La « transaction » Kotkaniemi/Dvorak, ce que j’en pense…

D’entrée de jeu, je pense qu’à peu près tout le monde est conscient que l’offre des Canes était ridicule. Ceci dit, cette manœuvre leur aura finalement permis de mettre la main sur un joueur dont ils n’avaient absolument pas besoin. Hourra ! Au moins, si l’information voulant qu’ils aient déjà une entente sur la table pour une prolongation de contrat qui devrait tourner autour des 4M par saison, ils ne s’en sortiront vraisemblablement pas trop mal. Surtout si Jesperi Kotkaniemi parvient à passer au niveau supérieur d’ici là… On notera également que les Hurricanes viennent de réunir les choix #2 et 3 de la cuvée 2018. Pour y parvenir, ils ont cependant suivi un parcours peu orthodoxe, en laissant partir un finaliste au trophée Calder (Nedeljkovic) ainsi qu’un défenseur de premier plan (Hamilton); sans rien obtenir en retour dans le cas du second. Mais bon, pour Dundon, la vengeance est visiblement un plat qui se mange chaud.



Pour ce qui est du clan montréalais, certes, l’idée de perdre un aussi haut choix, au ceiling aussi élevé, est quelque chose de difficile. On ne saurait nier qu’il s’agit d’un coup dur. D’autant plus lorsqu’on tient compte du fait que la compensation obtenue en retour se veut relativement mince. Néanmoins, à partir du moment où il est devenu évident que KK voulait quitter, la meilleure option demeurait de le laisser partir. Les conséquences de retenir un joueur qui ne voulait plus évoluer avec l’équipe auraient pu être désastreuses. Distraction. D’autant plus que son salaire venait – scusez-moi – littéralement chier la structure salariale de l’équipe. Également, en devenant le 2e attaquant le mieux payé du club, derrière Gallagher, on peut supposer que Dominique Ducharme aurait ressenti une certaine pression à faire jouer le jeune, et ce, même si les résultats n’avaient pas été là. Quand on ajoute à l’équation le fait que le joueur de centre a accepté ailier (probablement) a accepté d’apposer sa signature au bas d’un contrat qui était doté d’un boni symbolique de 20$ dans le seul et unique but d’humilier les Canadiens et de faire passer un message, on ne peut faire autrement que de conclure que Kotkaniemi ne pouvait décemment pas revenir à Montréal.

Une fois ceci absorbé, surtout avec la perte récente de Phillip Danault, il devenait évident qu’il fallait à tout prix dénicher un nouveau centre. En ce sens, en sacrifiant un choix de 1re ronde pour la première fois de sa carrière, Marc Bergevin a réalisé un bon coup en mettant la main sur Christian Dvorak, anciennement des Yotes. Oui, mais y fa rien qu’trente points. Premièrement, sur un calendrier régulier de 82 matchs, on parle plutôt d’un joueur de 45 points. Du moins, au cours des deux dernières saisons. Deuxièmement, on parle d’un attaquant coincé au beau milieu d’un système à peu près aussi étouffant que la température arizonienne. On retiendra que les joueurs ont tendance à exploser offensivement, lorsqu’ils ont la chance de quitter ce désert. Cependant, à contrario de Max Domi et Dylan Strome, pour ne nommer que ceux-ci, j’ai bien l’impression que l’ardeur au travail de Dvorak lui permettra de connaître du succès sur une plus longue période. Sans oublier qu’on parle d’un joueur beaucoup plus complet…



Oui, mais poquoua les Coyotes le laissent partir, si yé si bon queuh sâH?

Oui, mais poquoua y l’ont téchanger conte que dé choix debooord?

La première question ne mérite même pas qu’on s’y attarde, tellement elle est insignifiante. Tout le monde sait que les 32 équipes de la LNH ne font que s’échanger leurs pas-bons…

Quant à la deuxième, la réponse me semble être assez simple : On parle des Coyotes, une concession qui est clairement en mode « ajouter des hauts choix », eux qui cumulent maintenant pas moins de trois choix de première ronde ainsi que cinq sélections de deuxième tour pour le prochain repêchage…

Enfin, en refusant de laisser Kotkaniemi le manipuler, Bergevin a passé un message au reste de son équipe : il est le seul maître à bord. Manœuvrant avec doigté au sein de cette situation difficile, le DG du Tricolore a également su tirer profit de la situation pour mettre un point final à des négociations qui s’étiraient depuis un certain temps déjà, de l’aveu même de Bill Armstrong, l’actuel DG des Yotes, en utilisant la compensation obtenue dans ce dossier afin de satisfaire son partenaire de danse.

Afin de se quitter sur une note de positivisme, prenons le temps de souligner que le départ inopiné de Kotkaniemi devrait théoriquement libérer de la place pour une éventuelle percée de Ryan Poehling. Je ne sais pas pour vous, mais sa dernière saison avec le Rocket n’a pas manqué de m’intriguer… et j’ai bien hâte de le revoir à l’œuvre.

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En Prolongation

OFFICIEL | Le Tricolore remplace Kotkaniemi

 


Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :


Crédit image entête, NHL.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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