Wild | Fiala et les vertus de la patience

Quand Paul Fenton a transigé avec les Preds le 25 février 2019, expédiant un jeune vétéran de 27 ans en Mikael Granlund à Nashville en retour des services du jeune Kevin Fiala, alors âgé de 22 ans, nous avons été nombreux à rire. Ou du moins, à ressentir de l’incompréhension.Oui, moi aussi. Dans un échange 1vs1. La seule chose qu’ils avaient de comparables à l’époque, c’est leur taille, mesurant tous deux 5’10.




Le talent offensif de Fiala, un choix de 1ere ronde en 2014, ne faisait aucun doute, mais le futur du Suisse semblait nébuleux. Après une campagne de 23 buts et 48 points en 2017-18, l’ailier se dirigeait vers une saison d’une douzaine de buts et de plus ou moins 40 points avant d’être échangé. Puis, avec le Wild, en 19 matchs de la saison régulière, il a fait patate avec seulement 7 points et un différentiel de -12. De l’autre côté, alors qu’il se dirigeait vers une 3e campagne consécutive de 60+ points au Minnesota, Granlund, réputé pour son jeu complet et son efficacité dans les deux sens de la patinoire, n’a pas fait mieux : 1 but, 5 points et un différentiel de -6 en 16 matchs avec sa nouvelle équipe. Son ajout n’a pas suffi à permettre aux Preds de survivre à la 1ere ronde des séries éliminatoires.

Et pourtant, cette saison, Fiala revendique déjà 20 buts et 49 points après 60 matchs. Il est le premier pointeur de son équipe, devant Eric Staal (46 en 65). Pendant ce temps, Granlund, un autre choix de 1ere ronde (2010), avec 17 buts et 29 points en 58 matchs, se dirige vers une campagne de 38 points. À sa décharge, c’est l’attaque au grand complet de son équipe qui semble être en panne. De plus, au-delà des points, Granlund demeure un joueur plus complet. Dès la saison prochaine, les choses pourraient à nouveau s’inverser… On ne sait jamais. Surtout si Granlund devait à nouveau changer d’adresse. Toujours est-il que, suite à ses plus récentes performances, Fiala a hérité de la 1ere étoile de la semaine dans la LNH :

Wow ! 




Est-ce que cette transaction suffit à faire pardonner le passage de Fenton à la tête de l’équipe ? Bien sûr que non. C’est bien beau la patience, mais je ne vois comment Victor Rask et Ryan Donato pourront un jour faire oublier Nino Niederreiter et Charlie Coyle. Au moins, il y avait un choix conditionnel de 5e ronde, devenu une sélection de 4e tour, dans l’échange Coyle… Tout de même, parfois, la patience est une vertu.

En tout cas, s’il continue comme ça, à 3M par saison pour une autre année, Kevin Fiala n’a pas fini de faire parler de lui.

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Crédit image entête, NHL.com

Tom L.D. MacAingeal
 

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