Ilya Kovalchuk, à tête reposée…

C’est très drôle, vraiment très drôle, de voir les mêmes personnes qui critiquaient la signature de Kovalchuk critiquer son échange pour un choix de 3e ronde… On ne donnera pas de noms, de toute façon, il y en a trop.

D’abord, on parle d’un bonhomme qui aura 37 ans dans quelques semaines et qui a eu un parcours houleux avec les Kings. D’autre part, après un excellent départ (12 points à ses 15 premiers matchs avec le Tricolore), Ilya Kovalchuk a quelque peu ralenti, ne récoltant qu’une seule aide à ses 7 matchs suivants. Cela dit, il faut reconnaître qu’il jouait tout de même bien. Sur la 3e ligne, il demeurait sans aucun doute un atout… mais pas suffisamment pour valoir le gros lot.

Ainsi, d’entrée de jeu, il faut être d’une profonde mauvaise foi pour reprocher à Marc Bergevin d’avoir obtenu « seulement » un choix de 3e ronde en retour. Il y a lieu de croire que les rumeurs voulant que le Canadien lui ait déposé une offre d’un an à hauteur de 3.5M sont fondées. Auquel cas, il est assez facile de comprendre pourquoi le principal intéressé a préféré refuser celle-ci. Il faut se rappeler que le but principal de Kovalchuk était d’avoir une chance de soulever la coupe Stanley.



Dès le départ, ses intentions étaient claires. Bien que pas encore mathématiquement éliminés de la course aux séries, je pense qu’on s’entendra tous pour dire que Lord Stanley est hors de portée. Maintenant, dans l’optique où Pierre LeBrun nous a informé des intentions de l’équipe à déposer une offre à Ilya Kovalchuk le 1er juillet prochain, Marc Bergevin a pris la seule décision possible. En réalisant le souhait de son ailier, après lui avoir donné la chance de rebondir dans la LNH, le DG a mis en place tous ses pions pour essayer de convaincre ce dernier de revenir l’été prochain.

Peut-être qu’il aurait pu obtenir un peu plus s’il avait attendu aujourd’hui. Peut-être qu’une équipe désespérée aurait ajouté un autre choix ou même accepté de monter jusqu’à un choix de 2. Mais à ce compte-là, peut-être qu’il aurait obtenu moins aussi… On parle de Marc Bergevin, un DG réputé à travers la ligue pour ses exigences serrées lorsque vient le temps de négocier une transaction. De plus, s’il avait commis l’erreur d’expédier Kovalchuk vers une destination ayant peu de chances de soulever le Saint Graal, il lui aurait déplu et les chances de le convaincre de revenir seraient tombées à l’eau.

Par ailleurs, on apprend justement que Bergevin aurait bel et bien choisi d’accommoder le vétéran en lui offrant la chance de choisir sa destination :

L’offre des Bruins était apparemment même meilleure que celle des Caps : 

Maintenant, est-ce que Kovalchuk, après avoir eu la chance d’évoluer avec la filière russe des Caps et obtenu une véritable opportunité de se rendre au but ultime, se montrera loyal et reviendra vraiment à Montréal lorsqu’on lui tendra les bras ?



Peut-être que oui, il prétend être en amour avec Montréal. Mais peut-être qu’il tombera aussi en amour avec Washington et tous ses compatriotes. Peut-être aussi qu’il choisira de suivre l’argent. On dit que le Canadien lui a offert 3.5M. Avec des bonis X, il y aurait moyen de faire monter le tout jusqu’à 5M. Est-ce qu’une autre formation pourrait lui offrir autant ou plus ? Peut-être, si Kovalchuk connaît une fin de parcours intéressante avec les Capitals, tout est possible…

Dans tous les cas, Marc Bergevin aura obtenu ses services le temps d’une 20aine de matchs, pour un prix ridicule. Durant ces 20 matchs, Kovalchuk a apporté beaucoup plus que des points. Il a contribué à ramener un sain état d’esprit dans le vestiaire. D’une façon ou d’une autre, le Canadien aura trouvé le moyen de transformer un gros « rien du tout » en un choix de 3e ronde. Ne serait-ce que pour cette seule raison, le club en sort déjà gagnant…


En Prolongation
Tel que susmentionné, les indications voulant que Don Sweeney désirait greffer Ilya Kovalchuk à son groupe semblent véridiques. À quelques heures de la limite fatidique, il faut donc s’attendre à voir les B’s bouger pour mettre le grappin sur un autre ailier… N’ayant plus son choix de 1ere ronde, cédé dans la transaction qui a amené Kase à Boston, les chances de le voir se tourner vers Kreider semblent assez mince. Toutefois, on sait que le DG des Bruins sait faire preuve de créativité lorsque le besoin s’en fait sentir. À suivre…

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Crédit image entête, GRAHAM HUGHES/LA PRESSE CANADIENNE via Ici.Radio-Canada.ca



 

Tom L.D. MacAingeal
 

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