Les vendeurs au pouvoir… Que fera Bergevin ?

Lentement, la date limite des transactions se pointe le nez. Il reste plus ou moins une semaine avant la date limite des transactions qui est fixée à 15H00 HE le 24 février prochain. À l’aube du dernier droit de la saison, le marché s’active tranquillement, et jusqu’à maintenant, le marché semble favoriser les vendeurs. Du moins, c’est ce que les 2 plus récentes transactions ayant eu lieu dans la LNH ont démontré comme tendance.

Tout d’abord, le 11 février dernier, les Penguins ont fait l’acquisition de l’attaquant Jason Zucker. En contre-partie, Jim Rutherford a dû se départir d’Alex Galchenyuk, l’espoir Calen Addison ainsi qu’un choix de premier tour.

En 45 matchs dans l’alignement du Wild, Zucker a inscrit 14 buts et 15 mentions d’assistance. Au moment d’écrire, l’attaquant a récolté 3 points en autant de joutes. Âgé de 28 ans, Jason Zucker est sous contrat jusqu’en 2022-23 et empochera en moyenne 5 500 000 $.

Dans le cas d’Alex Galchenyuk, il s’agit d’un autre déménagement. Ce dernier voit son contrat venir à échéance l’été prochain et je doute qu’une formation de la LNH lui donne une chance à nouveau. Personnellement, je crois qu’il retournera dans la KHL pour un petit moment. S’il performe bien et qu’il mature avec le temps, peut-être le reverrons-nous dans la LNH un jour.

Pour ceux qui ne le connaissent pas, Calen Addison est un jeune défenseur évoluant avec les Hurricanes de Lethbridge dans la WHL. Dominant au niveau de la feuille de pointage, il a déjà noirci cette dernière à 45 reprises en seulement 41 matchs cette saison. Pour plusieurs, Addison a le potentiel d’être un bon défenseur top-4 pouvant évoluer sur la première paire si le besoin est présent.



Par la suite, dans la journée d’hier, les Devils du New Jersey ont continué le bal en transigeant une première fois avec les Islanders ainsi qu’une seconde fois avec le Lightning de Tampa Bay.

Au début de la journée, les Devils se sont départis des services de leur capitaine Andy Greene en retour d’un choix de 2e tour et de l’espoir David Quenneville. À mon avis, le choix de 2e tour est l’élément principal que reçoivent les Devils.

Avec Greene, les Islanders vont chercher un défenseur d’expérience qui amènera du leadership dans le vestiaire. À 37 ans, ce dernier ne rajeunit pas, mais il est encore en mesure d’aider une équipe qui souhaite faire son bout de chemin au printemps.

Pour ce qui est de Quenneville, ce n’est pas un joueur en qui je crois forcément. Choix de 7e ronde en 2016 des Islanders, Quenneville a joué son hockey junior dans la WHL avant de se promener entre la AHL et la ECHL.



Tom Fitzgerald n’a pas chômé. Après avoir complété cette première transaction, le DG des Devils du New Jersey a fait affaire avec Julien Brisebois et le Lightning de Tampa Bay.

Dans cette transaction, les intentions sont claires. Tampa veut gagner et ils étaient prêt à payer pour mettre la main sur Blake Coleman. Pour accueillir Coleman, Julien Brisebois et son équipe ont dû sacrifier l’espoir Nolan Foote ainsi qu’un choix de première ronde au repêchage.

En 57 rencontres cette saison, Coleman a 31 points à sa fiche. Ce dernier dispute actuellement sa 4e saison dans la LNH et écoule la 2e année d’un contrat de 3 ans.

Pour la cause, je vous dresse un portrait rapide de Nolan Foote. Imposant attaquant de 6 pieds et 4 pouces, ce dernier a été le choix de 1re ronde du Lightning au dernier repêchage. En plus d’amasser 5 points en 7 matchs au dernier championnat du monde junior, Foote est maintenant rendu à 15 buts et 18 passes dans la WHL. Comme c’est souvent le cas avec les grands joueurs, son coup de patin est à améliorer et il n’est pas prêt immédiatement à faire le saut dans la grande ligue. Cependant, les observateurs le décrivent comme un joueur intelligent, capable de jouer dans les deux sens de la patinoire.



Dorénavant que les prix sont fixés, nous sommes en droit de nous questionner sur ce que nous réserve Marc Bergevin. Tout semble être réuni pour qu’il soit du côté des vendeurs. Toutefois, qui et jusqu’à quel point voudra-t-il vendre ses éléments ?

Les mauvaises langues diront qu’il n’a jamais rien fait de bon à ce moment de l’année, mais je me souviens de l’acquisition de Vanek et Petry pour ne nommer qu’eux. Des transactions dans lesquelles le coût payé était ridiculement bas.

À quelques jours de la date limite, je ne crois pas qu’il fasse l’acquisition d’un gros nom. À mon avis, l’équipe va rester tel quel à quelques exceptions près. Reverrons-nous Ilya Kovalchuk, Nate Thompson ou Max Domi enfilé l’uniforme du CH après cette stressante journée ? Nul ne le sait, pas même Bergevin.

Après réflexion, en bon partisan, j’ai développé ma petite théorie sur ce que l’état-major compte faire d’ici la soirée du 24 février. Les prochaines lignes n’engage donc que moi.

À mon avis, la semaine dernière, Bergevin comptait être relativement calme jusqu’à la fin de la saison. Cependant, revirement de situation ! Contrairement à ce que l’on connait, les prix semblent être très haut et les équipes dans la course ou qui aspirent aux grands honneurs ont dévoilé leur jeu. Au final, ce qu’ils veulent, c’est d’être une meilleure équipe dans le moment présent et ils sont prêtes à payer.

Gardons en tête que le repêchage est à Montréal et que Montréal, c’est Montréal. En voyant ce que les Penguins et le Lightning ont donné pour acquérir respectivement Zucker et Coleman, je me dis que Bergevin pourrait être tenter de monter plus d’une fois sur la scène lors de la première ronde du repêchage en juin. Dans le pire des cas, obtenir des choix pour les autres rondes pourraient également faire son bonheur. Pour ce faire, en bon commerçant, il doit trouver une monnaie d’échange pour ces choix.

Loin de moi l’idée de briser votre fun, mais présentement, le meilleur vendeur de l’équipe n’est nul autre que le seul et unique Ilya Kovalchuk. Depuis son arrivée à Montréal, il semble avoir retrouvé son amour pour le jeu. De plus, il noircit assez souvent la feuille de pointage. En 19 matchs dans l’uniforme du Tricolore, il a obtenu 12 points en plus d’avoir une attitude irréprochable. Cela fait de lui un vétéran, très accessible financièrement, pouvant intéressé quelques clubs. Dans mon livre à moi, Bergevin est facilement capable d’aller chercher un choix de 2e ronde ou un espoir très potable en retour du Russe.

Présentement, les prix sont haut, mais plus le temps passe, plus les prix baisseront. Pour Marc Bergevin, c’est maintenant ou jamais s’il veut vendre au gros prix.

Malheureusement, les multiples blessures qui hantent le CH cette saison viennent lui compliquer la tâche quelque peu. Alors que la date limite cogne à la porte, quelle voie empruntera Marc Bergevin ?

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Crédit image entête, Paul Chiasson/CP



Félix Gosselin
 

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