Toute une lutte à prévoir dans la Métropolitaine

Plutôt malin celui qui osera prédire le classement final de la division Métropolitaine suite à la prochaine campagne. La plupart des huit formations impliquées ont connu de nombreux changements dans leur effectif. Les organisations qui ont dominé cette section de la LNH pendant plusieurs saisons, pourraient être rattrapées par de jeunes formations en quête de gloire. Bref, le temps est plus que venu de voir une certaine rotation dans cette division.


On peut affirmer sans trop prétention que les Capitals de Washington, champion en titre de la division, devraient répéter l’exploit encore une fois. Une équipe sans véritable faiblesse, qui peut compter sur une attaque explosive, une défensive honnête et un gardien étoile. Matt Niskanen est sans doute la plus grosse perte, qui laissera un certain trou sur la seconde paire d’arrières. Par contre, le vétéran avait déjà perdu de son lustre au courant des dernières années. Les jeunes défenseurs de l’équipe sauront prendre la relève. Quant à elle, la perte de Burakovsky ne devrait pas trop affecter le rendement de l’équipe. Un ailier unidimensionnel qui enregistre 35 points en moyenne par saison, ce n’est pas très dur à remplacer. Certains diront qu’on n’a pas encore vu son plein potentiel… Je lui souhaite de s’épanouir à Denver. Il aura eu toutes les chances du monde de se prouver aux côtés des canons du club, mais aura rapidement été dépassé par Vrana et Wilson dans la hiérarchie de la Capitale américaine. Bref, les Caps sont là pour régner.

Les Flyers de Philadelphie représentent toujours une énigme en début de saison. Un mélange de vétérans dans leur « prime » et de jeunes loups nous donne toujours espoir de les voir grimper dans le top 3 de la division et du coups, participer au tournoi printanier. Trop souvent dans les dernières années, ils ont échoué à la tâche. Par contre, la bonne nouvelle est que leur principale lacune a fort probablement été comblée lors de la dernière campagne. En effet, le jeune Carter Hart est vu comme un véritable sauveur pour l’organisation. Un jeune cerbère apportant talent brut et constance ne nuira certainement pas aux Flyers. L’organisation menée par Chuck Fletcher a avoué vouloir y aller « all in » cette saison. Espérant pour eux que ça fonctionne enfin. Le noyau y est, reste maintenant à voir si on fera de la place aux jeunes attaquants Morgan Frost et Joel Farabee dès cette saison afin d’appuyer les Giroux, Voracek et Couturier.

Une peur bleue aura secoué les partisans des Hurricanes de la Caroline le 1er juillet dernier, aussi peu nombreux soient-ils. Heureusement pour eux, l’organisation s’est assurée des services de leur joueur étoile finlandais Sebastian Aho pour les 5 prochaines années, malgré l’offre hostile plutôt coquine du CH. Outre la perte de Michael Ferland et du vétéran Justin Williams, toujours agent libre, l’attaque de l’équipe n’aura pas un visage fort différent l’an prochain. L’espoir prometteur tchèque Martin Necas aura enfin un poste régulier et pourra nous démontrer ses qualités d’avant « top 6 ». Même chose pour le second choix à l’encan 2018, Andrei Svechnikov, qui, avec une saison derrière la cravate, saura s’établir comme l’un des meilleurs francs-tireurs de la LNH. Le top 4 à la ligne bleue est demeuré jusqu’à maintenant intact, malgré les nombreuses rumeurs de transactions. Finalement, malgré une excellente saison, Petr Mrazek et l’organisation auront eu toute la misère du monde à s’entendre sur un contrat. Reste à voir s’il peut répéter ses exploits. Son auxiliaire quant à lui, a pris le chemin de Tampa Bay. Je vois tout de même les Canes se tailler une place en séries, directement dans le top 3 de la division, notamment grâce à l’éclosion des jeunes joueurs.

Les bons vieux Penguins de Pittsburgh devraient encore une fois trouver la manière de participer à la danse printanière. Le duo infernal Crosby-Malkin a encore beaucoup de minutions et saura transporter le club. Un Kris Letang en santé est aussi un élément à considérer. Quel Matt Murray verra-t-on entre les poteaux? Celui des séries 2016 et 2017 ou celui qui a été plus qu’inconstant la saison dernière? Je leur souhaite le premier scénario, s’ils veulent lutter avec les 3 équipes ci-haut. L’arrivée de Galchenyuk pourrait souffler un vent de fraîcheur sur la ville de l’acier, si bien sûr, ce dernier décide de connaître sa meilleure saison en carrière. Chose certaine, les Pens voudront prouver qu’ils ont gagné cet échange et lui donneront toutes les chances du monde de se faire valoir en évoluant avec les canons de l’équipe. Par contre, je serais très surpris que ce dernier apporte une contribution offensive à la hauteur de ce que Phil Kessel a fait au courant des dernières saisons. Or, Pittsburgh seront encore « tannants » cette saison, mais à l’instar de 2018-2019, batailleront jusqu’à la dernière partie pour une place en séries.

