Parlons un peu de Seth Jones

Le 6 janvier 2016, pouvant miser sur une superbe profondeur à la ligne bleue (malgré la perte de Ryan Suter sur le marché des joueurs autonomes en juillet 2012… à Montréal, on patine encore, 1 an après avoir perdu Markov… c’est dire !), David Poile décide de combler une lacune, en expédiant Seth Jones à Columbus en retour du joueur de centre Ryan Johansen. Tous deux des 4e choix au total (en 2010 pour Johansen et 2013 pour Jones), le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas déçus, même après cette fameuse transaction. En gros, en l’espace de 6 saisons, les Predators ont perdu Suter, échangé Jones, Weber et Girard, et disposent toujours d’une des meilleures brigades d’arrières de la LNH. WOW ! En plus d’avoir renoncé à l’excellent Alexei Emelin…


Mais, ici, je ne vais pas tenter de juger cet échange… je crois que les deux clubs ont obtenu précisément ce dont ils avaient besoin. Je vais simplement m’attarder sur Seth Jones, un jeune défenseur dont on ne parle pas assez à mon goût.

Si on le voyait, pendant un temps, comme potentiel premier choix au total, avant de finalement sortir derrière McKinnon, Barkov… et Drouin, ce n’est pas pour rien. Je pense qu’on peut déjà, même après seulement 5 saisons dans le show, avancer que Jones devrait vraisemblablement mettre la main sur un Norris, au moins une fois dans sa carrière. En tout cas, il a de bonnes chances, puisqu’on semble favoriser d’abord et avant tout les points, hehe. Il fera assurément compétition à un certain Rasmus Dahlin, à un moment ou un autre… S’il ne passe pas au moins proche, je vais lancer des roches, parce qu’il y a quelque chose de tout croche. Ouf, ça rush ! P’is je parle pas de Ryan O’Byrne qui aime les sacoches. Ok, c’est beau, j’arrête. 

Après tout, à seulement 23 ans (!), il vient tout juste de connaître sa meilleure campagne, avec une récolte de 57 points (!), dont 16 buts (!) et un différentiel de +10 (!), en 78 matchs ! En plus d’ajouter 5 points en 6 joutes éliminatoires avant de voir sa formation éliminée par les puissants Caps. C’est également la saison où il a été le plus puni, avec (seulement) 30 minutes au cachot… il est discipliné, ce texan. Toujours durant la dernière campagne, en passant en moyenne un peu plus de 24 minutes et demi par match sur la glace, Jones a délivré 92 coups d’épaule, tout en bloquant 124 lancers alors qu’il parvenait à en décocher le double sur les filets adverses (249; sur 485 tentatives). Défensivement, il a provoqué 67 revirements (contre 55)… en plus de conserver un Corsi frôlant le 55% (54.1). C’est-à-dire que lorsque Jones était sur la glace, son équipe contrôlait d’avantage la rondelle que les équipes adverses (en égalité numérique, il s’agit d’une évaluation du temps de possession, basée sur les tentatives de tirs). Mais bon, cette dernière statistique vaut ce qu’elle vaut… 



Actuellement, l’arrière étoile des Blue Jackets écoule un contrat de 6 ans qui lui rapporte en moyenne 5.4M par année… contrat auquel il reste encore 4 autres saisons ! Aubaine, vous dites ? Il dispose d’une NTC modifiée pour les 2 dernières années seulement… liste de 10 équipes auxquelles il n’accepterait pas d’être échangé. Serait-on assez fou pour l’échanger ? David Poile nous dit que c’est possible. 

Quant à Ryan Johansen, avec pas moins de 27 points à ses 27 derniers matchs éliminatoires, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il sait lever son jeu d’un cran lorsque ça compte, malgré une récente récolte de « seulement » 54 points (en 79 matchs) ! Qui sait si les Preds n’auraient pas pu vaincre les Pens, sans la blessure de Johansen, en 2017… Enfin, à seulement 25 ans, le meilleur est vraisemblablement également devant lui.

N’empêche, actuellement, je crois que Seth Jones est déjà meilleur que n’importe quel membre de l’impressionnant quatuor de Nashville, incluant Josi, et bien sûr, l’explosif PK Subban. D’ailleurs, si je lui prédis un Norris, c’est que je le considère meilleur que la plupart des défenseurs, ce qui englobe même Shea Weber, sans toutefois essayer de les comparer. Justement, Le Man Mountain a servi de mentor à Jones, durant ses trois premières saisons dans la grande ligue…

Extrait, NHL.com

Qui dit mieux ?

 

123rf.com … pour faire plaisir à mon ami Martin





Crédit image entête, Getty Images


Tom L.D. MacAingeal
 

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