On commence à s’impatienter à Boston

En 2015, suite à des transactions qui expédiaient Milan Lucic et Dougie Hamilton sous d’autres cieux, Don Sweeney a eu la chance de parler trois fois en première ronde. Possédant les sélections 13, 14 et 15, le nouveau DG a appelé Jakub Zboril, Jake DeBrusk et Zachary Senyshyn sur l’estrade, causant du même coup une certaine surprise, puisque certains étaient classés plus bas par la Centrale de recrutementUn peu comme ce fut le cas pour Jesperi Kotkaniemi au dernier encan, quoi… Zboril était classé 12e, DeBrusk 19e et Senyshyn 38e (!)… et Brandon Carlo, sélectionné 37e au total par les B’s, était positionné au 25e échelon (!). Juulsen ? Il était classé 22e.

1ere ronde, encan 2015. Choix 12 à 30. HockeyDb.com

Du lot, seul DeBrusk est parvenu à percer la formation dans la LNH. Effectuant ses débuts à 21 ans, la saison dernière, il a fait parler de lui en obtenant 43 points en 70 matchs. Ça, c’est une moyenne de 50 points sur un calendrier complet de 82 matchs… Pas mal ! À travers tout ça, la recrue a offert 9 soirées de 2 points ou plus. En séries, DeBrusk a levé son jeu d’un cran et marqué 6 buts (8 points) en seulement 12 joutes éliminatoires ! Il en avait inscrit 16 durant la saison régulière. Ce faisant, il a doublé sa production moyenne de buts (de 0.23 à 0.50). Bien sûr, il n’aurait probablement pas tenu le rythme… mais tout de même, ça promet pour la suite !


Bref, le 14e choix au total de l’encan 2015 a fait ses marques. On s’attend à beaucoup de lui pour la campagne à venir. Sa progression, à elle-seule, devrait suffire à faire de B’s une meilleure équipe. Cela dit, pendant ce temps-là, Zboril et Senyshyn n’ont toujours pas fait le saut dans la LNH. Avec le gardien Ilya Samsonov, espoir des Capitals, ils sont les seuls à n’avoir toujours disputé aucun match dans la grande ligue. Bon, il faut faire attention; des jeunes comme Denis Gurianov (12e, Dallas) et Nick Merkley (30e, Arizona) ont joué une seule partie chacun dans le circuit Bettman… Noah Juulsen (26e), lui ? Il a fait ses débuts l’an dernier, obtenant 3 points et maintenant un différentiel de +1 en 23 matchs avec le Tricolore.

Toujours est-il qu’on commence à se poser des questions à Boston :

Dans son texte, Haggerty utilise le terme « flop » à deux reprises. La première fois, en soulignant qu’un joueur qui passe trop de temps dans la Ligue américaine finit par se faire identifier comme tel par les fans. Il précise que puisque les deux joueurs ont disputé une seule saison avec les Bruins de Providence (le club-école), ils n’en sont pas encore là. Haggerty avance toutefois que les fans commencent à douter de les voir faire le saut dans la LNH.

Même s’il s’agit déjà d’un 4e camp depuis le repêchage 2015, je crois que ceux qui s’inquiètent sont peut-être un peu durs. Certes, on place tous de grandes attentes envers nos choix de première ronde, mais il ne faudrait pas oublier que Zboril et Senyshyn ont seulement 21 ans. C’est encore très jeune… Surtout dans le cas de Jakub Zboril, un défenseur. Il est généralement admis, je vous le rappelle, qu’un arrière a besoin de plus de temps pour bien se développer. D’autre part, je pense qu’il n’y pas lieu de s’inquiéter puisque, tel que le souligne Haggerty, les deux jeunes ont connu une bonne première campagne chez les pros.

Pendant que Zboril cumulait 19 points, tout en maintenant un différentiel de +12, en 68 rencontres, son coéquipier en obtenait 26, dont 12 filets et un différentiel de +3, en 66 parties. Une fois en séries, seul le second est parvenu à ajouter 1 point (1 passe), en 4 joutes. Parlant de Senyshyn, il faut mentionner qu’il est un gros bonhomme, du haut de ses 6’3 ». S’il ne sera probablement jamais dominant offensivement, il dispose néanmoins de plusieurs attributs qui pourront lui permettre de connaître du succès dans la Ligue nationale. En outre, il est rapide pour sa taille. De toute façon, les deux principaux concernés sont tout à fait conscients qu’ils doivent encore améliorer plusieurs facettes de leur jeu. On en saura plus, au fur et à mesure que la prochaine campagne avancera, mais je m’attends à ce que les deux joueurs passent au prochain niveau…



Possiblement Fort probablement que, si c’était à refaire, les Bruins sélectionneraient Thomas Chabot (18e, Ottawa), Mathew Barzal (16e, NYI) ou encore Brock Boeser (23e, Vancouver) en lieu et place de Zboril et Senyshyn… Mais, même si on peut toujours se questionner sur la pertinence de ces sélections, je pense qu’il est vraiment trop tôt pour lancer la serviette. Ainsi, lorsque le journaliste de NBC avance que le repêchage 2015 sera vu comme un gros « flop », si Zboril et/Senyshyn ne parviennent pas à monter dans la LNH rapidement, je trouve que c’est légèrement alarmiste.

Laissons leur d’abord le temps de faire une ou deux autres saisons dans la LAH… ensuite, nous jugerons. Oui, l’heure tourne, mais on est quand même encore loin de Michael McCarron (Quoique Big Mike est tout de même parvenu à amasser 38 points en 58 matchs à sa première campagne dans la LAH… C’est encore drôle. Précisons tout de même qu’au moment de sa sélection, en 2013, il ne restait plus grand chose, sauf Shea Theodore. Ce dernier, bien qu’on l’accueillerait à bras ouverts à Montréal, a lui-même véritablement percé seulement l’année dernière. Il avait alors 22 ans.)… et puis, il n’est pas dit que Zboril et/ou Senyshyn ne viendront pas se greffer au gros club en cours de route, cette année. Qui sait si l’un d’eux ne sera pas même en mesure de causer la surprise au prochain camp ? Que ça se concrétise ou non : Patience !


En Prolongation
Certains se sont offusqués du fait que Brady Tkachuk a complètement déclassé Jesperi Kotkaniemi, hier dans ce premier match qui opposaient les recrues des deux formations (Baby Sens vs Mini Habs). Outre le fait que le premier a pratiquement un an de plus que le second, le principal intéressé est lui-même au courant qu’il a connu une première sortie difficile. En plus de cela, il s’agissait d’un premier match en Amérique du Nord pour la plus récente sélection du Canadien… Patience, vous dis-je !

Pourquoi pleurer Zadina, quand on a Kotkaniemi ?

Pourquoi pleurer Zadina, quand on a Kotkaniemi ?


Crédit image entête, compte Twitter de NHL

 

Tom L.D. MacAingeal
 

%d blogueurs aiment cette page :