Lafrenière, numéro 1 ?

Alexis Lafrenière est-t’il vraiment un choix #1 assuré?

…Je l’avoue, j’ai souvent tendance à réfléchir à contre-courant.  Plus la vague est forte, plus la chose semble évidente, et plus j’ai envie de faire un pas de côté pour l’étudier sous un autre angle.  Le phénomène est encore plus évident depuis deux semaines chez les médias québécois, mais Alexis Lafrenière est-il automatiquement le choix #1 incontestable? Chose certaine, on dirait bien que oui, mais faisons un pas de côté et regardons le tout sous un autre angle.


Le repêchage n’est pas une science exacte, en fait, c’est plus près de la classe de divination de l’école Poudlard. Même lorsque le choix nous semble évident, comme avec Nail Yakupov en 2012 (170 points en 107 matchs, lors des saisons 2010-2011 et 2011-2012 dans la OHL), il est possible de se tromper. Même l’amateur de hockey moyen, voire même très, très moyen a entendu parler du finissant émérite de l’Océanic de Rimouski. Le meilleur joueur de cette concession depuis un certain Sidney Crosby reçoit les éloges de ses entraîneurs et évaluateurs comme si c’était des copies de films du Superclub Vidéotron. L’ailier gauche de Saint-Eustache possède d’excellentes mains, une vitesse plus qu’adéquate, un sens du jeu déjà à point et une éthique de travail irréprochable; tout pour devenir le chouchou du prof.

Pourtant, juste derrière, lui pointe deux joueurs qui méritent de fausser les cartes de par leur potentiel très élevé. Quinton Byfield est de ceux-là. Ce centre gaucher de 6’4 et 215 lb est l’archétype même du centre de premier trio auquel rêvent toutes les équipes. Complet, tant offensivement que défensivement, c’est un attaquant de puissance responsable qui n’a peur de rien ni personne en plus d’être un excellent fabricant de jeu. À New York, Byfield pourrait compléter un redoutable duo avec Kaapo Kakko sur le second trio au lieu de Ryan Strome. Jusqu’à tout récemment, le joueur de centre se voulait une très sérieuse option pour le tout premier choix, avant que Lafrenière ne s’envole vers le sommet.


L’autre nom à retenir est celui de Tim Stutzle. Le petit ailier gauche allemand a le potentiel de vous garder sur le bout de votre siège. C’est un patineur agile, émotif et impliqué en échec avant qui pourrait ressembler à un hybride de Matthew Barzal et Sebastien Aho. Stutzle possède un bagage impressionnant et a tous les outils nécessaires pour faire saliver l’équipe qui se montrera patiente avec son développement. Parce que non, le joueur allemand n’est pas encore prêt pour la grande ligue.  À court terme, cela le classe derrière Lafrenière et Byfield, qui sont très, très près de la LNH sinon déjà en mesure de graduer. Toutefois, à long terme, Stutzle pourrait fort bien leur être supérieur.

« À long terme »…après tout c’est le but d’un repêchage non? On peut s’interroger sur ce que deviendront ces trois joueurs. Byfield pourrait fort bien devenir quelque chose entre Ryan O’Reilly et Evgeni Malkin. Lafrenière me fait penser un peu à Brad Marchand (en plus gros et plus sympathique) tandis que Stutzle pourrait être l’un des marqueurs les plus prolifiques de la ligue. C’est de cette manière que doivent réfléchir les directeurs généraux, lequel de ces joueurs saura m’en donner le plus pour mon argent au bout de dix, ou même quinze ans.

Certains analystes ont démontré plus de retenue depuis lundi, notamment Stéphane Leroux qui a rappelé aux gens que nous n’étions pas à l’abri d’une transaction ou d’une surprise. Parce que justement, tout peut arriver à la LNH…(non, ça, c’était à la WWE à l’époque de Steve Austin, désolé). Nous en saurons plus en octobre…

Je souhaite tout le succès à Alexis Lafrenière, il le mérite pleinement, et j’espère que cette analyse ne sera pas perçue comme un dénigrement envers le joueur.

 

– Par Mathieu Ferland


Tirage !
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Crédit image entête,  NHL.com



 

Invité Spécial
 

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