Nick Suzuki : une expérience inestimable

Depuis des décennies, le développement des joueurs est critiqué lorsqu’on parle des Canadiens de Montréal. En fait, il en va de même pour le processus de sélection, mais c’est une autre histoire… bien que les deux soient étroitement liés et difficiles à séparer.

La critique actuelle de l’ère Marc Bergevin, bien que quelque peu fondée, ne tient pas compte d’un élément important. Elle ne tient pas compte des changements apportés par l’organisation depuis le fameux reset de 2018. À l’époque, Bergevin avait remanié le département de dépistage, congédié le personnel d’entraîneurs du club-école et changé le personnel du développement des joueurs. Joel Bouchard a pris le poste d’entraîneur-chef du Rocket de Laval tandis que Rob Ramage et Francis Bouillon ont parcouru l’Amérique du Nord pour assurer le bon développement des espoirs de l’équipe.

Mais cela n’a commencé qu’à l’été 2018 et ces jeunes joueurs commencent à peine à s’infiltrer dans la AHL, et encore moins à avoir un impact au niveau de la NHL. En vérité, il est encore trop tôt pour juger si les changements effectués il y a quatre ans ont fonctionné ou non. Si c’est le cas, la nouvelle direction en récoltera les fruits et certaines personnes leur en donneront sans doute tout le crédit… malheureusement.



Nick Suzuki

Le développement de Jake Evans se passe bien, tandis qu’Alexander Romanov commence à montrer des signes pour devenir un solide défenseur au sein du top 4. Ryan Poehling a appris quelques leçons difficiles et a été envoyé en AHL plus longtemps que certains ne l’espéraient, mais il semble bien progresser. Malgré le fait qu’il ait impressionné au camp, les Canadiens ont renvoyé Kaiden Guhle au niveau junior et, depuis, il a amélioré sa production offensive. Ce ne sont là que quelques exemples, car l’organisation compte de nombreux jeunes espoirs qui se débrouillent très bien à leurs niveaux respectifs.

Bien que les Canadiens n’aient pas repêché Nick Suzuki, ce sont eux qui l’ont développé pour en faire le joueur de la LNH que nous connaissons. Malgré un bon premier camp d’entraînement, l’organisation l’a renvoyé chez les juniors avec une liste de choses à travailler. À son crédit, Slick-Nick a fourni les efforts nécessaires et lui et l’équipe ont vu les résultats. Des résultats positifs qui lui ont permis de décrocher un long et lucratif contrat.



Des leaders d’une grande importance

Afin de maximiser l’expérience d’apprentissage d’un jeune joueur, il faut deux choses : un joueur désireux d’apprendre et des exemples de qualité à suivre. Suzuki sera le premier à dire à qui veut l’entendre combien il a appris en passant une saison entière avec quelques leaders vétérans clés comme Shea Weber comme capitaine, Corey Perry et Brendan Gallagher entre autres.

Suzuki est une véritable éponge. Il absorbe toutes les informations et tous les conseils qui l’aideront à devenir un meilleur joueur et travaille pour atteindre ses objectifs. Sous la direction de ces deux hommes, il a fait des bonds en avant en apprenant comment être un vrai professionnel et ce qu’il faut pour se construire une carrière réussie dans la LNH. Il a sans doute reçu des conseils verbaux, mais le fait de partager le vestiaire, les installations d’entraînement et le gymnase avec de futurs membres du Temple de la renommée comme Weber et Perry a été une expérience extrêmement précieuse pour le jeune homme.



Le week-end des étoiles

Aujourd’hui, il a participé aux festivités du week-end des étoiles et représente les Canadiens à Las Vegas, où se trouve l’équipe qui l’a recruté et échangé. Suzuki a grandi en admirant le centre des Bruins, Patrice Bergeron, et il modèle son jeu sur celui de son idole. Ce week-end, il a la chance de s’asseoir dans le même vestiaire et de passer la fin de semaine avec Bergeron. Le capitaine des Bruins étant un ancien client du nouveau directeur général des Habs, Kent Hughes, les deux hommes auront probablement l’occasion de discuter ensemble.



Il n’y a aucun doute dans mon esprit que ce week-end sera une autre étape clé dans le développement de Suzuki. La saison a été difficile pour lui et le reste de l’équipe. Il va, une fois de plus, s’imprégner d’informations lors de la pause des étoiles, apprendre de nouveaux trucs, partager quelques rires et discuter avec certains des meilleurs joueurs de la LNH. Eux aussi ont traversé des années difficiles dans la NHL. C’est la première apparition de Nick à cet événement et quelque chose me dit que ce ne sera pas sa dernière présence.

– Par Cheering the logo

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En Prolongation

Voici d’ailleurs les commentaires de Nick sur sa première présence à cette fin de semaine :


Crédit image entête, cheeringthelogo.ca



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