Le saviez-vous ? L’épopée derrière la sélection de Shesterkin
Les transactions, aussi infimes soient-elles, peuvent avoir des conséquences à long terme sur une équipe. Au fil des ans, l’échange d’un seul choix peut finir par changer le visage d’une franchise…
Nous avons un excellent exemple sous les yeux, en effectuant un court retour dans le temps jusqu’en 2014…
En février, les Blackhawks ont expédié leur choix de 4e ronde aux Islanders en retour de deux joueurs : Peter Regin et Pierre-Marc Bouchard, deux joueurs marginaux qui allaient disputer un total combiné de 26 matchs (aucun pour Bouchard) avec les Hawks.
Quelques semaines plus tard, le 1er mai, les Islanders ont transigé ce même choix de 4e ronde aux Capitals afin d’obtenir les droits d’un certain Jaroslav Halak. En 4 saisons, Halakazam a disputé 177 matchs du calendrier régulier avec les Insulaires. Il en aurait joué plus, si Garth Snow n’avait pas, pour une raison obscure, décidé de l’exiler à Bridgeport le temps d’une trentaine de matchs…
Le 118e choix au total, lui, n’avait pas encore terminé son voyage. Le 28 juin, Washington l’a retourné dans la région de New York, en compagnie de leur propre choix de 4e tour, en retour de la sélection de 3e ronde de Manhattan (Nathan Walker).
Avec ces deux choix, les Blueshirts ont mis la main sur Ryan Mantha (avec les choix des Caps) et sur… Igor Shesterkin (avec le choix qui nous intéresse).
Avec le King Lundqvist qui est sur le déclin, les Rangers cherchaient cette saison à préparer la relève. Ayant d’abord placé leurs espoirs en Alexandar Georgiev, un athlète jamais repêché qui avait déjà un certain bagage d’expérience avec l’organisation, ils ont rapidement constaté que ça n’irait pas. Du moins, pour le moment. À 24 ans, Georgiev est encore très jeune pour un cerbère.
Néanmoins, après avoir dominé le Wolf Pack dans la Ligue américaine, Shesterkin est débarqué au Madison Square Garden le 7 janvier pour y affronter l’Avalanche, et ramener son équipe dans le portrait des séries éliminatoires. Il y parvenait avec brio (10-2, 2.52 & .932) avant de se blesser dans un malencontreux accident de voiture. Il venait de revenir au jeu lorsque la Ligue nationale a annoncé la suspension de toutes ses activités.
Bien sûr, l’échantillon est mince. Il faudra attendre une bonne centaine de matchs, au minimum, avant de pouvoir bien juger de quel moule est fait Shesterkin. À ce jour, il me fait beaucoup plus penser à un Binnington qu’à un Hamburglar (sans regard sur l’âge). Après ces 12 matchs, on a déjà pu constater que le talent et le potentiel sont là. À l’aube des séries éliminatoires, le cerbère de 24 ans pourrait fort bien être la carte cachée des Rangers. Et sinon, pour un choix de 4e ronde, qui s’en plaindra ?
Tirage !
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Crédit image entête, NHL.com
