Dans la boule à mythes | Contre toute attente, le Tricolore accède à la finale
Appelez ça une histoire de Cendrillon, appelez ça de la chance. Appelez ça un travail acharné, appelez ça le destin. Ils n’ont pas cru en eux. On a dit qu’ils ne gagneraient pas un seul match contre les Maple Leafs de Toronto au premier tour. Ils ont ensuite prétendu que les Jets étaient trop forts. Peu de gens leur donnaient la moindre chance contre les puissants Golden Knights de Vegas, qui ont éliminé une autre puissance, l’Avalanche du Colorado. Et pourtant, nous y voilà. Contre toute attente, les Canadiens de Montréal sont à quatre victoires de remporter leur 25e Coupe Stanley. Ils sont la première équipe à se qualifier pour la finale.
Combien de personnes voulaient voir le directeur général de l’équipe, Marc Bergevin, et/ou l’entraîneur-chef intérimaire, Dominique Ducharme, licenciés cette saison ? Levez la main si vous pensez que les licenciements de Claude Julien, Kirk Muller et Stéphane Waite étaient des mouvements de panique ? Combien d’entre vous se sont laissés prendre à comparer le bilan des Habs sous Julien et sous Ducharme ? Soyez honnête… avez-vous ou non affirmé que les acquisitions d’Eric Stall, de Jon Merrill et d’Erik Gustafsson à la date limite des transactions étaient de gros flops ? Combien de personnes croyaient, comme moi, que Cole Caufield aurait besoin d’une année d’expérience dans la LAH avant d’avoir un impact dans la NHL ?
Cette équipe a prouvé à la plupart des gens qu’ils avaient tort, même aux fans les plus acharnés. Cela a été encore plus évident en écoutant les médias de toute l’Amérique du Nord, mais surtout les principaux diffuseurs canadiens, Sportsnet. C’était les Maple Leafs de Toronto. C’était leur année. Ils ont ajouté des vétérans et étaient un choix sûr pour représenter la division Nord, probablement même en finale de la Coupe Stanley. Il n’y a pas assez de corbeaux à servir, ils servent maintenant du corbeau aussi afin de nourrir tous ceux qui avaient tout faux.
Nous contre le monde
Dans une interview pendant ces playoffs, Tyler Toffoli l’a bien dit : « Personne en dehors de la base de fans ne croit en nous. C’est nous contre le monde. Mais tout le monde dans ce vestiaire croit en nous et c’est tout ce qui compte. »
C’est ce que c’est. Nous contre le monde. Et voici quelques exemples :
LES CANADIENS NE GAGNERONT JAMAIS AVEC UN GARDIEN DE 10,5 MILLIONS DE DOLLARS :
Fait : Trois des quatre gardiens de but titulaires en demi-finale font partie du top 4 des gardiens les mieux payés. Le meilleur dans ces séries éliminatoires est le mieux payé, Carey Price.
PRICE EST FINI ET IL COÛTE BEAUCOUP TROP CHER
Fait : En plus de ce qui précède, parmi les gardiens ayant joué au moins huit matchs en séries éliminatoires, Price est le premier pour les victoires, le pourcentage d’arrêts et la moyenne de buts contre. Après trois tours, il est un des favoris pour le trophée Conn Smythe en tant que joueur le plus utile des séries éliminatoires de la LNH.
LA DÉFENSIVE DU CH EST TROP LENTE
Fait : Les quatre premiers joueurs des Canadiens, qualifiés d’étalons par l’entraîneur adjoint Luke Richardson, sont de véritables bêtes de somme. Ils sont grands, méchants et très difficiles à affronter. Ce qui leur manque peut-être en vitesse, ils le compensent par leur physique, leur positionnement et le fait qu’au lieu de patiner la rondelle, ils la passent aux attaquants.
COLE CAUFIELD EST TROP PETIT
Fait : j’avais tort. Non pas que je pensais qu’il était trop petit, mais je pensais qu’il aurait besoin d’un peu d’expérience et qu’une année dans la LAH serait nécessaire. Beaucoup ont pensé la même chose et/ou qu’il était trop petit. 14 équipes l’ont refusé lors du repêchage de la NHL…
SHEA WEBER EST FINI
Fait : Selon ses propres critères, Weber a connu une saison difficile. Je suis un grand défenseur du capitaine des Canadiens, car il est mon joueur préféré dans la LNH depuis des années. Mais il ne peut plus compenser les inaptitudes de son partenaire de défense comme il l’a fait toute sa carrière, surtout depuis son arrivée à Montréal. C’est pourquoi j’ai toujours voulu lui trouver un partenaire approprié. Mais dans ces séries éliminatoires, ou depuis son retour de blessure, Ben Chiarot fait son travail, permettant à Weber de se concentrer sur son propre jeu. Pas tape-à-l’œil mais efficace, il est l’un des meilleurs joueurs du Canadien en séries éliminatoires.
