Course aux séries 2019, l’hiver de tous les possibles
Bien que les Flyers aient échappé le match d’hier, face à leurs éternels rivaux de Pittsburgh, ils ont tout de même une excellente fiche de 8-1-1 au cours de leurs 10 derniers matchs. Mieux encore, grâce à une superbe séquence de 8 gains de suite, les hommes de Scott Gordon ont remporté 10 de leurs 13 dernières parties. Avec tout ça, tous les espoirs sont encore permis. Après tout, avec un total de 57 points, ils accusent seulement 8 points de retard sur la 8e et dernière place donnant accès aux séries dans l’Est… position qui est actuellement détenue par les Penguins !
Cela dit, ils ne sont pas seuls. Aussi incroyable que ça puisse paraître, les Rangers les suivent de très près avec une récolte de 56 points et un match en main. Les Blueshirts ont bien beau occuper l’avant-dernière place de la Division Métropolitaine, seulement 6 points devant Taylor Hall et ses Devils, ils viennent également de remporter 6 de leurs 10 derniers matchs (6-3-1). Bien que ces derniers risquent de manquer de jus d’ici la fin de la saison, il n’en demeure pas moins que cette course inattendue s’annonce des plus intéressantes.
Est-ce que les Flyers ou les Rangers auront ce qu’ils faut pour parvenir à battre les Pens au photo-finish, et ainsi priver Sidney Crosby d’une participation en séries pour la première fois en 8 ans ? Cette année-là, en 2010-11, le Kid a raté le rendez-vous printanier en raison d’une commotion… Pour ce qui est de l’équipe au complet, il faut remonter à la saison 2005-06, pour trouver la dernière fois où elle a dû s’absenter des éliminatoires. Disons que ce défi semble s’annoncer comme étant excessivement difficile. Cela dit, si les Penguins continuent d’éprouver des ratés, ils aideront les Flyers à les rattraper. Par conséquent, on peut dire il s’agit certes d’un défi improbable mais pas impossible. Surtout si Carter Hart continue d’être Carter Hart…
Bien que tout de même indéniablement intéressante, cette petite course aux séries dans l’Est n’a rien à voir avec celle qui se déroule dans l’Ouest depuis déjà plusieurs semaines. Bien qu’offrant un rendement carrément gênant, avec seulement 2 victoires au cours de leurs 10 21 (!!!) derniers matchs, Anaheim, qui vient de (re)montrer la porte à Randy Carlyle, accuse seulement 8 points de retard sur le Wild et le 8e et dernier accès aux séries de cette Association. Les choses vont à ce point si mal chez les Ducks que certaines rumeurs font état de présumés dialogues entre ceux-ci et le Canadien, concernant la disponibilité de Ryan Geztlaf… Personnellement, j’ai beaucoup de difficulté à croire qu’un tel scénario puisse se produire. Cela dit, heureusement, ce n’est pas le sujet de cet article. Il y a déjà bien suffisamment de mots dans celui-ci. Merde, je viens encore d’en ajouter. Pour en revenir à nos moutons Canards, après avoir échappé leurs 7 dernières rencontres, ils subiront un important test demain, alors qu’ils iront au front pour la première fois depuis que leur coach a été (de nouveau) congédié. Si je ne suis pas particulièrement enthousiaste à l’idée de voir Bob Murray assurer l’intérim en tant que pilote de la formation, le match de demain n’en sera pas moins crucial… Doublement, puisqu’ils affronteront des Nucks qui chercheront à atteindre le même objectif qu’eux ! L’ancien défenseur a peut-être connu beaucoup de succès en tant que joueur dans la LNH, de même que comme DG, mais il n’en demeure pas moins qu’il n’a aucune expérience derrière le banc. Si Murray parvient à redresser la barque, il aura sans aucun doute accompli l’un des plus magnifiques sauvetages qu’il nous ait été donné de voir.
