Habstérix & les Road Warriors

Parfois, il arrive que certaines choses ne puissent pas être expliquées. On essaie de comprendre, de faire preuve de logique, on utilise la science et les informations disponibles, et ça ne fait tout simplement pas de sens. Comment expliquer le sentiment de ‘Deja Vu’, ce sentiment distinct, déroutant et mystérieux d’avoir déjà vécu un événement spécifique auparavant?  Les phénomènes inexpliqués abondent autour de nous avec des sujets qui incluent la combustion humaine spontanée, les « crop circles », le Triangle des Bermudes et comment le Lightning de Tampa Bay a perdu en seulement quatre matchs en première ronde des séries 2018-19.



C’est la même chose avec la fiche des Canadiens de Montréal, lorsqu’on compare leur rendement à domicile et à leurs succès à l’extérieur cette saison. Alors que la plupart des équipes dominent à la maison, lorsque l’entraîneur bénéficie du dernier changement, les Canadiens sont beaucoup, beaucoup plus performants sur la route et il n’est pas exagéré de penser que s’ils avaient une meilleure fiche à domicile, ils seraient dans la course aux séries, et ce, malgré plusieurs facteurs jouant contre eux cette saison. Jetons un coup d’œil sur certains chiffres.

RANG DOMICILE ÉTRANGER RANG
11-14-4 FICHE 12-7-7
30 .448  %VIC. .596 7
25 2.76 BP/MJ 3.38 5
11 3.14 BC/MJ 3.00 20
28 14.5 PP% 27.0 2
2 35.9 TIRS/MJ 33.4 3
6 27.92 HITS/60 25.39 3
27 14.32 Rev./60 7.53 6

D’une part, nul besoin d’être scientifique pour constater qu’ils allouent plus de buts qu’ils n’en marquent à domicile qu’à l’étranger. Mais comment justifier l’énorme écart sur le jeu de puissance?  C’est toujours avec l’avantage d’un homme (ou deux), l’opposition se retrouve toujours avec un homme en moins (ou deux), les stratégies doivent être les mêmes. Et comment est-il possible de perdre  la rondelle (revirements) deux fois plus souvent à la maison que sur la route? Est-ce tout simplement parce que les maillots blancs seraient plus intimidants pour les adversaires que les rouges? Ceux qui réclament son congédiement pointeront probablement Claude Julien du doigt, qui n’a pas le dernier changement sur la route contrairement à la maison, pensant qu’il ne fait peut-être tout simplement pas les bons matchups?

Peut-être qu’un autre facteur pourrait être nul autre que Carey Price.

DOMICILE ÉTRANGER
10-12-2 FICHE 12-6-2
2.85 MBA 2.63
.901 %ARR. .921

Stéphane Waite et Carey Price

Sa fiche a cependant beaucoup à voir avec l’équipe en avant de lui, alors que le soutien offensif n’y est souvent pas, donc n’y prêtons pas trop d’attention. La moyenne de bus alloués est semblable, ou peu s’en faut. Là où les choses deviennent radicalement différentes pour Price c’est au niveau du pourcentages d’arrêts qui est bien moindre à la maison que sur la route. C’est très déroutant, quand on y pense. Ce n’est pas comme s’il était un gardien nerveux, incapable de supporter la pression.


La saison prochaine, si les Canadiens espèrent se qualifier pour les séries éliminatoires, ils devront trouver une façon de jouer au moins pour .550 à domicile, tout en maintenant leurs succès sur la route, et il semble que les buts marqués à domicile, de même que le jeu de puissance, soient les deux principaux facteurs à améliorer. Et Price devra bloquer plus de tirs dirigés vers lui. La vérité, c’est qu’il n’y a pas un facteur plus qu’un autre, mais plutôt une combinaison de plusieurs choses à résoudre. Sans quoi, les parties à domicile des Canadiens pourraient bien devenir le sujet d’un épisode Unsolved Mysteries… Go Habs Go!

Par Habsterix, The Instigator

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Crédit image entête, Habsterix.com

Invité Spécial
 

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