Danault et les sacrifices…

En 2018, deux ans après avoir terminé sa première saison complète dans la LNH, Phillip Danault a apposé sa signature au bas d’un contrat de trois saisons qui allait lui rapporter 3.083M par année. Selon le principal intéressé, après une première campagne de plus de 3 buts et 5 points (13 buts, 40 points), il s’agissait alors d’un sacrifice de sa part…

Je ne sais pas dans quel monde il vit, mais il avait alors encore tout à prouver. Surtout que, ennuyé par les blessures, il venait de conclure la saison 2017-18 avec une récolte de 8 buts et 25 points en 52 matchs. Depuis, en deux saisons, Danault a cumulé 50 points, ou peu s’en faut, à chaque occasion, ne parvenant toutefois jamais à dépasser la marque des 13 buts.


Cela dit, on sait que le Québécois de 27 ans est un travailleur acharné, fiable dans sa zone et fort efficace à 5vs5. Il est du genre à ne pas hésiter à se sacrifier sur la glace. Il est aussi capable de faire face aux médias lorsque ça va moins bien et de prendre sa part du blâme. Et pourtant, malgré toutes ces belles qualités, il risque de devenir le 3e centre de l’équipe d’ici deux ou trois saisons. À mes yeux, il est d’ores et déjà derrière Nick Suzuki. Quant à Jesperi Kotkaniemi, le potentiel de ce dernier est infiniment plus grand.

Toujours est-il que, au fur et à mesure que l’ancien choix de 1re ronde des Hawks en 2011 s’ouvre le coeur dans les médias, les possibilités de le voir en venir à une entente à court terme semblent mourir à petit feu. Plus il parle, et plus j’ai le sentiment que le clan Danault se montre particulièrement gourmand. D’autant plus qu’il semble obstinément vouloir faire fie du contexte actuel, où, avec le plafond qui stagne, les joueurs et les dirigeants doivent tous faire des concessions.

Si une formation est prête, dans ces circonstances particulières, à lui offrir plus de 6M par saison à long terme, grand bien lui fasse, mais je préfère que ce ne soit pas à Montréal. Pas avec tous les joueurs qu’il y aura à signer au cours des prochaines saisons. On verra bien, j’aimerais quand même le voir rester; il est impliqué et l’un des rares Québécois à occuper un rôle aussi important dans la LNH, mais il devra impérativement mettre de l’eau dans son vin. Qu’on se comprenne, je l’adore comme joueur, mais il semble se voir beaucoup plus gros qu’il ne l’est. Comme notre ami JD l’a dit, plus tôt aujourd’hui, le meilleur comparable pour lui est Jean-Gabriel Pageau. Et encore faut-il prendre soin de se souvenir du contexte qui était fort différent il y a quelques mois à peine…

On le félicite tout de même pour avoir remporté le trophée Jean-Béliveau, remis annuellement au joueur du Canadien qui s’est le plus impliqué par ses actions et sa générosité au sein de la communauté. Et j’espère aussi que Marco D’Amico a raison :

… et que Danault sera bel et bien à l’aise à l’idée de finir par devoir piloter une 3e ligne, qui sont, disons-le, de plus en plus rarement strictement défensives dans la LNH d’aujourd’hui. Enfin, pour terminer, c’est bien qu’il dise ce qu’il pense, mais ça ne veut pas forcément dire que je doive (ou vous) être d’accord avec sa vision des choses. Tout comme vous n’avez pas à être d’accord avec moi, qui suis en général d’un naturel plus positif.


En Prolongation 
Voici justement l’article de JD sur le sujet :

Phillip Danault, les comparables

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Tirage !
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Crédit image entête, Getty Images via Bardown.com



 

 

Tom L.D. MacAingeal
 

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