Aujourd’hui, nostalgie !
Un sage (dont j’ai malencontreusement oublié l’identité) un bon jour a dit : « La connaissance, c’est comme de la marmelade ; moins tu en as, plus tu l’étends. » C’est logique, si je ne sais grand-chose, je vais essayer d’appliquer mes quelques notions assimilées (parfois fort partiellement) à un maximum de domaines différents, tout aussi disparates et hétéroclites les uns que les autres. Je renchérirais bien avec d’autres notions, mais je ne peux pas… Je ne les connais pas !
Un de ces concepts qui est aussi utilisé que la clause échappatoire qui permet de légitimer n’importe quelle erreur grammaticale juste en disant « on a le droit, maintenant! » de se questionner sur ce que sont devenus des athlètes ou artistes qui ont marqué notre enfance… Puis sont disparus comme les biscuits auxquels on a rêvé toute la journée.
C’est un exemple comme ça. Je ne parle pas par expérience. Comme on aurait pu lire dans « The X Files » : toute ressemblance avec toute personne morte ou vive n’est que pure fortuite. » … Ou quelque chose comme ça. D’ailleurs, qu’est-il arrivé avec David Duchovny ? Mystère et boule de gomme…
J’avais donc envie de m’interroger sur ce que sont devenus quelques joueurs du Canadien qui ont marqué mon enfance, la mienne et celle de milliers d’enfants, j’en suis persuadé, car le fait qu’ils se font maintenant plus discrets… Ceux qui ne sont pas analystes à la télévision… Ne change rien au fait qu’ils nous ont fait vibrer, presque autant que Mathieu Perreault, un peu plus tôt, cette saison !
Vous êtes prêts ? On commence !
Je ne sais pas pourquoi, mais un joueur qui m’a marqué est Brian Savage. Je ne sais pas si c’est à cause de son regard perçant, mais, mine de rien, dès son arrivée à titre de joueur régulier avec les Canadiens, en 1994-1995, il a su se démarquer avec une récolte de 19 points en 37 matchs, cette année-là. Peut-être qu’on ne se souviendra pas de lui comme un des grands de l’histoire du tricolore, mais, malgré une carrière qui fut assurément amoindrie par les blessures, il aura néanmoins réussi à faire preuve de constance en atteignant à quatre reprises la barre des vingt buts. C’est amusant de ressortir ce fait tout juste après l’exploit de Mathieu Perreault, mais Savage est devenu le premier joueur à réaliser un tour du chapeau, au Centre Bell (Molson, à l’époque) le 8 octobre 1996, et il est devenu le premier joueur du CH, depuis Joe Malone, à inscrire six points, dont quatre buts, lors d’un match tenu à l’étranger, cette fois-ci, c’était à Uniondale, face aux Islanders, le 8 janvier 1998. Malgré tout, après huit saisons passées à Montréal, il fut échangé aux Coyotes, en janvier 2001.
Aujourd’hui, Brian Savage habite toujours en Arizona, bien qu’il ait par la suite porté les couleurs des Blues et des Flyers, avant d’accrocher ses patins, en 2006. Il est co-propriétaire et responsable régional, pour la compagnie ACN, une entreprise de télécommunications, juste à titre d’information supplémentaire, c’est un certain Jeremy Roenick qui lui a parlé de cette compagnie et de ce projet. Aujourd’hui, l’ancien attaquant du Canadien est on-ne-peut-plus heureux, dans ce nouveau défi, qu’il rajoute à celui d’entraîner les équipes de hockey de ses fils. Un des deux fils est Red (Redmond) Savage qui, selon plusieurs experts, est un nom à surveiller pour l’avenir, peut-être pas autant qu’Owen Powers, mais The Hockey Writers racontent que le jeune Savage est un véritable couteau suisse, un joueur aussi efficace sur le plan défensif qu’offensif doté d’une grande intelligence du jeu. Je ne peux que lui souhaiter le meilleur… Et d’être moins incommodé par les blessures que son père.
Un autre joueur qui a porté le chandail du tricolore au cours des mêmes années et qui passe maintenant complètement sous le radar est Turner Stevenson. Lui qui avait réussi à s’établir comme joueur régulier de l’organisation, en 1994, et qui est resté avec l’équipe jusqu’au tournant du millénaire. Au fil de son court passage, il aura néanmoins réussi à accumuler 182 points.