Les Devils du New Jersey auront littéralement changé le visage de leur franchise en moins de 24 heures. Avoir la chance de repêcher un joueur exceptionnel de la trempe de Jack Hughes était un bon début à cette métamorphose. Acquérir l’arrière flamboyant P.K. Subban à un coût plus que raisonnable, aura été la cerise sur la sundae. Celui qui a perdu du lustre dans la ville du country dû à moins de responsabilités, redeviendra le défenseur #1 de son équipe, comme c’était le cas à Montréal où il a connu ses meilleures années. New Jersey a participé aux séries en 2018, avant de connaître une saison difficile. Ne les comptez pas pour battus! Une attaque bien diversifiée et une défensive plutôt solide permettront à l’équipe d’espérer atteindre un poste de meilleur 2e. Reste maintenant à voir ce qui se passera devant le filet. Est-ce que le vétéran Schneider peut revenir en force ou c’est plutôt le jeune Blackwood qui prendra les choses en main?

Hughes et Kakko/Getty Images via ici.Radio-Canada.ca

Oh New York, New York! Broadway reviendra célèbre au point de vue hockey, et ce, plus tôt que tard grâce à ses Rangers. La reconstruction annoncée par les dirigeants il y a quelques saisons à peine, vient de passer à une toute autre vitesse. La signature de l’agent libre le plus convoité Artemi Panarin ainsi que la sélection de l’espoir élite Kaapo Kakko, en sont évidemment pour beaucoup. Par contre, il ne faut pas non plus négliger le travail de recrutement effectué au courant des dernières années. Réputés pour ne pas détenir de choix de 1er tour pour avoir acquis de l’aide immédiate, les Blueshirts ont fait un virage à 180 degrés depuis 3 saisons en possédant de nombreux choix de premier tour. Les deux joueurs mentionnées ci-haut auront l’aide des Vitali Kravtsov, Filip Chytil, Brett Howden, Lias Andersson et compagnie pour remodeler l’attaque. Il ne faut surtout pas oublier Zibanejad et Buchnevich qui ont connu de très bonnes saisons l’an dernier, malgré les difficultés de l’équipe. Ce sera divertissant de voir évoluer cette offensive. Une participation aux séries dès cette saison est peut-être précoce, mais ils ne seront pas loin et ça devrait se réaliser l’année suivante. L’acquisition de Jacob Trouba, peu importe qu’on juge le retour de cherrant ou non, demeure non-négligeable.

L’équipe la plus impactée suite à la vague de signatures des agents libres aura sans doute été les Blue Jackets de Columbus. Par contre, c’était à prévoir puisque les Panarin, Duchene et Bobrovsky de ce monde avaient clairement affiché leur intention de quitter. L’organisation y est allée avec le tout pour le tout. Les résultats sont plutôt mitigés. Une balade en séries qui s’est terminée au second tour, ce n’est pas si convaincant. Par contre, ça demeure tout de même le record de la franchise, au final. Une chaise musicale devant les buts est à prévoir, à moins que Korpisalo monte son jeu d’un cran. Rien de rassurant pour Tortorella à cette position. L’attaque reposera sur Dubois, Atkinson, Anderson et autres. Sauront-ils prendre la relève de ceux qui ont quitté? Rien n’est moins sûr. La bonne nouvelle est que la brigade défensive n’a pas changé et qu’elle demeurera l’une des meilleures de la ligue, grâce à un Seth Jones qui s’établit tranquillement mais surement comme un top 5 dans le circuit Bettman.

Oubliez le copier-coller des Islanders de la dernière campagne à la prochaine. Honnêtement, j’ai encore du mal à comprendre comment ils ont pu non seulement participer aux séries, mais « tasser » les Pens en 4 joutes. La division sera plus féroce cette année. Aucune formation ne devrait en arracher, contrairement à l’Atlantique (Ottawa & Détroit par exemple), et les NYI seront les grands perdants de cette révolution. Laisser partir Lehner, alors que ce dernier venait ENFIN de s’établir comme un vrai #1 pour la première fois de sa carrière, fut un échec. Aurait-il répété ses prouesses? Peut-être pas, mais ce qu’apportera Varlamov n’est certainement pas plus sûr non plus. Signer Brock Nelson à 6M par saison, aura amené Anders Lee à vouloir plus et le chaos débuta. Lee à 7M, avec ce qu’il apporte offensivement, c’est mérité. Mais je suis moins certain de la signature de Nelson, confiné à patrouiller le 3e trio en apportant 35-40 points annuellement. Chose certaine, Barzal aura du pain sur la planche, lui qui a dû faire des pieds et des mains pour se démarquer davantage cette saison suite au départ de Tavares. Le talentueux attaquant attend impatiemment l’arrivée des jeunes Kieffer Bellows et Oliver Wahlstrom…


Vous avez probablement compris, le texte constitue ma prédiction quant au classement qu’on aura en avril prochain, dans la division Métropolitaine. Audacieux pour certains, réaliste pour d’autres. La voie est libre pour ces huit équipes. À eux de prendre le taureau par les cornes et de s’établir comme les meneurs de cette section.

Et vous, quel est votre pronostic à ce sujet?

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Crédit image entête, NHL.com



 

 

Invité Spécial
 

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