Pendant ce temps, dans la Division Centrale, les Blackhawks sont précisément en train de se donner les moyens d’accomplir l’impossible. En partie grâce à leur superbe séquence active de 7 victoires de suite, les Hawks comptabilisent aujourd’hui 55 points, seulement 4 de moins que le Wild ! Mieux encore, ils ont besoin de « seulement » 7 points pour déclasser les Stars du 3e échelon de leur section ! Si ça ce n’est pas méréfique, j’ignore totalement ce que c’est. Vertement critiqué – ici-même – pour sa décision de montrer la porte à Joel Quenneville, de même que pour plusieurs mouvements de personnels à tout le moins discutables, force est d’admettre que Stan Bowman semble s’en être bien sorti. Sa décision de sacrifier Nick Schmaltz afin de tenter de récréer la chimie qui unissait Dylan Stome à Alex DeBrincat dans le junior s’est révélée être particulièrement payante. Si Schmaltz faisait très bien en Arizona avec 14 points en 17 matchs avec les Coyotes, avant de se retrouver à l’infirmerie, Strome est carrément passé à un autre niveau à Chigaco. Celui qu’on qualifiait encore de flop il y a quelques mois à peine est devenu un exemple de prédilection pour les late bloomers à travers toute la ligue. En seulement 32 matchs avec sa nouvelle équipe, ce 3e choix au total de l’encan 2015 a déjà cumulé 30 points, incluant 11 buts et un différentiel de +2 ! WOW ! Pour expliquer les récents succès de cette formation, il est impossible de passer sous silence le bon travail du gardien Collin Delia. À 24 ans, ce gardien jamais repêché est en train de sauver la saison de l’équipe. Un peu comme Carter Hart le fait avec les Flyers, quoi ! Malgré une moyenne de buts alloués relativement élevée (2.98), son pourcentage d’arrêts (.923) est largement supérieur à celui de Crawford (.902). Cette saison, en 12 apparitions devant le filet, Delia montre une jolie de fiche de 6-2-3 ! Pendant ce temps, Jonathan Toews et surtout Patrick Kane fonctionnent à plein régime. Chez les défenseurs, je ne saurais passer sous silence la jolie saison de Gustafsson. Avec ses 11 buts et 35 points en 53 matchs, l’arrière de 26 ans poursuit sur sa lancée de la saison passée (16 points en 35 matchs). Choix de 4e ronde (93e au total) des Oilers en 2012, Erik Gustafsson a passé le cap des 100 matchs dans la LNH, cette saison. Il n’a pas fini de s’améliorer… Future is bright ! Alors qu’on les voyait tous se positionner en tant que vendeurs, il semblerait finalement qu’il y ait de bonnes chances de voir les Blackhawks se ranger du côté des acheteurs, le 25 février prochain. Qui l’eut cru ?
À mon avis, parmi les équipes susmentionnées, les Flyers et les Hawks sont donc les deux formations les plus à même de pouvoir accomplir l’exploit d’apparaître en séries.
Quant aux Blues, bien que la chimie ait tardé à s’installer, ils sont déjà bien positionnés dans le portrait des séries éliminatoires. Certes, leurs 59 points représentent le même total que celui du Wild, mais les hommes de Craig Berube viennent de remporter leurs 6 derniers matchs. S’ils continuent dans la même veine, c’est-à-dire gagner avec un minimum de régularité, ce sera pratiquement dans la poche de hockey. À égalité avec les Hawks, les Blues forment actuellement la meilleure équipe de la Division Centrale, pour ce qui est de la dernière tranche de 10 matchs. Pour la cause, il peuvent remercier Jordan Binnington. Ce choix de 3e ronde (88e au total) de l’équipe en 2011 ne perd pour ainsi dire presque pas. En 13 apparitions devant le filet cette saison, le portier affiche en effet un joli rendement de 9-1-1. Par-dessus tout, ce sont ses statistiques individuelles qui impressionnent le plus : 1.72 (!) et .931 (!!). En clair, il est en train de faire ce qu’on attendait de Jake Allen depuis des années. Et même mieux !
Mention spéciale aux formations qui pourraient toujours se qualifier; du moins sur papier :
Les Panthers, les Sabres, les Oilers (mettons), les Coyotes, l’Avalanche, et les Canucks. Même les Kings pourraient y parvenir s’ils commençaient à gagner. Sur papier, je vous le rappelle. Malheureusement, malgré quelques petits soubresauts, ça ne semble pas en voie de se concrétiser. Ils viennent d’ailleurs d’échapper leurs deux derniers duels. En plus d’avoir transigé Nate Thompson (hehe) et Jake Muzzin. Muzzin n’a rien d’un Karl Alzner, okkkk ?? Les Hurricanes ont toutefois de bonnes chances de se battre jusqu’à la toute fin. Avec seulement 3 points de retard, et une fiche de 6-3-1 au cours de leurs 10 derniers matchs, les hommes de Rod Brind’amour pourraient très bien causer une (grosse) surprise. Je lève mon casque à ce dernier, qui abat toute une besogne en Caroline !
D’une façon ou d’une autre, peu importe l’identité des équipes qui parviendront à se qualifier, on pourra dire que, cette hiver, tout était possible. Quand tu sais que le Canadien pourrait chauffer les Leafs, c’est vraiment parce que tout est possible !
La course aux séries
Crédit image entête, NHL.com