Drouin a exposé la médiocrité journalistique…

En prenant la parole devant les médias cet après-midi, Jonathan Drouin était probablement loin de se douter qu’il allait créer autant de remous. Se limitant à dire tout haut ce qu’on savait tous déjà, l’ailier du Tricolore a toutefois maladroitement sous-estimé la médiocrité généralisée dans le monde du journalisme sportif québécois :

Il (Weber) est dans le scouting. Il est avec Marc (Bergevin). Il fait autre chose maintenant. Il a pris sa retraite, dans le fond. Tout le monde le sait maintenant. Il ne reviendra pas avec nous. – Jonathan Drouin 

Tel que le souligne Arpon Basu sur Twitter, le « dans le fond » est pourtant lourd de sens. Ces trois mots nous indiquent clairement que Drouin s’exprime au sens figuré. Le fait d’apprendre que Weber travaille désormais aux côtés de Marc Bergevin, faisant ses premières armes dans le monde du scouting, est définitivement plus significatif que tout le reste :

S’il fallait s’y attendre, je trouve que c’est quand même très plaisant de découvrir que Weber est en train d’apprendre le métier.


Mais bon, certains journalistes ont néanmoins perdu leur temps à vérifier si Weber avait vraiment et officiellement pris sa retraite… Il est pourtant évident qu’une nouvelle de cette ampleur ne viendra pas certainement de la bouche d’un joueur, mais bien de l’organisation et du Man Mountain lui-même. Sans oublier que Drouin a même pris la peine de préciser que Weber ne l’avait pas dit ainsi, mais que tout le monde savait que c’était ça la réalité. Dans le fond, certains journalistes devraient peut-être envisager la retraite. 

Déjà, avec un contrat garanti, je ne vois pas pourquoi Weber irait se priver d’autant d’argent; argent qui lui revient de plein droit. Donc, je ne m’attends pas à ce qu’une telle annonce survienne à court terme. Surtout pas cette saison, tandis que son contrat lui garantit d’empocher la modique somme de 6M de dollars. Qui plus est, en se basant sur le cas de Chris Pronger, qui n’est pas sans rappeler celui de Weber, il semblerait que le fait que Weber soit sur la LTIR et occupe d’autres fonctions avec l’équipe soit quelque chose de parfaitement légal aux yeux de la ligue. Je ne m’attends donc pas non plus à quelques investigations que ce soit de la part des bonzes de la LNH.

Évidemment, de son côté, Drouin risque d’avoir une rencontre avec Paul Wilson, le directeur des communications de l’équipe, pour discuter de son malheureux choix de mots. Si pour la plupart d’entre vous, ainsi que moi-même, il n’a pourtant rien fait de mal, la vérité est qu’à Montréal il faut composer avec la médiocrité journalistique et toujours prendre garde à bien peser ses mots…

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Crédit image entête, NHL.com



 

Tom L.D. MacAingeal
 

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