitons tout le succès possible dans vos futurs projets.

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Crédit image entête, Twitter



Marc-André Breault
 

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