À l’image de son ex-coéquipier, Brian Savage, suite à sa carrière de joueur, Stevenson s’est tourné vers l’entraînement. Il a notamment été entraîneur adjoint pour le Wild de Wenatchee, dans la NAHL. Avant ce poste, il occupait un emploi similaire au sein des Thunderbirds de Seattle, lui qui habite maintenant à Seattle, ville où il y a connu sa femme.
Le joueur suivant, un joueur européen contrairement aux deux premiers noms mentionnés, doit entre autres, je crois, sa notoriété à l’échange monstrueux qui l’a emmené à Montréal. En effet, Martin Rucinsky a été obtenu, en compagnie d’Andrei Kovalenko et Jocelyn Thibault, contre Patrick Roy, un échange historique auquel on fait encore allusion dans les publicités d’Uber Eats. Toutefois, peu importe ce qui l’a emmené dans la métropole, le talentueux attaquant tchèque (Tchécoslovaque, à sa naissance) a toutefois réussi à engranger 297 points, en sept saisons avec le CH. Avec sa retraite de la compétition professionnelle, en 2015, suite à huit saisons passées en République Tchèque, il n’y avait plus de joueurs actifs ayant porté les couleurs des Nordiques de Québec. Je n’ai pas trouvé davantage d’informations que le fait qu’il est retourné dans son pays natal, en 2008, pour y jouer jusqu’en 2015. Voilà qui est relativement impressionnant, pour un joueur repêché par les Oilers en 1991. À le regarder lui, et son compatriote, Jaromir Jagr, je crois que les Tchèques ont finalement trouvé le secret de la jeunesse éternelle. J’aimerais bien connaître quelle petite crème ils utilisent…
Tant qu’à avoir mentionné son nom, un peu plus tôt, aussi bien explorer ce filon davantage et intéressons-nous à Andrei Kovalenko. Peut-être est-ce parce que, à son arrivée avec l’équipe montréalaise, j’étais trop jeune pour être conscient de ses propos, mais à la lumière de quelques recherches à son sujet, j’ai pu découvrir un athlète européen n’ayant pas peur de ses opinions. Il ira même jusqu’à dire :
» La direction avait des façons de faire bien à elle et privilégiait les joueurs qui parlaient français. Je n’avais donc pas autant de temps de jeu que je voulais. (…) Peut-être qu’au Canada, le Canadien est un club légendaire, mais jouer à Montréal, c’était comme jouer à Québec. C’était pareil pour moi. À mes yeux, le club légendaire est celui de l’armée rouge grâce auquel je suis devenu champion olympique. »
« La direction avait des façons de faire bien d’elle et privilégiait les joueurs qui parlaient français. Je n’avais donc pas autant de temps de jeu que je voulais. (…) Peut-être qu’au Canada, le Canadien est un club légendaire, mais jouer à Montréal, c’était comme jouer à Québec. C’était pareil pour moi. À mes yeux, le club légendaire est celui de l’Armée rouge grâce à laquelle je suis devenu champion olympique.«
Bien que son passage à Montréal fut de courtes durées, il aura néanmoins son nom inscrit dans les annales de l’équipe, puisqu’il a marqué le dernier filet au Forum de Montréal, dans un gain de quatre à un aux dépens des Stars de Dallas..
Aujourd’hui, Kovalenko est le président du Conseil d’administration de l’association des joueurs de la KHL, un poste pour lequel il a accepté de prendre sa retraite en 2008, lors de la création de l’organisme.
Un autre joueur de qui j’avais une trentaine de cartes de hockey était le robuste défenseur Petr Popovic. Le défenseur suédois a porté le chandail affublé d’un CH, entre 1993 et 1998, période au cours de laquelle il remporta, en 1996, le trophée Jacques-Beauchamp remis au joueur ayant eu une incidence directe sur les succès de l’équipe.
Un souvenir qui me fait sourire est un extrait de l’émission « La Petite Vie » où pôpa, complètement déprimé et perdu dans ses pensées, n’avait pas remarqué que sa cassette audio sur laquelle il avait enregistré un match du CH (pour les plus jeunes, veuillez demander à vos parents de vous expliquer le phénomène haha) était figée à un but de Popovic qui rejouait en boucle : » et coooommpteee ! Et coooommpteee ! Et coooommpteee ! » Môman, excédée par la situation, pendant qu’elle s’affairait dans sa cuisine crie « Pôpa, ta cassette est accrochée ! Ça doit faire 18 buts qu’il marque en dix secondes! » (Je dois avouer que je peux me tromper dans les chiffres et dans les mots exacts.). Le paternel mythique lui répond alors « Ben là, c’est tellement rare qu’il marque, Popovite !«
À l’image de Brian Savage et Turner Stevenson, Popovic est maintenant entraîneur, mais, après sa dernière saison professionnelle avec les Bruins de Boston, en 2001, il est retourné dans son pays d’origine, la Suède. Il dit qu’il n’a pas conservé de liens avec d’anciens coéquipiers ou membres de l’organisation, mais, contrairement à « The Tank » Kovalenko, il garde de bons souvenirs de son passage à Montréal.
