La descente aux enfers des Devils

Affichant une fiche de moins de .500 après 12 matchs, l’équipe se retrouve déjà dans l’eau chaude. Avant le début de la saison, j’avais écrit à propos de ces mêmes Devils. Dans mon analyse, je ne m’attendais pas à ce début atroce que nous a offert la formation de Newark. Je m’étais même risqué à affirmer que les Devils pourrait bien être l’équipe cendrillon de la saison 2019-20. Je suis malheureusement forcé d’admettre que je me suis trompé jusqu’à maintenant.

L’équipe cendrillon semble finalement s’être révélé comme un country club. Un entraîneur-chef qui opte pour des trios à l’allure un brin spéciale, des partisans déçus, des joueurs qui ne répondent pas aux attentes et de la difficulté à remplir les estrades. Rien ne va en ce moment et la situation risque de perdurer dans le temps si le directeur-général de l’équipe, Ray Shero, ne prend pas les mesures pour remettre sa formation sur les rails.



Tout d’abord, petit retour à la saison morte. Lors de cet été, Shero a tenté de s’offrir les outils nécessaires pour gagner. Il a, entre autres, mis la main sur P.K Subban, Wayne Simmonds, Nikita Gusev, sans oublier le tout premier choix au repêchage, le seul mais pas l’unique, Jack Hugues. Le message lancé était clair : il était temps de gagner. Peut-être pas la coupe Stanley, mais au moins être une équipe respectée à travers la ligue. Ce n’est toutefois pas ce qui s’est produit.

Effectivement, depuis le début de la saison régulière, l’organisation a plutôt connu des performances décevantes. Au moment d’écrire ces lignes, les Devils du New Jersey ne comptaient que 3 victoires en 12 joutes. Un ratio qui est loin d’être suffisant pour une équipe qui souhaite faire partie du portrait des séries éliminatoires au printemps.

L’une des premières causes de ces contre-performances : John Hynes. À mon avis, il gère son alignement de manière exécrable. En sortant Gusev de la formation, préférant Zajac à Hischier, et aussi à cause de sa mauvaise gestion dans l’action, Hynes perd peu à peu de la crédibilité. Lentement, mais surement, il se creuse un trou; son trou. Si les choses ne se replacent pas lors des prochains matchs, Ray Shero pourrait se voir obliger de congédier son entraîneur afin de trouver une bougie d’allumage.

Dans le vestiaire, la situation ne semble guère mieux. P.K. Subban déçu de ses performances, Taylor Hall en friction avec les partisans, il faut donc se poser la question sur l’avenir de certains joueurs avec l’organisation. Dans le cas de Subban, il carbure à la pression. Est-ce que le fait d’évoluer dans un petit marché le décourage ? Seul lui le sait, mais présentement, il n’aide pas son équipe. J’espère tout de même pour lui qu’il retrouve ses repères bientôt. Pour ce qui est de Taylor Hall, il faut comprendre sa frustration. Repêché par les Oilers d’Edmonton, puis échangé aux Devils du New Jersey, Hall n’a jamais réellement connu la victoire dans la LNH. Évoluant constamment avec des équipes en difficultés, il a pu la toucher, mais jamais la voir.



Cependant, narguer les partisans est-il davantage acceptable ? À la fin du match, il a expliqué son geste en mentionnant qu’il était frustrant de se faire huer à domicile alors que l’équipe dispute un match serré.

Lors de son but, il a célébré avec un Can you hear me, célébration qui est habituellement utilisée lorsqu’on visite l’adversaire.

 

Bref, du changement s’impose dans cette organisation. Que ce soit derrière le banc ou dans le vestiaire, certains éléments finiront inévitablement par écoper.

À suivre…

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Crédit image entête, Jeff Auger/New Jersey Devils via NHL.com



Félix Gosselin
 

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