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Erik Karlsson, un rêve à oublier ?

À travers toute la ligue, la plupart des DG devaient saliver à l’idée de pouvoir mettre le grappin sur un joueur de la trempe de Karlsson, sans rien céder en retour. Pour un quart-arrière de cette qualité, il est évident que plusieurs équipes ouvriraient les coffres sans compter…

C’est d’ailleurs un secret de polichinelle; Erik Karlsson fera sauter la banque. L’arrière étoile devrait obtenir au moins autant que Drew Doughty et soutirer au minimum 11M par campagne à son équipe. En regard du marché, malgré toutes les lacunes défensives du joueur, c’est tout à fait justifié. La vraie question est : Où ?

Bien que cette signature viendrait lourdement compliquer la tâche de Doug Wilson, qui se retrouve avec à peu près 50% de son attaque à resigner/reconstruire, il est tout à fait logique de croire qu’il s’agisse de son dossier prioritaire. Déjà, on sait que Karlsson fait office de 4e attaquant sur la glace – 5e lorsqu’il évolue avec Burns -… Une pierre puck, deux coups ? En ce sens, il ne faut pas être surpris lorsqu’on apprend que les deux clans seraient sur le point de s’entendre :

Une telle action viendrait cependant priver les Sharks d’un choix de 2e ronde qui pourrait en devenir un de 1er tour :

« L’entente comprend également deux choix conditionnels. Si les Sharks accordent une prolongation de contrat à Karlsson, les Sénateurs recevront la sélection de deuxième tour de San Jose en 2021, qui pourrait devenir un choix de première ronde (non protégé par la loterie) si les Sharks atteignent la finale de la Coupe Stanley en 2019. » – La Presse

D’entrée de jeu, s’ils parviennent enfin à soulever le Saint Graal, ce sera bien peu payé… D’ailleurs, moins d’un an après avoir cédé un intéressant package (Tierney, DeMelo, Balcers, Norris, choix conditionnels) aux Sens afin d’obtenir les services de Karlsson, Wilson serait bien malavisé de se risquer à perdre ce dernier pour absolument rien sur le marché des joueurs autonomes.

Pour les détails concernant toutes les conditions de cette transaction, c’est ici :

Du côté de Karlsson, l’idée de demeurer avec une organisation compétitive et profiter de la qualité de vie qu’offre la Californie n’est certainement pas pour lui déplaire. Les fameux impôts ne semblent pas le déranger… Quant aux rumeurs voulant que sa femme désirait se rapprocher de sa famille, elle ne serait pas la première à devoir faire des sacrifices pour la carrière de son hockeyeur de mari. Et puis, la qualité de vie californienne mentionnée plus haut s’applique également à elle… Pour ce qui est du scénario du sign and trade, je vois mal Karlsson consentir à sérieusement amputer sa nouvelle équipe pour une seule année de plus à son contrat. À moins, bien entendu, qu’il s’agisse d’une équipe qui doit absolument larguer du lest pour lui faire de l’espace.

Bien sûr, avec une telle signature et un peu moins de 25M de disponibles sur leur masse salariale, les Sharks devront prendre plusieurs décisions difficiles pour se conformer au plafond. Déjà, si Thornton voulait revenir pour un dernier tour de piste, il devrait inévitablement accepter un contrat à rabais. Après avoir empoché 13M au cours des deux dernières campagnes et un peu plus de 107M depuis le début de sa carrière – sans compter les revenus externes -, il ne devrait pas avoir trop de problème à faire son épicerie entretenir sa tondeuse… N’oublions pas que Jumbo Joe aura 40 ans le lendemain de l’ouverture du marché des joueurs autonomes.

Malgré tout, même si son joueur de centre devait revenir à un salaire raisonnable d’un à trois millions, Doug Wilson aura beaucoup de boulot. Il devra indéniablement faire preuve de créativité. Outre Pavelski, il y a les dossiers de Donskoi, Labanc et Meier à régler… Si Karlsson prolonge réellement son séjour à San Jose, il faudra donc s’attendre à plusieurs changements. Au pif, j’aurais tendance à croire qu’on risque de vouloir (déjà) échanger Evander Kane. Reste à voir quelle distance sépare vouloir de pouvoir. D’une façon ou d’une autre, le visage de l’équipe devrait sensiblement changer.

C’est le prix à payer lorsqu’on dépense 26M sur seulement 3 défenseurs (Burns à 8M, Vlasic à 7… et Karlsson à 11 ?). M-à-J : Karlsson a finalement obtenu 11.5M par année… Si Marc-Édouard Vlasic ferait alors un candidat tout désigné pour une transaction, ce ne sera malheureusement pas une chose aisée à faire. Ce dernier disposant d’une contraignante NMC qui lui permet de limiter à 3 les équipes auxquelles il accepterait d’être échangé, il risque en effet d’être compliqué de trouver le bon partenaire pour valser.  À suivre…

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Crédit image entête, Sportsnet.ca

Tom L.D. MacAingeal
 

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