Le point tournant dans le développement

Était-ce le repêchage? Était-ce le développement? Ou peut-être une combinaison des deux? Une chose est sûre, nous savons que les Canadiens de Montréal avaient beaucoup de difficulté à développer des joueurs de qualité. C’était comme si leurs plus hauts choix sortaient tout droit de Cendrillon, se transformant en citrouilles à minuit. Il y avait quelques accrocs avec les choix plus éloignés, mais les deux premières rondes voyaient bien plus souvent sortir des flops que des tops, particulièrement en première ronde.



Danny KristoLouis LeblancJarred TinordiNathan BeaulieuMike McCarronJacob De La RoseZachary FucaleNikita Scherbak, pour en nommer quelques-uns, étaient tous des choix de premier ou de deuxième tour qui n’ont pas rempli les attentes. Ça ne signifie pas que Trevor Timmins faisait un piètre travail en général, comme nous l’avons abordé par le passé, mais développer ces jeunes hommes en joueurs de hockey de qualité était un véritable défi, particulièrement avec les plus hauts choix.

Le développement des joueurs

Quand Marc Bergevin est arrivé à la tête de cette franchise, les armoires étaient vides en termes d’espoirs de qualité. P.K. SubbanMax Pacioretty et Carey Price étaient déjà avec l’équipe, mais le futur ne semblait pas très prometteur quand on regardait ce qui s’en venait. Tentant de secouer les choses, Bergevin a fait ce que ses prédécesseurs ne faisaient pas en donnant les rênes à Timmins quand venait le repêchage. Le jour du repêchage, il l’a même laissé annoncer le premier choix de l’équipe sur le podium.

Nick Suzuki

Voulant améliorer le développement des joueurs, il a engagé Sylvain Lefebvre en tant qu’entraîneur-chef du club-école dans la LAH. En même temps, il a embauché d’anciens joueurs, en Martin Lapointe et Patrice Brisebois, pour encadrer le développement. Avec le recul, l’embauche de Lefebvre était une erreur, mais rappelez-vous qu’à l’époque, plusieurs équipes étaient en discussion avec lui et à peu près tout le monde pensait qu’il était un entraîneur prometteur.

Les résultats, même avec les changements, tardèrent à venir. Parallèlement, Bergevin essayait d’améliorer l’équipe dont il avait hérité, et il a échangé certains choix afin d’obtenir de l’aide immédiate. Mais c’était avant qu’il décide de tout chambouler et de modifier le leadership de l’équipe. Exit Subban, Pacioretty, Alex Galchenyuk, et arrivèrent Shea WeberTomas Tatar (et Nick Suzuki), Max Domi. Il voulait plus de caractère et des joueurs avec une attitude de gagnants, des joueurs qui détestent perdre.

Étés 2018 et 2019

Je ne sais pas s’il y a une plus grosse période dans le mandat de Bergevin que l’été 2018. Il a complété plusieurs échanges et en a gagné la plupart), mais c’est aussi cet été-là qu’il a approché le président de l’équipe, Geoff Molson, et lui a expliqué le nouveau plan qu’il avait en tête: l’infâme Reset. Avec le recul, Molson est probablement heureux d’avoir gardé sa principale tête de hockey en poste et d’avoir cru en son nouveau plan, plan qui commence à rapporter d’énormes dividendes comme nous pouvons le constater.

Le club-école s’est rapproché en déménageant à Laval, et Joël Bouchard est alors débarqué pour l’entraîner. C’est aussi au cours de cet été-là que Bergevin a amené Dominique Ducharme à Montréal pour qu’il vienne y assister Claude Julien et Kirk Muller au sein du personnel d’entraîneurs. Plus tard, il a ajouté Luke Richardson à ce groupe. Au cours de l’année qui a suivi, il a revampé son groupe de recruteurs amateurs, accordant plus de responsabilités à Timmins et en annonçant la nomination de Shane Churla en tant que directeur du recrutement amateur.


Le point tournant

Une reconstruction (ou un reset comme Bergevin l’a nommé) prend du temps. M. Molson en était conscient et il a fait preuve de patience en dépit de la grogne populaire qui venait des médias et des partisans. Et aujourd’hui, plusieurs d’entre eux (et c’est à leur honneur) sont conscients du travail colossal que le DG des Canadiens a accompli avec son reset. Tout le monde peut voir que les Habs sont à un point tournant.

La raison pour laquelle l’échange de Pacioretty est aussi bon est directement reliée à l’emphase mise sur le développement des joueurs. Suzuki a eu une bonne saison recrue et en dépit de ne jamais avoir jamais participé aux séries de la LNH auparavant, il a été une véritable bête.

Et qu’en est-il de Jesperi Kotkaniemi? Avec quatre buts (à égalité au second rang des meilleurs marqueurs au moment d’écrire ces lignes – le 15 août-), il n’est pas seulement en train de faire sa place avec l’équipe, mais aussi dans l’histoire des Habs. De plus, ses 26 mises en échec lui valaient le cinquième rang dans ces séries, avec un match en main sur trois des gars devant lui. Il fait paraître des gens comme Tony Marinaro à TSN 690, possiblement son plus grand détracteur, comme l’amateur qu’il est vraiment. KK est également en train de réduire au silence ceux qui affirmaient que Brady Tkachuk était un meilleur choix que lui cette année-là, bien qu’il soit encore trop tôt pour crier victoire.

Il semblerait que le futur de la ligne de centre soit maintenant, tel qu’écrit par mon bon ami Blain Potvin de The Hockey Writers. Mais le futur s’en vient aussi aux autres positions avec l’espoir à la ligne bleue, Alexander Romanov, qui a rejoint l’équipe pour se pratiquer avec ses futurs coéquipiers, après avoir signé son contrat d’entrée. Ajoutez à celà l’engagement de Jesse Ylönen avec le Rocket de Laval et les grandes avancées de Victor MeteCale Fleury et Jake Evans; l’avenir arrive. Et avec cette nouvelle emphase sur le développement des joueurs, le futur est vraiment, vraiment brillant. Go Habs Go!

Par JD Lagrange

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Crédit image entête,  JDLagrange.com



 

 

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