Les discussions concernant l’avenir de Bergevin pourraient amener des surprises
Lorsque Elliotte Friedman de CBC a annoncé que le président des Canadiens de Montréal, Geoff Molson, discutait avec le directeur général Marc Bergevin au sujet de l’avenir de son directeur général, cela a provoqué une onde de choc au sein de la base de fans et des médias. Peu de directeurs généraux ont été aussi controversés que Bergevin ces dernières années, notamment depuis juin 2016, lorsqu’il a osé échanger le favori des fans, P.K. Subban, aux Predators de Nashville contre Shea Weber. L’échange, comme on l’appelle aujourd’hui, a suscité l’ire de beaucoup de gens et lorsqu’il s’est avéré que le Tricolore avait clairement obtenu le meilleur dans la transaction, ces mécontents sont devenus encore plus furieux. Ils n’aimeraient rien de plus que de voir Bergevin se faire virer et ils n’ont cessé de réclamer cela depuis.
Bergevin, à qui il reste un an de contrat avec l’équipe, est connu dans la LNH comme un excellent homme de hockey et il ne fait aucun doute que s’il devait quitter le CH, il trouverait un autre emploi très rapidement. Son dossier, sans être extraordinaire, est bon. Ses antagonistes souligneront ses 9 années sans grand succès en séries éliminatoires. Les amateurs de hockey sauront voir plus loin et diviser son mandat de directeur général des Canadiens en deux phases complètement différentes.
- Phase 1, essayer de gagner et de renforcer le noyau dont il a hérité. Voyant que le noyau de leadership n’était pas assez fort pour atteindre le niveau supérieur, il l’a considérablement modifié. Subban est parti, et plus tard, Max Pacioretty.
- La deuxième phase a été un point tournant. En convainquant Molson qu’un reset était nécessaire à l’été 2018, Bergevin a vendu à son président le plan de construction par le repêchage. C’est un plan qui nécessitait de la patience, car les choix de repêchage prennent du temps à se développer. Bergevin a également réorganisé son équipe de dépisteurs, ajouté Rob Ramage et Francis Bouillon à son équipe de développement des joueurs, et embauché Joël Bouchard comme entraîneur-chef du Rocket de Laval.
Les options
J’ai du mal à comprendre comment Friedman pourrait savoir que Molson et Bergevin parlent de l’avenir, car je doute fort que l’un ou l’autre lui ait dit cela, mais jouons quand même le jeu. Au moment où les discussions sont censées avoir lieu, Molson a trois choix évidents :
- Comme nous l’avons mentionné précédemment, beaucoup espèrent entendre la nouvelle que Bergevin sera congédié. Si je suis à leur place, je ne retiendrais pas mon souffle, car ils pourraient manquer d’air avant que cela ne se produise. Bien que cela soit possible, ce n’est pas une option probable, à mon avis.
- Maintenir le statu quo en laissant Bergevin terminer son contrat, qui se termine à la fin de la saison 2021-22. Dans un marché comme Montréal, ce serait mettre une tonne de pression supplémentaire inutile sur un poste qui est déjà l’un des plus stressants du hockey. Personnellement, je ne vois pas Molson faire cela.
- Prolonger Bergevin est, à mon humble avis, une option très probable. Oh, vous aurez beaucoup de gens mécontents, mais soyons réalistes : ce ne sont pas eux qui dirigent l’équipe et paient les factures, et les fans continueront à soutenir l’équipe. Les fans, avec ou sans Bergevin comme DG, ont hâte de remplir le Centre Bell une fois de plus.
Joël Bouchard
Avec la saison que le Rocket de Laval a connue, il y a des spéculations selon lesquelles Joël Bouchard serait très recherché par les clubs de la LNH. Tout comme Julien BriseBois à l’époque, Bouchard est connu pour être un homme de hockey très intelligent. Comme l’équipe est déterminée à limiter son propre champ d’action en fixant un critère de bilinguisme pour certains postes comme ceux d’entraîneur et de directeur général, les Canadiens ne peuvent tout simplement pas se permettre de perdre trop de candidats francophones de haut niveau au profit d’autres équipes. Ils leur donnent leur première chance, ils doivent les garder lorsqu’ils en trouvent de bons.
Bien sûr, ils pourraient simplement offrir à Bouchard le poste d’entraîneur-chef à Montréal la saison prochaine. Mais quelque chose me dit que Bouchard a des objectifs de carrière plus élevés que celui d’entraîneur. Il a également déclaré à plusieurs reprises qu’il aimait aider les jeunes joueurs à se développer et qu’il ne pourrait pas le faire au niveau de la LNH, car ce n’est pas une ligue de développement. Les Canadiens risquent de perdre non pas un, mais deux grands hommes de hockey qui se trouvent être bilingues.
Une quatrième option ?
Les Canadiens ont non pas un, mais deux grands hommes de hockey bilingues, ce qu’ils n’ont pas eu depuis longtemps. Alors, pourquoi laisser l’un d’entre eux partir pour rien ? Pourquoi ne pas essayer de les garder tous les deux ? Je ne suis pas un parieur, mais si je l’étais, je pourrais envisager un quatrième scénario.
Appelez ça de l’intuition, de la supposition éduquée, ou un rêve si vous voulez, je vois Bergevin… promu ! QUOI ? Oui, c’est ce que j’ai dit. Je pourrais voir Molson céder une partie de son poste pour faire de la place à Bergevin. Mais avant de me sauter à la gorge et d’essayer de m’envoyer à la maison coo-coo, laissez-moi vous expliquer.
Molson promouvrait Bergevin à compter de la saison prochaine au poste de président des opérations hockey, tout en conservant son titre de directeur général pour une saison de plus. Molson resterait président et s’occuperait de l’aspect commercial des Canadiens de Montréal, du Centre Bell et de tout son marketing, y compris les tours. Il serait toujours impliqué dans tout ce qui est monétaire bien sûr, mais Bergevin prendrait ultimement toutes les décisions relatives au hockey.
Pour la saison 2021-22, Joël Bouchard resterait l’entraîneur-chef du Rocket pour une saison de plus. Mais il assumerait une double tâche, apprendre sous Bergevin, en prenant l’ancien poste de Larry Carrière comme GM du Rocket. Certains prétendent qu’il le fait déjà, mais rendons-le officiel. Alors, à temps pour la saison 2022-23, Bouchard serait le directeur général des Canadiens tandis que Bergevin se concentrerait uniquement sur sa présidence des opérations hockey.
Conclusion
Des gens m’ont fait remarquer qu’il était peu probable que Molson fasse la promotion de quelqu’un qui n’a pas gagné de coupes Stanley. Dans le passé, j’aurais pu être d’accord, mais nous ne sommes plus en 1980. Il y a 31 (bientôt 32) équipes dans la LNH et très peu d’équipes gagnent la Coupe. Pouvez-vous imaginer si seuls les gagnants de la Coupe recevaient des promotions ? Les équipes ont besoin d’hommes de hockey intelligents qui comprennent non seulement l’aspect hockey, mais aussi la réalité de cette nouvelle LNH sous le fardeau financier d’un plafond salarial strict. Bergevin a cela. Et dans une certaine mesure, Bouchard aussi. Je peux certainement voir le leadership de Molson et Bergevin au sommet, avec Bouchard qui prend les décisions et choisit son personnel d’entraîneurs. De plus, il connaît les jeunes qui montent et pourrait aider à sélectionner le nouvel entraîneur de Laval en lui donnant des directives claires à suivre. Ce changement de pouvoir pourrait être très bénéfique pour l’organisation, mesdames et messieurs. Go Habs Go !
Par JD Lagrange
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