ERIC STAAL EST FINI
Fait : La quatrième ligne qu’il forme avec Corey Perry et Joel Armia est l’une des meilleures et des plus constantes des Canadiens. En tant que ligne, elle n’est dépassée que par la ligne Toffoli-Suzuki-Caufield en termes de production de points dans ces séries éliminatoires. Staal est à égalité au 5e rang pour les points de l’équipe avec huit points en 16 matchs.
GUSTAFSSON NE DEVRAIT PAS JOUER
Fait : Bien qu’il joue moins de 10 minutes par match, Gustafsson a aidé le jeu de puissance des Canadiens et a obtenu le meilleur différentiel de l’équipe (+5) dans ces séries éliminatoires. Il est certes un peu moins bon que les étalons, mais il fait du bon travail dans l’ensemble.
LA DIVISION NORD EST LA PLUS FAIBLE
Fait : Il n’y avait pas d’enfant pauvre dans la division Nord et chaque match était une bataille. Ajoutez à cela la division qui a le plus voyagé de toutes. Les Canadiens viennent de dominer (en grande partie) la meilleure équipe de la LNH à Vegas, en ne prenant que six matchs pour y parvenir.
LES CANADIENS GAGNENT À CAUSE DE PRICE
Fait : Les Canadiens ont quatre joueurs avec plus de 0,50 point par match, dont Toffoli (0,82), Suzuki (0,76) et Caufield (0,60). Tous les attaquants ont au moins un point. 14 joueurs ont marqué, dont neuf avec trois buts ou plus. Quatre joueurs ont cinq buts chacun. Le jeu de puissance du Canadien se classe au 7e rang des séries éliminatoires (20,9 %) et son service des pénalités est le premier (93,5 %). En fait, les Canadiens n’ont permis que trois buts en infériorité numérique dans ces séries éliminatoires, alors qu’ils en ont marqué quatre eux-mêmes en infériorité numérique !
L’HORAIRE ET LES BLESSURES NE SONT QUE DES EXCUSES
Fait : Depuis le 30 mars, les Habs avaient le calendrier le plus difficile de la LNH. Pendant cette période, ils ont perdu plusieurs joueurs clés pour de longues périodes en raison de blessures. La fatigue a été un facteur important dans les hauts et les bas de leur saison. Maintenant que les conditions de jeu sont égales, ils gagnent. Ce n’est PAS une coïncidence, mesdames et messieurs.
LES CANADIENS GAGNENT PARCE QUE LES AUTRES ÉQUIPES SONT DÉCIMÉES
Fait : Vegas avait une équipe complète et les Canadiens les ont quand même battus. Alors que Toronto s’est privé de John Tavares et que Winnipeg s’est tiré une balle dans le pied avec les actions de Mark Scheifele, les Canadiens ont joué toute la saison sans leur meilleur meneur de jeu, un joueur qui a fait ses preuves en séries, Jonathan Drouin. Flash info : ils gagnent parce qu’ils sont bons et qu’ils jouent en équipe.
Tampa ou New York ?
Honnêtement, j’ai l’impression qu’avec la façon dont ils jouent en ce moment, les Canadiens peuvent battre l’une ou l’autre de ces équipes. Pour une raison quelconque, je crains les Islanders plus que le Lightning pour une seule raison : Barry Trotz. C’est un entraîneur hors pair qui fait jouer les Isles… comme les Canadiens. Le Lightning est blessé et son attaque volante ressemble davantage aux Leafs et aux Golden Knights, alors je fais confiance à Price, aux étalons et à la ligne Danault pour les arrêter. Les Habs viennent d’éliminer Max Pacioretty. Pouvez-vous imaginer s’ils éliminaient aussi Mikhail Sergachev ? Les « Subbanistas » ne pourraient pas trouver un trou assez profond pour se cacher ! Dommage que Drouin n’en ferait pas partie. Go Habs Go !
Par JD Lagrange
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