LHJMQ | Une autre victoire et un record pour le Phoenix !

Les 3461 partisans présents au match de dimanche après-midi ont assisté au meilleur match de l’année au Palais des Sports. Dans la victoire de 4-2 des Oiseaux, Benjamin Tardif a fait sursauter la foule en marquant le but gagnant avec 6.9 secondes à faire en troisième période, tel un scénario hollywoodien écrit durant l’un des matchs les plus intenses de la saison.




Nous avons eu droit à de solides mises en échec, de la vitesse et encore des mises en échec, au plus grand plaisir des spectateurs. Il n’y a pas à dire, l’intensité était à son comble ! L’auteur du filet victorieux n’a d’ailleurs pas manqué l’occasion de souligner la chose :

« C’était vraiment physique, c’est l’une des équipes qui joue avec le plus de robustesse dans la ligue. »

Ce sont les locaux, par l’entremise d’Oliver Okuliar, qui ont ouvert les hostilités du match en milieu de 1ere période. L’ailier a récupéré la rondelle dans le fond de la zone offensive, avant de se diriger vers la pointe et décocher un tir sans avertissement, alors qu’il se retournait sur lui-même. Le gardien des Screaming Eagles, William Grimard, ne l’a jamais vu venir. En deuxième période, les visiteurs ont offert la réplique via le bâton de l’excellent Mitchell Balmas, tandis qu’ils profitaient de l’avantage de deux hommes. Alexandre Joncas et Félix Robert étaient alors tous les deux au cachot. Malgré tout, le Phoenix ne s’est pas laissé abattre, et surtout, il ne s’est pas laissé intimider par une équipe qui faisait tout son possible pour s’imposer.

« Nous avons amené beaucoup d’offensive et notre temps de possession a été très bon en première et en deuxième période. Nous n’avons pas reculé malgré la robustesse » – Stéphane Julien, entraîneur-chef du Phoenix

Avec à peine une minute de joué en 3e, c’est Jérémy Jacques, un grand défenseur de 6’03, qui a redonné l’avance à son équipe. Il a du même coup marqué son tout premier but dans l’uniforme bleu et crème du Phœnix. Auparavant, en 43 matchs, Jacques a tout de même eu le temps d’amasser 11 passes. Il s’agit en quelque sorte d’une éclosion offensive pour le joueur de 17 ans. En effet, la saison dernière, en 22 matchs avec les Black Hawks de Waterloo, dans la USHL, le natif de Cap-Santé a été limité à seulement 3 aides. Le numéro 5 du Phoenix semblait particulièrement soulagé après avoir inscrit ce fameux filet :

« Un an sans marquer, je ne souhaite ça à personne. Ça fait du bien. »

Les festivités furent cependant de courte durée. En effet, moins de quatre minutes plus tard, Cap-Breton a de nouveau créé l’égalité, grâce à un filet de Félix Lafrance. Il s’agissait d’un 4e but cette saison pour l’attaquant de 5’08.



Si les deux équipes ont passé la rencontre à s’échanger le rythme du match, ce sont les Oiseaux qui se sont le plus démarqués. Ils ont indéniable offert du hockey de qualité, surtout dans les dernières minutes du match. J’étais sur le point d’écrire sur mon compte Twitter que la rencontre allait se transporter en prolongation, mais Benjamin Tardif avait d’autres plans en tête. Entrant à pleine vitesse dans la zone adverse, l’ailier de 19 ans a décoché un tir digne des ligues majeures dans la partie supérieure du but, fermant ainsi les livres avec moins de 7 secondes au cadran. Du même coup, il atteint le plateau des 50 points pour la première fois en 3 ans dans la LHJMQ. Évidemment, le principal intéressé était très fier d’avoir marqué le but gagnant :

« Aller chercher le but gagnant, c’est complètement incroyable. Il y avait beaucoup de monde cet après-midi et je pense que nous leur avons donné un bon spectacle. » 

Alors que la victoire était déjà dans la poche, Ryan DaSilva a décidé que ce n’était pas fini. 4 secondes après avoir vu son coéquipier briser l’égalité, le vétéran défenseur de 20 ans est en effet venu ajouter son grain de sel en inscrivant un dernier but dans une cage déserte. C’est ce qui mettait fin a ce match digne des meilleures rencontres en séries éliminatoires. Il va sans dire que le coach des vainqueurs était très content du résultat :

« Nous sommes en mode séries depuis les fêtes, nous voulions monter au classement. Nous étions déterminés et je suis content d’avoir eu le dessus cet après-midi. »

Enfin, il faut dire que les deux gardiens ont aussi contribué à rendre ce match exceptionnel, en multipliant tous deux les arrêts spectaculaires. Du côté des sherbrookois, Dakota Lund-Cornish a fait face à 32 lancers, terminant la rencontre avec 30 arrêts (.938). Les Screaming Eagles ont quant à eux choisi d’envoyer le jeune William Grimard, 17 ans, dans la mêlée. Dans la défaite, il conclu sa soirée de travail avec une performance de 23 arrêts sur 26 lancers (.885).


En Prolongation
En plus d’assurer le spectacle, le Phoenix s’est offert un record !

Avec une fiche de 33-21-1-1 après 56 matchs (.607), le Phoenix est en voie de connaître la meilleure campagne de sa jeune histoire ! Ils ont besoin de seulement 4 victoires pour également leur meilleur marque, établit en 2014-15.




Crédit image entête, Vincent L.Rousseau/Phœnix de Sherbrooke via  HockeyPhoenix.ca


 

Marc-André Fortin
 

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