LHJMQ | La fatigue frappe de plein fouet

Le Phoenix avait un lourd mandat en arrivant au Palais des Sports hier : affronter le Drakkar de Baie-Comeau qui avait gagné la veille 6-2 à Drummondville. Malheureusement pour les 3804 partisans présents, le Phœnix s’est vu défait par la marque de 5-4 en prolongation.




Pour une deuxième fois en autant de soirs, les sherbrookois ont baissé pavillon en temps supplémentaire.

La tâche n’est jamais facile pour une équipe lorsque l’infirmerie déborde de la façon qu’elle le fait actuellement chez le Phœnix (Jacques, Guay, Parent, Robert, Anctil, Poulin, Munroe-Boucher font tous partie des absents), même pour la meilleure équipe du pays ! À cela il faut ajouter les noms de Taro Jentzsch et celui du gardien Samuel Hlavaj, tous les deux au championnat mondial junior pour leur pays respectif. Le défi, à présent, pour les Oiseaux est de continuer à accumuler les points et les victoires puisque la première position au classement assure l’avantage de la patinoire pour l’entièreté du tournoi printanier.

En revanche, un mot résonnait de façon récurrente après le match. Ce terme était fatigue.

À ce sujet, l’entraîneur-chef, Stéphane Julien avait un court discours, mais qui voulait tout dire.

« Nous n’avons pas joué un mauvais match, mais nous étions vraiment à bout de souffle. Les vétérans donnent ce qu’ils peuvent, mais malheureusement nous sommes au bout du rouleau. »

 La rencontre avait tout de même bien débuté, la défensive a créé un revirement en zone neutre en fin de première période et a rapidement remis à Israel Mianscum. Ce dernier a fait preuve de patience avec la rondelle et a effectué un magnifique tir-passe vers le filet qui a été dévié par Nathael Roy derrière Lucas Fitzpatrick.

Par la suite, seulement 35 secondes ont suffi en début de deuxième à Alex-Olivier Voyer pour doubler l’avance des siens en récupérant une rondelle libre dans l’enclave et ainsi marquer son 22e de la saison.

L’entraîneur du Drakkar, Jon Goyens, était peu satisfait de la première période de son équipe, mais il était satisfait du résultat.

« Le focus pour nous depuis longtemps, c’est de trouver des façons de jouer 60 minutes même si nous connaissons une première période en dessous des attentes, comme aujourd’hui. Il ne fallait pas sous-estimer cette équipe même avec tous leurs absents.’ »

Les nombreux partisans présents au Palais des Sports, ont été témoins du même scénario survenu la veille (samedi) à Gatineau, alors que le Phœnix a échappé une avance de deux filets.


C’est Nathan Légaré qui a initié cette remontée pour la flotte baie-comoise, en déjouant Thomas Sigouin d’un bon tir. Son coéquipier, Gabriel Fortier s’est inspiré de ce dernier pour ramener les deux équipes nez-à-nez en prenant de vitesse, alors que la rondelle est atterrie à ses pieds et il a poussé cette dernière dans le filet.

Heureusement pour l’équipe locale, oublié seul dans l’enclave avec seulement 27 secondes à faire en deuxième période, Julien Anctil est parvenu à redonner une avance d’un but au Phoenix avant d’entrer au vestiaire. Celui-ci a reçu une passe parfaite de Roy provenant du derrière du filet pour enfiler l’aiguille.

La saison de rêve de Julien Anctil s’est poursuivie. Ce dernier est entré dans la zone adverse, lança la rondelle au filet et comme par hasard, cette dernière est soudainement arrivée à ses pieds et il est parvenu à marquer son deuxième but du match. Ainsi, il donnait une importante avance de deux buts à son équipe en milieu de troisième période.

Visiblement, le Drakkar ne voulait pas repartir de Sherbrooke avec les mains vides. L’équipe de la Côte-Nord n’ont pas abandonné et ils ont amorcé une deuxième remontée en commençant par le 7e de la saison de Charles-Antoine Giguère qui a battu de vitesse les défenseurs du Phœnix avec l’aide de son coéquipier, Christopher Merisier-Otiz.

Par la suite, les sherbrookois se sont retrouvés à court d’un homme et les baie-comois les ont fait payer avec une superbe séquence en avantage numérique qui semblait prévue et fignolée à plusieurs reprises lors des pratiques. Un tic-tac-toe parfait initié par Nathan Légaré, secondé par Gabriel Fortier et complété par Raivis Kristians Ansons.

L’attaque des visiteurs passe énormément par les succès et l’efficacité de Gabriel Fortier et Nathan Légaré, c’est du moins ce que Jon Goyens, entraîneur-chef du Drakkar, a affirmé.

« Oui et en plus, ils sont en mesure d’amener deux jeunes comme Valentin Demchenko et Raivis Kristians Ansons à un meilleur niveau. Âgés tous les deux de 17 ans, ils ont commencé très lentement la saison, mais ils connaissent de bons moments présentement. »

C’est justement le jeune russe Valentin Demchemko qui a scellé la rencontre en prolongation et qui permis au Drakkar de repartir vers la Côte-Nord avec les deux points.

Malgré tous les absents chez le Phoenix, cette équipe reste un bon défi pour une raison très précise selon Goyens.

« L’unité défensive est tellement forte avec leurs six défenseurs, cela rendait notre travail très difficile. » 

Il m’expliquait que les défenseurs du Phoenix exerçaient constamment une pression vers l’avant, au lieu d’attendre à leur ligne bleue, donc à la moindre passe molle, les défenseurs étaient rapidement sur la rondelle et les empêchaient de construire des attaques efficaces. Ils ont dû se réajuster entre la première et la deuxième période.

Vos Oiseaux ont très peu de temps pour recharger les batteries, puisqu’ils seront de retour en action dès mardi le 31 décembre pour le dernier match de 2019, alors qu’ils accueilleront les Cataractes de Shawinigan. La journée de lundi est offerte aux joueurs afin qu’ils se reposent et l’alignement demeurera inchangée pour le match de mardi.

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Crédit image entête, Vincent L.Rousseau



Marc-André Fortin
 

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