À Buffalo, on poursuit la grande valse des entraîneurs

Depuis que l’âge d’or des Sabres a pris fin, alors qu’ils alignaient des  joueurs comme Daniel Brière, Jason Pomminville, Thomas Vanek, Derek Roy et cie, qui étaient tous à leur apogée, Buffalo ne sait plus où donner de la tête. Un problème qui remonte à la saison 2012-13, après 6 campagnes plus difficiles, lorsqu’on a choisi d’effectuer un changement de garde en congédiant Lindy Ruff, qui pilotait cette équipe depuis déjà près de 15 saisons.


Qu’on se comprenne, à la base, lorsque la formule ne fonctionne visiblement plus, je ne suis pas du tout contre l’idée de faire un peu de ménage. Toute bonne chose à une fin, après tout. Cela dit, l’idée de remplacer le vénérable Lindy Ruff par le bleu qu’était alors Ron Rolston n’était vraisemblablement pas la meilleure solution. Après seulement 51 matchs derrière le banc des Sabres, dont une piètre performance de 4-15-1 (.225 !) en 2013-14, on n’a eu d’autres choix que d’effectuer aussitôt un nouveau changement.

Pour la cause, on a choisi de rapatrier Ted Nolan, qui avait dirigé l’équipe durant deux saisons en 95-96 et 96-97, juste avant la venue de Ruff. Malheureusement, si Nolan venait de connaître un certain succès avec la Lettonie, il n’est pas parvenu à transposer le tout à Buffalo. À sa défense, il n’avait pas les pions pour aller bien loin. En effet, à sa 2e et dernière année derrière le banc des Sabres, les trois meilleurs pointeurs de l’équipe furent Tyler Ennis (46) et Matt Moulson (41) et Brian Gionta (35)… L’année précédente, c’était Cody Hogdson (44), Tyler Ennis (43) et Drew Stafford (34). Disons simplement que l’alignement des Sabres était on ne peut plus sobre ! La pognes-tu ??

Puis, en 2015-16, on pensait avoir enfin fait un pas dans la bonne direction, en amenant Dan Bylsma à la rescousse. Bien qu’on lui ait offert un peu de renfort en mettant la main sur le jeune Jack Eichel et en procédant à l’acquisition de Ryan O’Reilly, tandis que Robin Lehner et Anders Nilsson effectuaient un boulot honnête devant le filet, le succès ne fût une fois de plus pas au rendez-vous…. Quant à Evander Kane, disons que son passage à Buffalo fût cahoteux.

Il faut toutefois mentionner que le parcours de Tim Murray en tant que directeur général, en poste du 9 janvier 2014 au 20 avril 2017, ne passera pas non plus à l’histoire. Le neveu de l’autre a pris plusieurs décisions à tout le moins discutables. Son successeur, Jason Botterill, semble mieux outiller pour affronter les défis à venir, bien qu’il ait lui-même échoué à ramener le club en séries depuis.

En 2 saisons, son homme derrière le banc, Phil Housley, n’a effectivement pas été en mesure de remplir ce mandat, terminant la dernière saison avec une fiche de 33-39-10 (.463), bon pour le 27e rang du classement général. Via le repêchage à venir, d’autant plus qu’ils disposent de deux droits de parole en 1ere ronde, ils auront donc l’occasion d’ajouter une nouvelle dose de talent à une formation qui en compte déjà pas mal. Ce qui est dommage, c’est que les Sabres ont surpris en compétitionnant pendant un certain temps. À un moment, on pouvait vraiment croire que cette équipe allait participer à la valse printanière pour la première fois en 8 ans.



En lieu et place de quoi, nous avons finalement droit à une nouvelle valse des entraîneurs, alors que Phil Housley est le dernier en date à écoper :

Ouch ! 

Si au moins ce geste avait été posé dans l’optique d’amener un entraîneur de la trempe de Joel Quenneville à la barre de cette formation moribonde… Malheureusement, ce dernier a officiellement scellé son destin en acceptant une entente à long terme avec les Panthers (5 ans à hauteur de 6M par campagne). Voilà qui devrait contribuer à mettre un peu de baume sur le cœur de tous ceux qui sont encore déçus par la perte de Gerard Gallant… Disons que les taxis ne sont pas très populaire dans cette ville. Remarque, c’est la même chose au Québec (LOL).

Définitivement, la venue d’un entraîneur aussi réputé devrait contribuer à améliorer la crédibilité de la concession… Tout d’un coup, Sunrise devient une destination bien plus alléchante pour les joueurs autonomes. Panarin ?? Si Bobrovsky le suit bel et bien, venant ainsi relever le vieillissant Luongo, les Panthers pourraient être très dangereux la saison prochaine ! À la défense des Sabres, Dale Tallon avait probablement quelques cartes en main pour convaincre Quenneville de le rejoindre. Après tout, c’est Tallon qui a amené le coach à Chigaco en 2008…

Bref, de retour à Botterill, espérons que le DG sera en mesure d’amener le bon candidat dans sa ville (ENFIN !). Un entraîneur qui restera en place un peu plus longtemps qu’un an et demi, deux ans… Le coach retenu aura toutefois le loisir de miser sur une formation beaucoup plus alléchante que celle de la plupart de ses prédécesseurs. Entre autres, je crois qu’il y a de nombreux entraîneurs qui aimeraient pouvoir compter sur une brigade défensive aussi jeune et talentueuse. Après tout, Botterill a récemment greffé le très prometteur Brandon Montour à un groupe qui contenait déjà plusieurs noms intéressants en Rasmus Ristolainen, Rasmus Dahlin et Jake McCabe. Il reste à trouver un terrain d’entente avec Jeff Skinner, qui vient de marquer 40 buts pour la première fois de sa carrière, et dénicher deux ou trois bons vétérans… il faudrait également trouver un bon gardien, car il n’est pas certain que Carter Hutton soit en mesure de faire le travail l’année prochaine. Mais bon, qui sait, avec un pilote qui amènera peut-être une structure défensive améliorée ?


Crédit image entête, NHL.com


Tom L.D. MacAingeal
 

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