Toujours dans la vaste filière européenne de l’histoire de l’équipe, je m’en voudrais de ne pas parler du défenseur format géant, Vladimir Malakhov. Peut-être moins légendaire que l’échange qui a vu partir « Casseau », l’athlète soviétique fut obtenu notamment en retour de Mathieu Schneider et en compagnie de Pierre Turgeon qui fait, pour ma part, partie des joueurs m’ayant le plus marqué à vie.
Un peu à l’image de la présence des frères Kostitsyn, celle de Malakhov ne fut pas de tout repos. En effet, en 2000, il sera suspendu sans solde, car lui, qui était blessé, n’avait pas le droit de s’adonner au ski alpin… Et il fut aperçu en train de dévaler les pistes. Suite à cet échange, il sera échangé aux Devils, en retour d’un certain Sheldon Souray. Cependant, ses problèmes ne s’arrêtent pas là : le 18 décembre 2005, des rumeurs avancent qu’il prendrait sa retraite, mais son agent réfutera ces ragots. Ce dernier invoquera plutôt des soucis personnels et médicaux, version que le bon vieux Lou Lamoriello refusera catégoriquement de croire. Le « bon vieux Lou« , alors président-directeur général et entraîneur par intérim des Devils refusera à l’athlète un congé sans solde et considérera cette absence comme une retraite. En attendant le règlement du conflit, Malakhov sera suspendu et son salaire sera automatiquement allégé de la masse salariale. Personnellement, s’il y a un directeur général (et entraîneur de surcroît) que je ne voudrais pas mettre en boule, c’est probablement « Le bon vieux Lou«
Des joueurs ayant marqué l’imaginaire des partisans, bien que, comme Kovalenko, ils ne soient pas restés longtemps, il en reste encore des centaines, mais mon but n’est pas d’écrire un ouvrage exhaustif en huit tomes. Je vais donc garder d’autres noms, comme celui de Pierre Turgeon et Jocelyn Thibault, un fier ambassadeur du hockey estrien (moi qui vous écris de l’Estrie et qui aie développé ma passion du hockey, ici) et québécois, pour un autre article du genre.
Vous… Quel joueur vous a marqué et dont vous aimeriez avoir des nouvelles ?
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En Prolongation
Tirage !
Pour avoir une chance de remporter un superbe chandail autographié de Ryan Poehling, consultez le lien ci-dessous :
Crédit image entête, NHL.com
Sources:
« Brian Savage — Wikipédia » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Brian_Savage
« Brian Savage – Biographie, photos, statistiques et plus | Site historique des Canadiens de Montréal » http://notrehistoire.canadiens.com/player/Brian-Savage
« Que sont-ils devenus? Brian Savage | Site historique des Canadiens de Montréal » http://notrehistoire.canadiens.com/article/Where-Are-They-Now-Brian-Savage
« Red Savage – 2021 NHL Draft Prospect Profile » https://thehockeywriters.com/red-savage-2021-nhl-draft-prospect-profile/
« Que sont-ils devenus? Turner Stevenson | Site historique des Canadiens de Montréal » http://notrehistoire.canadiens.com/article/Where-Are-They-Now-Turner-Stevenson
https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Turner_Stevenson
« Martin Ručínský — Wikipédia » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Martin_Ru%C4%8D%C3%ADnsk%C3%BD
« Le dernier Nordique prend sa retraite | JDM » https://www.journaldemontreal.com/2015/07/16/hockey-sur-glace-le-tcheque-martin-rucinsky-raccroche-les-patins
« Andrei Kovalenko parle avec enthousiasme de son passage chez les Nordiques de Québec | RDS.ca » https://www.rds.ca/hockey/des-souvenirs-mitiges-du-quebec-1.1968978?rds-amp
« Que sont-ils devenus? Peter Popovic | Site historique des Canadiens de Montréal » http://notrehistoire.canadiens.com/article/Where-Are-They-Now-Peter-Popovic
« Peter Popovic — Wikipédia » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Peter_Popovic
« Vladimir Malakhov (hockey sur glace) — Wikipédia » https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Vladimir_Malakhov_(hockey_sur_glace)