Jonathan Drouin, ces petites choses dont on parle moins…

Au-delà des points et du fait qu’il trône en tête des meilleurs pointeurs de l’équipe en vertu d’une récolte de 10 points en 11 matchs, Jonathan Drouin se démarque par son implication et l’attention renouvelée qu’il accorde à son jeu défensif.



En effet, l’année dernière aussi, Drouin a connu un bon début de saison sur le plan offensif, où, après avoir été blanchi au cours des 3 premiers matchs, il a produit 8 points dont 3 buts au cours des 7 matchs suivants. Par-ci, par-là, avant de s’effondrer en fin de saison, l’ailier a connu plusieurs séquences fructueuses à l’attaque. Du 5 novembre au 15 décembre, par exemple, le québécois a cumulé 20 points en autant de matchs.

Malgré tout, Drouin faisait plus souvent qu’autrement un Galchenyuk de lui-même en négligeant le jeu d’ensemble et en se révélant parfois aussi impliqué que Tomas Kaberle en défense; un autre spaghetti mou, quoi. Et puis, même en zone offensive, malgré sa production, il ressemblait parfois à un Max Périphérie. Bref, il y avait des lacunes évidentes qui expliquaient en partie la rancœur que certains nourrissaient envers lui. Rien qui puisse justifier qu’on s’acharne à s’en prendre personnellement à lui, mais bon…

Du reste, nous étions tout de même quelques-uns à prendre sa défense. D’une part, Jonathan Drouin avait beaucoup trop de talent pour demeurer un joueur de second plan. De l’autre, il était encore jeune. Il s’agissait toutefois d’une prise de position dangereuse, puisque nous avons vu des tonnes de joueurs remplir ces deux conditions et tout de même trouver le moyen de faire Scherbak patate. La plus grosse différence, je crois, c’est qu’on pouvait sentir que ça comptait réellement pour Drouin.

Toujours est-il que, même s’il devra inévitablement faire face à des périodes un peu plus creuses en cours de route, Drouin semble un joueur nouveau. Au-delà des points, ses performances défensives et son implication en générale se transposent en résultats concrets :

Alors que l’équipe cherche à faire preuve de plus de constance et tandis que le jeu défensif éprouve des difficultés, disons que c’est rassurant de voir Jonathan Drouin s’impliquer dans toutes les facettes du jeu. Aujourd’hui, on sent qu’il a compris que les points allaient venir d’eux-mêmes, même s’il n’essayait pas de tricher en se portant en attaque trop tôt. De plus, ses replis sont beaucoup plus convaincants qu’auparavant et on remarque qu’il couvre beaucoup plus souvent le bon adversaire. Inévitablement, ses efforts finissent par rapporter et ça se transpose sur une facette du jeu qu’on remarque peut-être un peu moins. Bien sûr, la saison est encore jeune. Toute de même,  pour le mois d’octobre seulement, c’est aussi 12% de high danger chances en moins comparativement à 2018.


On sent vraiment que ça lui tient à cœur, tandis qu’il est souvent le premier attaquant à se replier dans sa zone… Bref en plus de se démarquer par son talent offensif, Jonathan Drouin fait toutes ces petites choses qui contribuent au succès de son équipe.

Comme quoi, il mérite pleinement les ovations qu’il reçoit… et il faut définitivement apprendre à faire preuve de patience envers nos jeunes joueurs talentueux. Surtout lorsqu’ils n’affichent pas ouvertement une mauvaise attitude sur une période prolongée. Lâchez donc Kotkaniemi, tant qu’à y être. 


En Prolongation
Fait à noter, Drouin a jusqu’à présent inscrit tous ses buts un samedi :

Mr Saturday Night !

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Crédit image entête, Martin Chevalier/JdeM via TVASports.ca



Tom L.D. MacAingeal
 

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