Jonathan Drouin, les effets néfastes de sa blessure au poignet…

Même s’il est doté d’un gabarit relativement intéressant (6’ et 193lb), Jonathan Drouin ne sera jamais un joueur physique. Je le sais, tu le sais et il le sait. Il fait partie des joueurs de finesse qui se fient d’abord et avant tout sur leur talent pour créer des choses. Parfois ça fonctionne, d’autres fois pas. C’est ce qu’on appelle de bonnes et de mauvaises séquences.

Après une jolie séquence de 8 points en 10 matchs, entre le 4 et le 20 mars, l’ailier centre ailier a d’ailleurs connu un passage à vide de 7 matchs sans aucun point. Le gaucher de 26 ans vient peut-être tout juste d’y mettre fin, après avoir récolté une aide dans chacun de ses deux derniers matchs.

Cela dit, il faut remonter au 23 février pour trouver le dernier match où il a inscrit un but. Le 2e, seulement, de sa saison…

S’il n’a (et ne sera) jamais été reconnu comme un pur buteur, lui qui a atteint la barre des 20 buts (21) une seule fois, en 2016-17, il n’en demeure pas moins que Drouin possède un tir sous-estimé. Du moins, c’était le cas jusqu’à tout récemment.


Reconnaissant lui-même que sa blessure au poignet subie la saison dernière avait affecté cet atout, il ne parvient tout simplement plus à marquer comme auparavant. Les chiffres ne mentent pas : d’une moyenne de 9.1% de tirs convertis en buts en carrière, le natif de Ste-Agathe est aujourd’hui réduit à un misérable taux de succès de 2.8%. La saison dernière ? 13.7% ! En 2015-16, avec les Bolts, Drouin est même parvenu à maintenir un excellent pourcentage d’efficacité de 16% (*en 21 matchs, cependant) ! Pour vous donner un point de comparaison, un joueur comme Alexander Ovechkin affiche un taux de succès en carrière de 12.8%… Auston Matthews ? 16.3%.

Évidemment, je ne suis pas en train de comparer ces trois joueurs, c’est simplement pour avoir un bon indicateur de l’efficacité de la conversion des tentatives en buts de Jonathan Drouin. Cette blessure qui l’affecte encore aujourd’hui est donc fortement dommageable puisqu’on peut aisément présumer que, sans elle, l’ailier aurait au minimum cinq filets de plus à ce stade-ci de la saison, en route vers une saison de plus ou moins 15 buts et 40-45 aides sur un calendrier de 82 matchs.

55-60 points pour un attaquant de 5.5M par saison ? J’achète ! À partir du moment où on accepte qu’il ne sera jamais le joueur qu’on a cru voir en lui, il est plus facile d’apprécier ce fait. Cela dit, s’il ne parvient même plus à marquer, ça devient embêtant. À moins qu’un joueur comme Cole Caufield, qui vient tout juste d’être rappelé sur l’escouade de réserve, ne vienne éventuellement convertir une bonne portion de ses passes en buts, l’utilité de Jonathan Drouin s’en trouvera gravement affecté.

Surtout s’il ne commence pas à jouer avec plus de constance et ne consent pas enfin à se salir un peu le nez…


En Prolongation 




Tirage !
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Crédit image entête, David Kirouac/Icon Sportswire/Getty Images via HabsEyesOnThePrize.com



Tom L.D. MacAingeal
 

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