Marc Bergevin, le Québec s’excuse…

Je l’admets, Marc Bergevin m’a fait brailler, hier. Son explosion de joie et d’émotions suite à la victoire amplement méritée de SON club m’a touché profondément et fait revivre les neuf dernières années… et ressentir un fort sentiment de honte et de culpabilité.

Je me suis souvenu du vent de fraîcheur que représentait en 2012 cet ancien joueur extrêmement populaire auprès de ses pairs et au sens de l’humour absolument exquis et débridé. Je me suis souvenu de son sourire, sa légèreté, sa ‘quasi-innocence’, en prenant ce poste sans pitié.



Puis, je me suis souvenu d’un Bergevin qui, d’année en année, semblait de plus en plus fatigué, écoeuré, à bout. Parfois même blessé, en grand émotif qu’il est. Ces blessures, j’y ai contribué en laissant le fefan en moi prendre le dessus trop souvent. Pas mal moins depuis que je vois la game un peu plus de « l’intérieur » et connais mieux la réalité de ces êtres humains, mais j’ai été très dur, parfois méchant, envers lui.

On a ri de ses « 𝑏𝑎𝑟𝑔𝑎𝑖𝑛 𝑏𝑖𝑛 𝑎𝑐𝑞𝑢𝑖𝑠𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 », de ses repêchages, sélections et transactions, de son franglais et ses expressions, de ses gros bras et de ses vestons, de ses cheveux longs, de ses déclarations, de ses décisions, de sa vision.

Ben vous voyez cette réaction, c’est un Bergevin mort de rire qui nous fait à nous tous, gérants de salon, un gros « 𝗙𝗨𝗖𝗞 𝗬𝗢𝗨 » et nous dit « 𝑤ℎ𝑜’𝑠 𝑙𝑎𝑢𝑔ℎ𝑖𝑛𝑔 𝑛𝑜𝑤, 𝑏𝑖𝑡𝑐ℎ𝑒𝑠?« 

Avec raison.



La réaction qui m’a tant touché, c’est celle d’un homme entier qui en a bavé, a ravalé, encaissé, pleuré, sacré et qui maintenant, en récolte la fierté.

M. Bergevin, je vous présente mes plus sincères excuses et m’incline devant votre excellence. Gagne ou perds en finale, vous avez déjà gagné, grâce à votre persévérance.

Mais gagnez donc quand même. Vos ptits gars que vous aimez tant et vous-même l’avez mérité, et pas à peu près. Pas mal plus que nous.

Go get ’em.

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En Prolongation

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Crédit image entête, Bardown



Serge Côté
 

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