Ces joueurs qui sont incapables d’atteindre le niveau supérieur…

L’un des plus grands mystères du hockey – et dans le sport en général – demeure ces joueurs qui dominent à tous les niveaux avant de faire patates dans les ligues majeures. Mark Pederson, choix de 1re ronde (15e au total) des Canadiens en 1986 – l’année de la sélection du légendaire Benoit Brunet -, en est un parfait exemple…


L’ailier gauche de 6’2 avait les attributs pour plaire; il était gros et il savait comment marquer des buts. À ses trois dernières saisons dans le junior, Pederson a cumulé les campagnes de 50 buts et 100 points avant de faire le saut chez les pros en venant grossir les rangs des Canadiens de Sherbrooke dans la LAH en 1988-89, où il a connu une excellente entrée en matière, comme en font foi ses 43 buts et 81 points en 75 matchs. Quelques années plus tard, en 1993-94, l’ailier gauche allait une nouvelle fois dominer la Ligue américaine en cumulant 52 buts et 97 points en seulement 62 matchs avec les Red Wings d’Adironback. La qualité de son tir du poignet ne faisait aucun doute.

Entre-temps, Pederson aura eu le temps de produire 35 buts et 77 points en 167 matchs dans la LNH avec les Canadiens de Montréal, les Flyers de Philadelphie et les Sharks de San José, grâce à deux campagnes intéressantes : 23 points en 47 matchs avec le Tricolore en 1990-91 et 40 points en 58 matchs les Flyers en 1991-92, après avoir été transigé en retour d’un choix de 2e ronde (devenu Jim Campbell). Suite à un court passage peu concluant en Californie, Pederson a disputé ses deux derniers matchs dans la Ligue nationale avec les Wings en 1993-94.

Par la suite, il a fait le saut en Europe, où il s’est fort bien débrouillé au cours de son séjour de 7 saisons en Autriche et en Allemagne, avant de revenir en Amérique pour rejoindre ce qui est devenu la ECHL. En trois saisons avec les Gulls de San Diego, l’avant a maintenu une moyenne d’un point par match (1.05) en 178 matchs, avec un sommet de 44 buts et 81 points en 70 matchs en 2003-04 avant de prendre sa retraite la saison suivante après une campagne de 13 buts et 34 points en 48 matchs. Puis, il a roulé sa bosse en tant qu’entraîneur un peu partout autour du globe.

C’en était fait d’un espoir prometteur qui aurait dû connaître beaucoup de succès dans la LNH. Mais que s’est-il passé ? Manque de confiance, trop de confiance, mauvais développement, pas suffisamment complet… ou tout simplement pas assez doué ? Allez savoir, il lui manquait peut-être tout simplement la fameuse fraction de seconde qui change tout. Il y a de ces mystères qui ne sont pas faits pour être résolus !


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Crédit image entête, Amazon/NotreHistoire.Canadiens.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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