La gloire à tout prix !
On lit et on entend souvent des partisans parler de la coupe Stanley. Les gens disent que le Canadien de Montréal doit à tout prix y aller pour gagner la coupe. Il faut dire que beaucoup de ces partisans sont restés dans les années 70, où le Tricolore était une puissance de la ligue et qu’il était inacceptable ou presque de ne pas finir la saison avec le précieux trophée. Une belle époque que nous aurions aimé vivre. Malheureusement, je crois qu’il faut aussi faire la part des choses et voir que les époques ont changé. Pour les plus strictes et les plus compétitifs, il faut finir les premiers et se sauver avec les grands honneurs. Être parmi les 16 meilleurs ne suffit pas.
Comme plusieurs d’entre vous, j’ai goûté au sport et j’en pratique toujours aujourd’hui. La seule différence est qu’aujourd’hui, le côté compétitif est presque disparu. Je me décrirais comme un Brendan Gallagher dans ma façon de jouer, mais à 6’2’’ 200 lb… Quoique pour les points, je suis plus du genre à manquer un filet désert en frappant le poteau ou parce que soudainement la mitaine du gardien apparaît devant mon tir. Donc, je dirais plus un Artturi Lehkonen, mais avec moins de rapidité. En revanche, j’ai toujours été du genre à tout donner sur la patinoire. Même avec un déficit de plusieurs buts. Il n’est reste pas moins que j’ai vécu la compétition comme la majorité d’entre nous et je suis aussi convaincu que comme vous, j’ai vu des gens abandonner après 2 buts de suite de l’adversaire. J’ai vu des équipes avoir de la difficulté, au point où rien ne fonctionnait, comme le Tricolore cette saison. Malgré tout ça, les joueurs jouaient pour le championnat de fin de saison, les régionaux, les provinciaux… En fin de compte, faut-il être déçu de ne pas se rendre jusqu’au bout et s’apitoyer sur son sort ? Je ne crois pas. Comme je ne crois pas que ce soit si différent rendu dans la LNH. Certains joueurs sont déçus plus vite que d’autres et abandonnent plus vite que d’autres, peu importe le salaire qu’ils ont.
Ceci étant dit, quand j’entends les gens se plaindre parce que Marc Bergevin nous disait que l’objectif était de faire les séries et que pour eux ce n’était pas logique, ils ne comprennent peut-être pas que l’objectif de la coupe Stanley va de soi. N’importe quel joueur de la LNH a pour objectif de remporter le précieux trophée. Il y a peut-être quelques exceptions parmi les joueurs qui sont juste heureux d’avoir des millions dans leur compte de banque sans avoir à travailler pour le reste de leur vie, mais, en grande majorité, l’objectif demeure la coupe. Pour y parvenir, tu dois faire les séries en premier lieu. On l’a vu la saison dernière avec notre parcours extraordinaire. Parfois, tu es négligé, mais tu te rends au bout pareil. On a pourtant plusieurs exemples avec la coupe de 1986, 1993 ou celle de Los Angeles qui avait terminé au 8e rang de justesse pour finir la coupe à bout de bras.
Mon désir le plus cher n’est pas d’avoir une équipe qui gagne la coupe chaque saison, mais une équipe qui sera de la danse printanière chaque année, et ce, pour longtemps. Une équipe qui pourra compétitionner avec les meilleurs clubs du circuit Bettman et qui pourra passer la première ronde à plusieurs occasions. Il y a aujourd’hui, 31 autres équipes qui rêvent de remporter les grands honneurs. Dans les années 70, ils étaient seulement 17 autres à vouloir faire les séries. À cette époque, seulement 6 équipes ne participaient pas aux éliminatoires. Aujourd’hui, ce sont 16 équipes qui n’y participent pas. Peu importe nos attentes, des dynasties comme le CH a connu, ou encore les Islanders à l’époque de Mike Bossy, il n’y en aura plus vraiment. On va voir de bonnes équipes comme Pittsburgh, Chicago ou Tampa Bay. Je comprends ceux qui veulent voir la coupe, mais il faut peut-être réaliser que nos attentes sont démesurées. Peut-être que la prochaine équipe dominante sera celle de Jeff Gorton qui pourra continuer le travail de Bergevin. On se le souhaite évidemment.
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Crédit image entête, The Canadian Press