Viva Las Vegas
B’en oui, on en parle encore. En plus d’être tout frais, il ne faut pas oublier qu’il n’y avait pas que le Canadien d’impliqué dans ce deal, hehe… Comme plusieurs autres, lorsque j’ai pris connaissance de la transaction qui envoyait Max Pacioretty à Vegas, en tenant compte du prix payé pour Tatar, je me suis dis que McPhee commençait à sérieusement dilapider ses assets. C’est-à-dire que, sur le coup, j’ai cru qu’il hypothéquait un peu trop son avenir.
Après tout, à ce que les Wings ont reçu en retour de Tomas Tatar (1ere ronde 2018, 2e ronde 2019, 3e ronde 2021), il fallait maintenant ajouter Nick Suzuki (1ere ronde 2017, 13e au total) et un choix de 2e ronde 2019 (qui appartenait auparavant à Columbus)… Quand on regarde le tout sous cet angle, on pourrait être tenté de trouver ça un peu beaucoup. Cependant, s’il est vrai que ça implique pas mal de choix, il n’en demeure pas moins qu’on ne peut pas vraiment dire que les Golden Knights hypothèquent leur avenir. Voyez par vous-mêmes :
Have the "OH Vegas is mortgaging its future to try and win now!" crowd actually looked at @CapFriendly? They have their 1st, 2nd and 3 3rd round picks in 2019, and their 1st, 3 2nds and their 3rd in 2020. Seems fine to me.
— Clark Aitken (@clrkaitken) September 10, 2018
En effet, en plus de leurs propres sélections – puisque les choix cédés n’étaient pas les leurs -, les Golden Knights possèdent 2 autres choix de 3e ronde en 2019 (Nashville via la transaction Emelin, et celui de Winnipeg via le processus du repêchage d’expansion) ainsi que 2 choix supplémentaires de 2e ronde en 2020 (Pittsburgh via l’expansion, et celui de Dallas via la transaction Methot). Pour le prochain encan, ils disposent également de la sélection de 5e tour de Montréal (transaction Schlemko)… Le tableau suivant illustre très bien la situation :
En clair, Vegas avait les moyens de se départir de quelques choix, puisqu’ils avaient fait le plein l’été dernier. Bien sûr, bien des choses pourraient encore changer, d’ici la tenue du prochain repêchage !
En plus de tout ça, il faut dire que le choix de 1ere ronde cédé pour Tatar s’est révélé être le 30e au total (Joe Veleno) en raison de la participation surprise des Knights à la Finale… C’est pratiquement un choix de 2e ronde, rendu-là. Le tout, sans compter que McPhee peut toujours miser sur le centre Cody Glass (1ere ronde 2017, 6e au total) et l’arrière Erik Brannstrom (1ere ronde 2017, 15e), malgré la perte encore toute fraîche de Suzuki. Parmi leurs choix plus éloignés, ils disposent toujours des services de Nicholas Hague et Jake Leschyshyn, leurs deux sélections de 2e tour en 2017. En 2018, l’état-major s’est servi de son choix de 2e ronde pour appeler Ivan Morozov sur l’estrade. Bref, contrairement à ce qu’on aurait pu croire, même s’ils ne se développeront sans doute pas tous comme on l’escomptait au moment de les sélectionner, l’avenir des jeunes Golden Knights est à peine entamé sur la surface.
Dans la même veine, je dois dire que j’ai toujours cru que la troupe de Gerard Gallant était moins bonne que ce que nous avons vu l’an dernier. C’est vrai, pratiquement tous les joueurs de cette édition ont simultanément connu leur meilleure saison en carrière… jusqu’au vieux Deryk Engelland ! En ce sens, je crois qu’il s’agissait de bonnes transactions, puisque j’estime qu’il fallait impérativement améliorer l’équipe et éviter de faire l’erreur de surestimer les troupes en place. Pour tout dire, je ne m’attendais pas à les voir répéter leurs exploits au cours de la prochaine campagne.
Mais ça, c’était avant. Avant qu’on laisse partir James Neal et David Perron, puis qu’on ajoute Stastny et Pacioretty. Qu’on l’aime ou pas, Max Pacioretty devrait logiquement renouer avec ses habituels 35 buts et 60 points. Dans une moindre mesure, Nick Holden pourrait combler – au moins en partie – le départ de Luca Sbisa…
Aussi, il sera très intéressant de voir comment se débrouillera Paul Stastny dans son nouvel uniforme. Si, comme plusieurs d’entre vous, j’ai d’abord souhaité le voir signer à Montréal, je dois dire que je suis assez intrigué face aux genres de performances qu’il sera en mesure d’offrir. Pour la saison à venir, le centre de 32 ans sera le plus haut salarié de l’équipe (les contrats de Pacioretty et Fleury (7M chacun) entrant en fonction en 2019-20). Son pacte de 3 ans, qui lui rapportera en moyenne 6.5M par campagne, n’est pas très risqué pour l’équipe…
À sa 2e saison chez les pros, Alex Tuch devrait être en mesure de profiter de l’arrivée de ses deux nouveaux compagnons de trio (Stastny et Pacioretty) pour se rapprocher du plateau des 50 points. Le jeune ailier de 23 ans en a cumulé 37 (en 78 matchs) l’an dernier, avant d’en ajouter 10 en 20 joutes éliminatoires. Il passait en moyenne un peu plus de 15 minutes par match sur la glace.
De son côté, est-ce que William Karlsson sera en mesure de répéter ses exploits, lui qui a terminé la saison 2017-18 avec 43 buts et 78 points ? Je l’ignore… Mais, s’il veut décrocher le gros lot, il a tout intérêt à y parvenir. Pour l’instant, il a dû se contenter d’un pacte d’une saison (5.25M), le temps de prouver qu’il n’était pas un simple feu de paille. Personnellement, je m’attends à une petite baisse de régime.
Cela dit, l’absence de Nate Schmidt pour 20 matchs (supsension) pourrait faire mal. D’autant plus que la Direction devra également trouver le moyen de s’entendre avec Shea Theodore. Le jeune arrière de 23 ans, RFA, est toujours sans contrat au moment d’écrire ces lignes. McPhee s’est dit confiant d’en venir à une entente d’ici le lancement des hostilités… On verra bien !
Normalement, je ne parierais pas sur Marc-André Fleury. Louangé de toutes parts – avec raison -, la saison dernière, il n’en demeure pas moins que les chiffres qu’il a obtenus sont de très loin supérieurs à ceux qu’il maintenait jusqu’alors…. Cela dit, je serais probablement un profond crétin si je pariais contre lui. En l’occurrence, je vais donc tout simplement m’abstenir de parier, hehe.
Quand même, ce qui a tenu cette équipe tout du long de la dernière campagne, c’est surtout la chimie, maintenue par un désir commun de prouver aux autres qu’ils se trompaient sur eux. Aujourd’hui, tout ceci appartient déjà au passé. D’autant plus qu’il y a eu quelques petits changements dans le vestiaire… Ainsi, et parce qu’on ne peut quand même pas visiter Vegas sans placer une mise, je parie que les Knights rencontreront beaucoup plus de difficultés cette saison. Je prends un risque, puisque j’estime beaucoup Gallant. Alors, si je me trompe; tant pis et viva Las Vegas !
Le pire, c’est que je suis à peu près convaincu que je vais me péter les dents. Heureusement, mon pari est symbolique… je ne vous donnerai rien, si je rate mon coup ! Cela dit, je ne serais tout de même pas tout à fait surpris de voir les Knights rater les séries. À suivre…
Crédit image entête, Vegas Golden Knights via Vegasknightsoftheroundtable.com