Le dernier legs de Peter Chiarelli

Avant d’être congédié à la façon Cammalleri mardi dernier – c’est-à-dire, entre deux périodes -, Peter Chiarelli a eu le temps de commettre une dernière bourde. Signé durant l’été pour un  contrat d’un an au salaire de 2.5M, Mikko Koskinen a eu besoin d’amorcer seulement 24 matchs pour convaincre le DG aux décisions controversées de lui offrir une prolongation de contrat.



Le problème c’est que si ses statistiques semblent assez bonnes dans les circonstances – 2.79 et .910 -, ces données sont faussées par le bon début de saison de ce dernier. En effet, après avoir fait beaucoup parler de lui, lorsque Ken Hitchcock en a fait son partant à son arrivée, Koskinen a rapidement perdu de son lustre. Dans les faits, il en arrachait déjà depuis plus d’un mois, au moment d’accepter le nouveau pacte que lui proposait Chiarelli.

Entre le 1er décembre et le 21 janvier, date où le nouveau pacte fut conclu, le gardien de 30 ans qui en est à sa première saison complète dans la LNH, celui-là même qui avait auparavant disputé seulement 4 matchs dans la meilleure ligue au monde (en 2010-11, avec les Islanders), a terminé 5 matchs avec un pourcentage d’arrêts supérieur à .910… Seulement 5, contre 12 sous cette fameuse marque. Pire encore, Koskinen a soldé 10 de ces 12 matchs avec un pourcentage inférieur à .900.

Pourtant, ces chiffres n’ont pas semblé sonner d’alarme chez Peter Chiralli. Pas le moins du monde inquiété par les difficultés prolongées du principal intéressé, le DG lui a allongé une prolongation de contrat de 3 saisons. Non satisfait de se commettre de la sorte, l’offre de Chiralli était également accompagnée d’un pont d’or de 13.5M (4.5M par campagne).



Clairement, Chiarelli envisageait tout bonnement de remplacer Cam Talbot par Mikko Koskinen. Aussi bien lui octroyer plus ou moins le même salaire, dans ce cas… Et puisqu’un malheur ne vient jamais seul, le DG aujourd’hui déchu a décidé d’ajouter des complications supplémentaires à ces contraintes déjà serrées. En effet, déjà équipé d’un contrat aux chiffres difficilement justifiables, Koskinen a profité de la générosité de son ancien patron pour soutirer une clause de non-échange. Valide pour la durée complète de cette entente, la clause en question permettra au gardien de soumettre une liste de 15 équipes auxquelles il n’accepterait pas d’être échangé…

À moins que Koskinen se révèle finalement un numéro 1 potable, ou même un numéro 2 de qualité, les espoirs de Keith Gretzky, nouveau directeur général des Oilers par interim, de se débarrasser de ce problème semblent bien minces… Après tout, qui voudrait s’embêter d’un tel problème ? Un problème qui se veut en quelque sorte le dernier cadeau de Peter Chiarelli. La dernière empreinte de son indéniable incompétence.


En Prolongation
Ça, c’est dur à battre !

Colby Cohen, un joueur que Peter Chiarelli a amené à Boston en retour de Matt Hunwick le 29 novembre 2010 affirme lui-même qu’il s’agissait d’une très mauvaise transaction… Après l’échange en question, Cohen qui avait alors 4 matchs au compteur n’a plus jamais disputé de match dans la LNH. Pour sa part, Hunwick a ajouté 359 parties à son palmarès, en s’alignant tour à tout avec l’Avalanche, les Rangers, les Maple Leafs, les Penguins et les Sabres.

Bref, un autre mauvais coup à ajouter à la longue liste des mauvais coups de Peter Chiarelli.




Crédit image entête, AP via NYPost.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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