Bowman devrait se regarder dans le miroir
Ce matin, lorsque j’ai vu l’annonce du congédiement de Joel Quenneville, la première chose que je me suis dite c’est qu’il venait de payer pour les erreurs de son DG… Une panoplie d’erreurs dont on parlait, ici-même, plus tôt cet été :
Si Jonathan Toews s’est bien repris jusqu’à présent, avec 13 points en 15 matchs, bon pour le 3e rang des pointeurs de son équipe, et que Nick Schmaltz connait un début de saison assez tranquille (7 points), il n’en demeure pas moins qu’il faudra probablement plus qu’un simple changement d’entraîneur pour ramener cette équipe sur le droit chemin. En tout cas, à mon avis, ça ne suffira pas à long terme. Certes, le renvoi du pilote qui a guidé sa formation à 3 conquêtes de la Coupe Stanley en 10 ans les secouera sans doute un temps… mais, tôt ou tard, le naturel reviendra au galop.
Cette équipe manque tout simplement de profondeur. Défensivement parlant, ils en arrachent. En effet, avec un peu plus de 3 buts pour par match, l’attaque n’est pas vraiment un problème. Par contre, les Blackhawks pointent au 2e rang des pires équipes, à égalité avec les Flyers, au chapitre des buts accordés. Actuellement, avec 56 buts contre, la bande à Toews alloue près de 4 buts par match… c’est beaucoup trop ! Le retour de Marcus Kruger n’aura pas suffit à régler ce problème, après tout. Il est quand même l’un des rares membres de cette édition à conserver un différentiel positif (+2) cette saison…
Mon point n’a donc pas changé; il faut transiger un gros morceau. Ceci, afin de mettre la main sur plusieurs assets qui permettront à l’équipe de se tourner vers l’avenir… et de libérer une importante fraction de leur imposante masse salariale. Heureusement que les Golden Knights ont contribué à faire monter le plafond de façon conséquente, parce que sans la blessure de Connor Murphy (Injured Reserve) les Blackhawks n’auraient aucune marge de manœuvre.
En ce qui me concerne, je crois que depuis quelques années la manie de Bowman de rapatrier ses anciens joueurs, jumelé à quelques transactions douteuses (Weise, Ladd), minent sérieusement son travail. Limité par les gros contrats qu’il a lui-même accordés, Bowman s’est parfois vu forcé d’effectuer des mouvements discutables. Je pense entre autres à la fameuse transaction de Teuvo Teravainen, lorsqu’il a dû le sacrifier pour se débarrasser de l’année restante au contrat de Brian Bickell…
Quant à ceux qui se disent surpris du renvoi de Quenneville, je ne suis pas prêt à dire cela. Depuis le dernier championnat des Hawks, au printemps 2015, l’équipe n’a remporté aucune ronde en séries, en plus de ne pas parvenir à s’y qualifier l’année dernière. De plus, l’équipe venait d’encaisser 5 revers consécutifs… 4 points devant les Blues, les Blackhawks occupent l’avant-dernier rang de la Division Centrale. Ils ont toutefois disputé 3 matchs de plus que leurs rivaux de St-Louis. Tôt ou tard, quelqu’un allait devoir payer. Comme c’est souvent le cas, puisqu’il s’agit de l’option la plus facile, c’est la tête de l’entraîneur qui s’est retrouvée sur le billot.
Maintenant, il y a fort à parier que Joel Quenneville ne devrait pas avoir trop d’ennuis à dénicher du boulot… Philadelphie, Ottawa ? Les formations de ces deux villes éprouvent actuellement beaucoup de difficultés à remporter des matchs. Remarque, il faudrait d’abord que le propriétaire des Sens, Eugene Melnyk, accepte de délier les cordons de sa précieuse bourse. Ça ne risque probablement pas d’arriver… Peut-être la Floride ? On verra ! Bref, quelques formations en difficulté devraient profiter de l’occasion pour envisager un changement d’entraîneur plus hâtif que prévu. Les entraîneurs de ce calibre demeurent rarement longtemps sans emploi. Julien, Trotz. Avec Vigneault et Quenneville qui sont disponibles, disons que les options commencent à devenir intéressantes !
Quoi qu’il en soit, il faut maintenant espérer que ce vent de jeunesse derrière le banc sera salutaire pour les Hawks… Jeremy Colliton, le successeur de Quenneville, aura du travail à faire pour resserrer le jeu défensif collectif de sa nouvelle troupe.
Jeremy Colliton becomes NHL's youngest head coach at 33 years old, almost 10 years younger than the next in line (John Hynes). https://t.co/0Yfjs04xjv
— Marc Antoine Godin (@MAGodin) November 6, 2018
Après les jeunes DG (Chayka, Dubas), voici les jeunes coachs !
Qui est Colliton ? Il s’agit d’un ancien de 2e ronde des Islanders, avec qui il a disputé 57 matchs. La saison dernière, il était le pilote des IceHogs de Rockford, le club-école des Blackhawks dans la Ligue américaine. Il a alors guidé son équipe jusqu’à la demi-finale de l’Association de l’Ouest.
Fait à noter, il a passé une partie de son hockey junior en comptant un certain Brent Seabrook parmi ses coéquipiers…
Ailleurs dans la LNH un fast food
Peux-tu partir stp…
Ok !
En Prolongation
Avant-match du duel Canadien-Rangers :
Est-ce que Jonathan Drouin mangera beaucoup de McCroquettes marquera beaucoup de buts ?
Crédit image entête, Nam Y. Huh/AP Photo via BostonHerald.com