Commotion cérébrale : On commence enfin à apprendre

Sur la touche depuis le 27 novembre dernier, après une joute contre le Canadien, Michael Ferland était de retour au jeu hier. L’attaquant des Hurricanes avait reçu le feu vert des médecins, après avoir raté 4 matchs en raison d’une commotion cérébrale, sa 2e en carrière.



Avant la joute d’hier soir, Ferland a admis aux journalistes qu’il était bien conscient des risques inhérents aux commotions. L’ailier n’a pas caché qu’il était très inquiet pour la suite de sa carrière…

Eh bien, on peut dire qu’on est passé de la parole aux actes ! Après une seule période de ce duel contre les Maple Leafs, on a décidé de le retirer du match, puisqu’il ne se sentait pas bien :

Comme Dreger le souligne avec justesse; c’était la bonne chose – la seule chose – à faire ! Et ça envoie effectivement un bon message au reste de la ligue. Les symptômes d’une commotion DOIVENT suffisamment inquiéter pour qu’on agisse immédiatement. La victoire est bien secondaire lorsqu’il s’agit de la sécurité des joueurs. 



Même si on venait de perdre 3 des 4 matchs sans Ferland, on a choisi de favoriser la santé du joueur.  Tirant de l’arrière par le pointage de 1-0, après une période, les Canes ont fini par s’incliner par la marque de 4 à 1.

Le protocole de gestion des commotions est un outil efficace dans la mesure des ses moyens. Il appartient d’abord et avant tout au joueur d’être honnête et de reconnaître que ça ne va pas. L’équipe doit également faire preuve de vigilance et investiguer lorsqu’elle voit que l’un de ses joueurs semble éprouver des difficultés. Elle doit aussi faire preuve d’écoute et de bon sens lorsque le joueur vient lui souligner une problématique.



Le cas échéant, on doit s’assurer d’agir sans tarder. C’est ce que Michael Ferland et les Canes ont fait, hier. C’est d’ailleurs Ferland, un homme qui a également vaincu son addiction à l’alcool, qui avait tiré la sonnette d’alarme après le match contre le Canadien : 

« J’ai fini la soirée avec cinq mises en échec et je ne me sentais pas bien après le match […] J’ai ressenti des symptômes, j’avais l’impression d’être dans la brume ». –  Extrait des propos tenus par Michael Ferland, suite aux événements du 27 novembre via un article de RDS.ca

Maintenant, il ne reste plus qu’à espérer que cet épisode serve d’exemple à l’avenir pour les autres joueurs/équipes… Et qu’on commence ENFIN à punir les coups à la tête avec plus de constance et de sévérité ! Mais bon, il s’agit tout de même d’un pas bon coup de patin dans la bonne direction…

On ne veut plus jamais voir de cas comme celui de Simon Gagné…

Dans son cas, la ligue, tout comme l’équipe et le joueur, ont bien trop tardé à agir. Il a subit tellement de commotions, qu’il envisage de prêter son corps à la science à son décès… Ceci, afin qu’on puisse étudier les dommages causés à son cerveau. Durant sa carrière, le Québécois a souffert d’au moins 8 commotions. En tout cas, parmi celles qu’on a répertoriées. Et, bien trop souvent, il est revenu au jeu trop tôt. Ça, c’est quand il ne continuait pas carrément à jouer sous les effets d’une commotion…

Plus récemment, Michael Bournival en est un autre qui a joué avec le feu – et sa vie – en tentant de camoufler son état de santé au Canadien, en 2014. L’attaquant a alors disputé quelques matchs, alors qu’il souffrait pourtant d’étourdissements, avant de passer aux aveux… Ceci, parce qu’il craignait de perdre son poste.

Il est temps que la mentalité sur le sujet change. Il est temps que les choses changent.



Crédit image entête, Sports Illustrated 

Tom L.D. MacAingeal
 

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